33. Petit ami salvateur

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Félix :

J'attrape sa main et je l'entraine loin des caméras de surveillance, dans le débarras où sont stockés les anciennes maquettes des chansons. En fait, il s'agit de la première pièce sans caméra près du hall. Je referme derrière nous, nous sommes dans le noir. J'entends sa respiration, elle tremble dans mes bras. Je resserre mon étreinte pour la rassurer. Elle laisse sa tête échoir sur mon torse. J'en suis heureux. Mon cœur bat à l'unisson du sien. Je respire à plein poumons, je me sens bien. Je caresse ses cheveux, j'aimerais rester éternellement ainsi.

Puis, elle se ressaisit, et s'écarte de moi. Mes yeux s'habituent à l'obscurité. Je devine sa silhouette.

"- Je ne voulais pas que l'on nous voit à cause des caméras du hall ! Nous devons parler !" Je murmure à son oreille.

Elle ne réagit pas. A tâtons, mes mains se posent sur son visage que j'attrape de chaque côté. Je me penche et je trouve sa bouche entrouverte. Je dépose délicatement mes lèvres sur les siennes, les recouvrant totalement. Je me délecte de ce moment. Je ferme les yeux, je suis passionné, j'écrase sa bouche avec puissance, et nos lèvres se mouvent ensemble. Je sens le désir monter en moi. Je laisse échapper un gémissement de satisfaction. Je l'enlace fermement, je ne peux m'arrêter de l'embrasser. Puis, je me calme.

"- Je sais que les mots ne parviendront pas à te convaincre que je suis amoureux de toi. J'espère que ce baiser te donne un aperçu de ce que pourrait être notre relation." Je brise le silence entre nous.

Je l'entends souffler. Ce n'est pas très encourageant pour moi. Son obsession à me repousser finit par m'effrayer. Je ne parviendrais pas à me faire aimer par elle. Je commence à douter. Je dois tenter le tout pour le tout. Je m'approche à nouveau d'elle, je passe mon bras autour de sa taille et, je colle son corps au mien. Ces formes féminines généreuses s'écrasent sur mon torse déclenchant immédiatement une réaction sur ma virilité. Je gémis de satisfaction. Je descends mes baisers dans son cou, je suis totalement possédé. Elle ne me repousse pas. Je déboutonne les premiers boutons de son chemisier.

Je poursuis mes baisers jusqu'à la naissance de sa poitrine. Elle se crispe. Je stoppe, relève ma tête, et, embrasse à nouveau ses lèvres. Ma main se glisse à l'intérieur de son chemisier pour caresser sa poitrine. Ce que je découvre me plait. C'est mon cœur qui s'exprime dans ses bras. Et cette sensation agréable et forte est troublante. Je frémis devant cette femme que je veux entièrement dévorer.

Elle apprécie mes caresses, je ne ressens plus de réticence. J'ouvre entièrement son vêtement, je caresse sa peau qui me semble brûlante, je perds tout contrôle. J'embrasse sa poitrine, je me déchaine. Elle m'achève quand elle gémit doucement pour répondre au plaisir que je lui procure. Je voulais ce genre de rapprochement avec elle. C'était devenu clair dans mon esprit après hier soir. Là, dans ce débarras, je l'amène à moi, et, j'en suis heureux. Elle s'avance vers moi, et pose ses lèvres sur les miennes. Ce qui m'excite davantage. Elle répond à ma demande secrète de poursuivre notre ébat plus loin. Je me cramponne à son corps comme si j'avais peur qu'elle change d'avis. Ce n'est pas le cas, elle poursuit en me provoquant. Elle penche sa tête en arrière, je suis conquis. Je déboutonne mon pantalon, elle également.

Cette opportunité, je ne vais pas la gâcher. Elle me donne plus que ce que j'attendais. Elle m'avoue son amour, je veux prendre tout ce qu'elle m'offre. Je la porte et la pose sur la table qui se trouve au milieu de la pièce. Dans la précipitation je pousse celle-ci qui émet un grincement très bruyant. Mon cœur bat la chamade. Ce qui nous sommes entrain de réaliser je l'ai rêvé plusieurs fois depuis que je l'ai revue. Je suis nerveux et pressé, ce que je ne suis pas d'habitude. J'ai peur de la décevoir parce que c'est elle, celle qui est spéciale pour moi. Do Ra, cette cambrioleuse de cœur qui m'a dévasté au premier regard. Celle qui a contribué à mon succès actuel. Je me suis présenté à l'audition pour défier cet amour naissant en moi. Je voulais être une idole, j'ai pris cette décision de tenter ma chance pour la fuir, avant que je ne sois tellement amoureux d'elle et que je renonce à ce rêve pour elle. J'ai réalisé ce premier rêve, le second c'est elle.

Je m'abaisse au niveau de sa poitrine que je caresse et embrasse. Je remonte vers son cou, ses lèvres. Je retire mon pantalon, elle est devant moi, prête à m'accueillir. Je me retiens un peu parce que je la désire tellement que je pourrais la blesser sans le vouloir. Je relâche ses lèvres, je vais m'unir à elle.

La lumière du débarras s'allume. Je remonte mon pantalon, et, oblige Do Ra à descendre de la table. Nous allons nous cacher derrière les rayons métalliques où sont entreposés les vestiges des tubes de ce label. L'agent de sécurité avance dans la pièce, il observe partout. J'espère qu'il ne va pas nous apercevoir. Son collègue le rejoins et l'interroge :

"- Pourquoi tu es entré dans ce débarras ?".

"- J'ai entendu un bruit provenant d'ici, un grincement qui m'a surpris. Alors, je suis rentré pour vérifier !" Il lui explique.

"- Je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un ici !" Le convainc son collègue.

Il hoche affirmativement la tête, tout en inspectant du regard la pièce. Nous retenons notre souffle. Puis, il rejoint son collègue en refermant la lumière. Je souffle de soulagement. Je cherche Do Ra avec ma main sur mon côté gauche, elle ne s'y trouve plus. Je suis surpris, et, je l'entends :

"- Je pars en premier !".

Puis, elle ouvre la porte, et pars. Je voulais reprendre là où nous en étions arrivés. Je baisse les bras avec déception pour en conclure que c'est finalement mieux ainsi. Je ferme les yeux, mon excitation est passée. Si nous avions fait l'amour ensemble, j'aurais été plus serein car j'aurais été quasiment certain de la retenir à moi. Là, le doute persiste, et, d'autant plus que je ne serais pas présent pendant au moins deux semaines. N'importe qui peut me la prendre.

Je sors à mon tour discrètement de la pièce. Je rejoins le dortoir en courbant le dos. L'imprévu a failli se produire. Je voue d'une malchance innée quand il s'agit d'elle. Tous ces freins à notre rapprochement m'épuisent. Je suis en colère contre le destin qui se met toujours au travers de mon chemin pour la séduire. Cette impuissance face à elle, grandit davantage. Do Ra était prête à tout me donner parce qu'elle n'a pas eu le temps d'y réfléchir. Mais cette opportunité en restera une, elle va réfléchir sur ce qui a failli arriver, et, je pense qu'elle cherchera à se protéger de moi. Je le crains, hélas !

Je m'allonge sur mon lit. A nouveau, je me retrouve avec des larmes sur le visage. Cela m'arrive souvent. Je ne pleurais jamais avant. Je les essuie du revers de mon poignet. Mon cœur souffre également, sans compter mon corps qui reste sur sa faim. Comme je le pensais déjà, c'est difficile de rester loin d'elle, mais cela l'est encore plus d'être près d'elle. Je veux tout d'elle et pour toujours. Cette dernière réflexion dans ma tête me fait me redresser dans mon lit. C'est la première fois que je pense beaucoup plus loin dans une relation. J'avance peut-être trop vite, mais, je me vois vieillir avec elle à mes côtés. Cette fille est spéciale pour moi depuis une éternité, il me semble.

Ah Do Ra ! Que fais-tu de moi ? De son point de vue, la situation doit lui échapper. Je l'ai choquée au départ, puis, elle l'a voulu autant que moi. Je mordille ma lèvre inférieure. Ce souvenir d'elle, la tête en arrière, les lèvres entrouvertes, la poitrine redressée, me fait de l'effet. Elle était sublime, sexy. C'était impensable pour moi de pouvoir espérer lui résister. Je souris. Si elle m'a accordé cela, toutes mes chances reviennent. Je suis plus motivé que jamais pour la conquérir. Je mords ma lèvre, je suis fou amoureux d'elle. Ce sentiment m'excite, et, m'encourage à la poursuivre, jusqu'à ce qu'elle me pardonne complètement, et, décide de m'aimer sans arrières pensées désagréables à l'esprit. Je dois pouvoir me racheter de mon comportement passé. L'érotisme de la situation dans laquelle nous nous sommes retrouvés, nous a rapproché tous les deux. Elle me désirait, et rien que de le savoir me fait saliver sur nos futurs ébats. Je n'ai jamais ressenti cela...........................

Coup foudre d'adolescente / Felix StraykidsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant