Chi Yi :
Je suis enthousiaste de rentrer chez moi. Séoul me manque. Je me rends chez Jyp Entertainment pour raisons professionnelles. Do Ra a confectionné les derniers vêtements de scène du groupe féminin "A2K". Elle a travaillé durement sur ce projet, et, le résultat en vaut la peine. Je suis certaine que le Directeur et les filles vont être ravis. A l'instant même où l'ascenseur menant à l'étage s'ouvre devant moi, je découvre le groupe Straykids. Mes yeux se posent sur Félix qui me fixe sans réaction. Son visage est tellement fermé, on dirait qu'il s'est forgé une carapace. En fait, il n'est peut-être pas comme je le pense. Sa dureté en refroidirait plus d'un. Il sort de l'ascenseur en détournant le regard. Je ne suis plus aussi confiante sur les sentiments de cet idole.
J'ai d'autres préoccupations pour le moment. Je frappe à la porte du bureau du Directeur qui m'invite à entrer. Nous avons examiné ensemble le travail de confection et de broderie. Je lis de la fierté sur son visage. C'est gagné, il va approuvé le projet. Il donne effectivement son accord pour lancer la production des tenues de scène. Do Ra va devoir faire face à une grande quantité de travail en plus de ce qu'elle doit préparer pour le grand couturier. Elle brille de mille feux dans l'univers de la mode, c'est une juste récompense de son dur labeur. Avec autant de compétences, comment sa vie affective peut-elle être aussi misérable ? Je soupire.
"- Le travail de Do Ra est toujours à la hauteur de ce que l'on attend d'elle !" S'exclame le Directeur.
"- Assurément ! Elle est douée et imaginative ! Il ne lui manque plus qu'un mari :" Je m'aventure à lancer.
Il me fixe quelques secondes, avant de me répondre.
"- Tant qu'il ne s'agit pas de Félix, je lui souhaite de se marier !" Il se braque.
"- Pourquoi ?" Je suis curieuse.
"- Il lui a fait assez de mal ! Il ne la mérite pas !" Il s'emballe.
"- Vous le condamnez sans chercher à comprendre les raisons de son comportement ! Vous avez été une idole également vous aviez perdu l'amour de votre vie. Vous êtes le mieux placé pour le comprendre !" Je suis audacieuse.
"- Cela ne vous concerne pas !" Il se braque brusquement.
"- Vous non plus !" J'ose le tout pour le tout.
Il n'est plus mon employeur donc, je peux lui parler cash.
"- Je me sens concerné par elle. Je vis avec sa mère !" Il se défend vigoureusement.
"- Je suis l'amie de Do Ra ! Par conséquent, je me sens également concernée par son bonheur !" Je lui réponds du tac au tac.
"- Je ne changerais pas d'opinion ! D'ailleurs j'ai interdit à Félix de s'approcher de Do Ra !" Il me révèle.
"- Il vous a dit que c'était ce qu'il souhaitait ?" Je suis agacée.
"- La discussion est close !" Il me dit en m'indiquant de quitter son bureau.
J'attrape les échantillons réalisés, et le dossier. Je sors sans me retourner, et sans un "au-revoir". C'est incroyable d'être aussi obstiné que lui. C'est le bonheur de sa belle-fille qui est en jeu. A croire que tous les hommes sont égoïstes. Je suis encore à la recherche de ma moitié, mais j'avoue que je ne suis pas pressée. Je ricane. En fait, je ne suis pas mieux que Do Ra. Et puis, sa relation avec Félix ne me concerne pas, n'est-ce pas ? J'ignore pourquoi cela me tient à cœur !
Je rentre chez mes parents. Ils m'accueillent avec joie, ils ne m'ont pas vue depuis longtemps. Je fais la connaissance de ma nièce, j'ai su par mon frère la naissance de sa fille. C'est également, la raison de mon retour à Séoul. Ce petit être issu de notre famille me séduit immédiatement. Je pourrais en avoir un à moi, aussi. Je me surprends à penser ainsi. J'ai dépassé la trentaine, mais, je ne suis jamais tombée amoureuse. J'observe les autres se dépêtrer avec leur "crush", alors que rien ne se passe pour moi.
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Félix :
Depuis ma discussion avec le Directeur, j'ai tenté de chasser de mon esprit Do Ra et mon fils. Il m'interdit de les approcher. Je comprends son point de vue, et, je ne peux pas me révolter dans la mesure où je suis encore dépendant du label. J'avoue que cette situation ne me dérange pas plus que cela. Devant l'attitude froide et expéditive de Do Ra, je n'ai pas ma place près d'eux. Chi Yi m'a dévisagé quand nous sommes sortis de l'ascenseur. J'ai repéré des reproches dans ses yeux. J'ai préféré garder une attitude digne et ne pas réagir. Cette carapace que j'ai forgée autour de moi me permet de faire face à toutes ces accusions visuelles, et aux reproches verbaux. Mon comportement est critiquable, je le conçois.
Je pose mes yeux sur une photo de nous deux. Ma main recouvre son ventre. J'étais heureux à cette époque. Aujourd'hui, je le suis mais différemment. Elle me manque. Je souffle. Dans ma situation actuelle, je ne peux rien attendre. Subir est devenu une routine. Le succès est à double tranchant. L'amour du public peut-il se substituer à l'amour d'une femme ? Je m'éloigne de plus en plus de mes motivations premières. Le doute existe dans mon esprit. Je le sais déjà, je finirais par revenir vers elle quand le moment sera propice. Le plus à craindre ce ne sera pas moi, mais elle. J'écoute le Directeur parce que je ne peux pas faire autrement, mais, j'agirais comme je le souhaite une fois libéré des contraintes contractuelles. Do Ra a toujours été la femme de ma vie. Je le sais depuis mon enfance. Le parcours de vie que j'ai choisi n'était pas favorable à une véritable relation amoureuse. J'ai accepté ce sacrifice. J'espère juste que ce sacrifice ne se retournera pas contre moi.
Je meurs d'envie de la rejoindre, et de serrer mon fils dans mes bras. Cela s'est véritablement ce que je pense. Mais en apparence, je feins l'insouciance. Je mens à tout le monde autour de moi, et, je me fais mal voir. Le moi véritable n'a pas encore fait surface. Juste pendant les uniques moments de bonheur que nous avons eus Do Ra et moi. Elle seule, sait qui je suis réellement. L'amour que je lui ai donné, était réel. Ma sincérité lui est dédiée. Je cache mes vraies émotions, ce n'est pas nécessaire de les montrer aux autres. Cette passion qui m'anime quand il s'agit d'elle, je l'ai gardée bien enfouie au fond de moi.
J'ai encore quelques rêves à accomplir avant de me rendre. J'aurais pu m'exprimer clairement sur mes sentiments envers Do Ra, lui avouer tout. Or, je savais que l'attente serait longue, je n'ai rien voulu lui imposer. Je désirais lui permettre de trouver mieux que moi. C'est peut-être ce qu'elle a déjà fait ! Je songe à la personne qui l'accompagnait. Cette idée me brise le cœur, le pire dans tout cela, c'est que je ne pourrais même pas m'en plaindre. Le vrai Félix aime Do Ra. Comme j'aimerais être près d'elle en ce moment. Je souffre d'être loin. Le silence de ma souffrance me permet de tenir le coup. Parfois, je déprime tellement j'ai envie de l'enlacer et de connaître mon enfant. Là, encore personne ne sait ce que j'endure. Je dirais que je n'ai personne de mon côté dans cette histoire.
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Do Ra :
Chi Yi est partie depuis une journée, et déjà, je suis débordée. Je travaille au mieux, mais il ne faudrait pas qu'elle parte trop longtemps. Elle m'a téléphoné pour m'informer que les projets de tenue de scène ont été approuvés. Donc, je dois en concevoir quatre de chaque modèle pour chacune des chanteuses. Ce projet me tenait à cœur et qu'il soit validé me rend heureuse.
Quand je le pourrais, je prendrais des vacances pour rentrer un peu chez moi, et, faire découvrir ces origines à Yi-An. Ce sera également pour moi, l'occasion de revoir mon amie colocataire qui est, elle aussi, revenue de sa formation. Toutes ces personnes qui constituent mon entourage me manquent. J'ai fui le pays pour des raisons affectives, il faut que je me réconcilie avec mon pays natal.
Je contemple admirative mon enfant. Comment je réagirais si son père revenait vers nous ? Dans l'hypothèse où il souhaiterait revenir, comment l'accueillerais-je ? J'avoue que je l'ignore. Il est clair que je lui en veux depuis longtemps. Serais-je en mesure de pardonner ? Pourrais-je lui faire confiance ? En me posant les questions là, je peux affirmer que non ! Mais s'il était devant moi.................................
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Coup foudre d'adolescente / Felix Straykids
FanfictionDo Ra a rencontré Felix à l'âge de six ans. Ils étaient voisins d'école. Il ne l'a jamais calculé, et maltraitée pour faire comme tout le monde. Plus tard, à l'adolescence, elle se retrouve à nouveau dans la même classe que lui. Quand elle le revoit...