23. Le départ

207 17 1
                                    

Do Ra :

Première nuit dans cette maison ! Quand je sors de la chambre, cet homme, mon patron et ma mère sont déjà attablés à déjeuner. Je les contemple, l'atmosphère ne semble pas chargée de pression. Au contraire, l'ambiance est détendue, et, les regards sont complices. Je me sens rassurée de devoir la laisser quatre mois. Il lui a brisé le cœur, il y a longtemps. Il le sauve aujourd'hui. Quelque part, je lui suis reconnaissante de cela. Au moment où elle en a le plus besoin, il réapparait dans sa vie. Je suis ravie de cette belle fin pour eux.

"- Tu déjeunes, et nous irons ensemble au bureau !" Il m'annonce.

Je suis étonnée de son comportement. C'est comme si j'étais sa fille, j'en frissonne. Mon père me manque. Est-ce que cet homme pourrait réussir à combler ce manque ? Il ne remplacera jamais mon père, mais sa présence dans ma vie me convient. Tant que ma mère retrouve un peu de bonheur, tout me va.

Je descends de la voiture du patron, et notre arrivée ne passe pas inaperçue. J'imagine déjà les rumeurs qui vont courir sur nous.

******************************************

Félix :

"- Aucun de nous ne gagnera le cœur de Do Ra ! On dirait que nous avons été devancés par le patron  !" Chuchote Lee Know a mon oreille quand ces deux-la rentrent dans le hall de la maison de disque.

Je suis vexé de le constater. Ils sont venus ensemble ce matin et sont partis ensemble hier soir. Je dois bien avouer que j'ai perdu. Je le mérite avec tout le mal que je lui ai fais auparavant. J'ai l'impression que mon cœur se brise en mille morceaux. Cette souffrance est percutante, elle m'assaille totalement. Je préfère ne plus être spectateur de cette situation. Je me rends dans la salle de danse, et, je m'entraine sur la nouvelle chorégraphie. Il faut que je me vide la tête. Je suis malheureux parce que je pensais avoir une chance avec elle. La déception fait place à la vexation. J'encaisse le coup, c'est rude.

Do Ra me tient dans sa main. Je m'assois sur le sol, pas très motivé. Puis, je m'allonge sur le dos à même le parquet. Je dois l'entendre d'elle. Si elle est en couple avec lui, elle devra me l'avouer. Je recouvre mon visage avec mes deux mains. La situation m'échappe, et, je n'aime pas cela du tout. Je ne peux pas accepter sans réagir, sans jouer ma dernière carte. Je trouverais un moyen de la voir et de lui confier ce que je ressens véritablement pour elle.

Je me redresse décidé à passer à l'action. Je ne renoncerais pas si vite. Je me lève. Je sors de la salle de danse, et, me dirige vers l'étage où elle travaille. Elle donne un cours en ce moment. Je vais donc, attendre le bon moment. Deux heures plus tard, je tente à nouveau ma chance de la rencontrer. Je suis surpris par le manager, qui m'attrape par l'oreille et me force à le suivre dans la direction opposée, en me sermonnant. Je laisse tomber pour l'instant, mais, je reviendrais pour réussir à la rencontrer.

Il est plus de huit heures du soir. Je n'ai pas eu un moment à moi de la journée. Je soupçonne le manager de nous avoir occupé pour m'empêcher de voir Do Ra. Je parviens à me faufiler hors du dortoir sans être vu. Je me dirige vers l'étage au-dessus, et, je surprends une discussion.

"- Do Ra ! Vous avez préparé votre valise ? Je vous rappelle que nous devons prendre l'avion demain matin de bonne heure !" Lui dit Chi Yi

Mon cœur se met à battre rapidement dans ma poitrine, je suis surpris qu'elle doive partir. Si je n'avais pas surpris cette conversation, je ne l'aurais pas su. Je panique. Je dois la voir ! Je suis catégorique. 

Sa supérieure vient de partir. Je dois saisir l'opportunité. Je parviens devant son bureau. Justement, elle est seule. J'entre et referme la porte. Je tourne la clé. Elle se retourne surprise d'entendre le loquet. Elle écarquille les yeux quand elle me découvre. Je la sens sur la défensive. Je m'approche d'elle, elle recule d'autant de pas. Mais, le mur derrière elle, la stoppe. Je suis devant elle. Elle me fixe en épiant mes moindres gestes. Je pose mes mains de chaque côté de son visage. Elle cherche un moyen de m'échapper. Je la retiens en collant mon corps au sien. Elle tente de me repousser, mais je ne bouge pas d'un centimètre.

Je repousse une mèche de cheveux qui retombe sur son visage. Son regard suit mon geste. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine. Je me penche vers sa bouche pour atteindre ses lèvres. Elle tourne la tête, et mes lèvres atterrissent sur sa joue. Je reste ainsi, déplaçant petit à petit mes lèvres vers les siennes, lentement. Sa joue droite est bloquée par le mur, elle ne peut plus me fuir. Mes lèvres atteignent les siennes. Je les recouvre avec passion. Je sens sa réticence. Je bouge mes lèvres sur les siennes, elle finit par se laisser conquérir.

Notre baiser devient sensuel. Je deviens fou de désir. J'obtiens toujours tout d'une fille le premier soir. Je ferais exception pour elle. Je ne prendrais que ce baiser bien que je désire plus. Je détache mes lèvres des siennes. Je la fixe. Ses joues sont rouge. Elle est mignonne, je caresse sa joue avec tendresse. Je la libère, elle court vers la porte pour sortir de la pièce. Je la rejoins.

"- Pourquoi tu veux partir ?" Je la questionne.

"- Quand vas-tu arrêter de jouer avec moi ?" Elle me dit.

"- Jouer ?" Je m'étonne.

"- Tu crois que je vais accepter tes avances alors que tu m'as ignorée et fait souffrir pendant mon enfance et mon adolescence ?" Elle s'énerve.

J'avale ma  salive. Je n'ai pas de répartie à cela. Elle a raison, je l'ai traité comme un déchet, et, là, je veux la séduire. Je comprends sa réticence à mon égard. J'ai tort. Je le reconnais.

"- J'ai mal agit, j'en suis désolé !" Je m'excuse.

"- Des excuses ne suffisent pas ! Tu es même sorti avec ma meilleure amie, alors que tu savais que j'avais des sentiments pour toi ! Je ne suis pas encore prête à pardonner cela !" Elle est sévère, mais a raison.

Je baisse la tête. J'ai été cruel de sortir avec sa meilleure amie, en  même temps c'était pour être proche d'elle. Non ! Je n'ai aucune raison. Je n'ai aucun argument pour la convaincre, si elle ne veut pas me pardonner. Je la contemple quelques secondes, avant d'ouvrir la porte, et de lui permettre de sortir en ne bloquant plus le passage. Elle m'échappe, et, me quitte sans se retourner. J'essuie cet échec. Mon cœur se brise. J'ai un aperçu de ce qu'elle a dû ressentir quand j'agissais mal avec elle. Déjà, je ne pensais pas la voir réapparaître dans ma vie. Et quand j'ai cette chance, elle se ferme à moi. Elle part, en plus............... Je dois partir également en tournée avec le groupe........

Je regagne le dortoir. Le manager m'attend avec les bras croisés sur sa poitrine. Il est en colère. Il me crie dessus, me menace, mais je suis tellement déçu que rien ne m'atteint. Je rejoins ma chambre et m'allonge sur le lit en fixant le plafond. Je la perds. Je la perds, je me répète. Il faut réaliser que tout nous sépare dans notre vie. Et, puis, il y a le patron de Jyp Entertainment. Je souffle de désespoir et d'impuissance. J'admets que je la perds. Elle ne sera jamais à moi, je n'aurais jamais le bonheur d'être son petit ami. Je suis triste, abattu. La situation m'a échappé. En fait, je n'ai jamais marqués de points. Pourtant à l'hôpital, j'ai cru qu'elle me faisait confiance. Elle devait être accablée par le geste de sa mère, j'étais la première personne arrivée à ses côtés. Elle s'est réconfortée dans mes bras à ce moment là, elle en avait besoin.  Je réalise que je n'ai jamais eu aucune chance avec elle. Elle a fermé la porte de son cœur à moi depuis longtemps. Insister, ne servirait à rien. Je devrais légitimement renoncer à elle.

On frappe à ma porte. Hyunjin entre. Il s'assoit près de moi. Je tourne mon visage triste vers lui.

"- Tu as l'air abattu !" Il commence.

"- Je le suis, je viens de réaliser que la personne qui fait vibrer mon cœur, ne m'aimera jamais !" Je lui réponds, spontanément.

"- Comment toi ? Tu es sincère avec quelqu'un !" Il rebondit.

"- Cela semble incroyable à croire, n'est-ce pas ? Une fille a pris mon cœur, il y a longtemps, mais, je ne parviens pas à la faire mienne parce que je me suis conduit comme une ordure avec elle !" Je lui révèle.

"- Tu es certain que tu n'as aucune chance ?" Il me questionne.

"- De toute évidence, oui !" Je réplique.

....................................................




Coup foudre d'adolescente / Felix StraykidsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant