31. Amoureux fou !

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Félix :

Je suis encore sous le coup de l'émotion de ce qu'il s'est passé hier soir entre Do Ra et moi. Comme un ouragan qui a bousculé tout sur son passage, je me sens totalement bouleversé. Je n'imaginais pas

 pouvoir tomber sous le coup de grâce de l'amour. Contrairement à auparavant, je ne désire plus fuir mes sentiments. Je veux, au contraire, qu'ils s'expriment. Je comprends tellement mieux quand on dit qu'on est "fou amoureux". Je suis engloutit littéralement par l'amour qui rôde autour de nous deux. Cette femme est la mienne ! Elle le sera, quoi qu'il arrive ! Je ne la perdrais pas !

Le matin avance lentement. Elle me manque. Je pense constamment à elle, à ce qu'elle fait, avec qui elle est. C'est pratiquement une obsession. J'en suis conscient, mais je suis heureux de subir ces émotions fortes parce que cela prouve que je suis véritablement vivant, que mon cœur vibre et qu'une personne que j'aime de toute mon âme existe réellement. Je me sens tellement bien, mais il y a une ombre à ce tableau idéal. Je dois la convaincre que nous sommes faits l'un pour l'autre. Tout ce que j'ai obtenu d'elle, je l'ai volé ou imposé. Ce désir brûlant qui m'a consumé quand je l'ai embrassée, ou même, caressée, m'a totalement dévasté.

Je désire la voir tous les jours. Si je m'impose à elle avec tendresse, si je lui démontre que je l'aime sincèrement, elle parviendra à se laisser conquérir. Je suis confiant. Mon passé ne sera pas un support. Je conviens que mon comportement est loin d'être irréprochable. Mais, pour elle, je suis prêt à changer. D'ailleurs, ce processus est déjà en marche. Comment puis-je démontrer ma sincérité ? Je me creuse la tête à trouver la réponse quand Changbin frappe mon épaule. Je sursaute.

"- Hyung, nous attend en salle de réunion !" Il m'informe.

Je me demande ce que notre manager a de si important à nous communiquer. Je le suis, donc. Nous sommes les derniers, je ferme la porte derrière moi.

"- Nous avons été sollicités par l'Amérique latine pour une série de concerts. Cette tournée démarrera la semaine prochaine. Les chorégraphies sont au point, vous avez beaucoup travaillé. Reposez-vous quelques jours, et, nous partirons ensuite. Et, vous êtes autorisés à quitter le dortoir pour rendre visite à vos familles. " Il nous annonce.

Je suis déconcerté. J'imagine que de m'éloigner d'elle en ce moment ne jouera pas en ma faveur. Surtout qu'elle a parlé de fiançailles. Je panique. Je mordille ma lèvre inférieure, attendant qu'il nous permette de sortir. Je veux me précipiter vers elle. Je dois me confesser avant qu'il ne soit trop tard. Et, je me surprends à penser ne plus désirer cette vie-là.

Comme hier soir, je me faufile dans les couloirs pour me rendre au bureau de Do Ra. Je suis prudent pour ne pas susciter la suspicion. La voie est libre, je me hâte. Je clenche la porte de son bureau, il est fermé à clé. Je clenche une seconde fois, même chose. Je panique, mon rythme cardiaque s'accélère. Je n'avais pas prévu cela. Je regarde à gauche, à droite. Je dois me rendre à l'évidence que je ne la verrais pas ce soir. Je ne cache pas mon immense déception. Je rejoins le dortoir, totalement dévasté. Est-elle en rendez-vous ? Je ne suis pas rassuré. J'ai peur de mon impuissance en ce moment.

Mon cœur est secoué par des pics de pulsations que je ne maîtrise pas. Elle m'échappe et cette sensation est horrible. Je serre les poings. Je deviens fou à ne pas savoir où elle est. Mes amis me fixent. Je les contemple quelques secondes. Puis, j'abandonne. Cela ne m'apportera rien de leur parler de mes inquiétudes. Je me rends dans ma chambre, et m'allonge sur le lit. Une larme coule sur ma joue en écho à la grande tristesse dans mon cœur. Elle est suivie par une seconde. Je pleure doucement parce que j'ai un mauvais pressentiment.

Coup foudre d'adolescente / Felix StraykidsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant