Coup foudre d'adolescente / Felix Straykids

35. Une personne surprenant

Félix :

Tous les jours qui ont suivi ma mésaventure avec ces deux filles, je me suis remis en question. J'ai peur que Do Ra soit engagée à ce type. Si seulement, elle pouvait m'attendre. C'est peut-être trop demandé à moi qui ne le mérite pas. Je n'ai qu'une hâte, rentrer rapidement pour pouvoir lui confesser mon amour. Enfin, je veux dire pour pouvoir lui démontrer mon amour. Pour la confession, c'est déjà fait. Do Ra reste ma priorité. Je suis impatient parce que je crains d'arriver trop tard pour sauver notre amour. Si nous n'avions pas été interrompu, nous serions déjà ensemble, elle n'aurait pas revu son rendez-vous arrangé.

Il reste encore une semaine avant notre retour. Je suis très perturbé. Je passe mon temps à éviter Fan Hi, et, surtout à éviter tous les regards féminins. Ce genre de vie ne m'intéresse plus.

Je serre les poings dans ma chambre d'hôtel. J'angoisse à l'idée de la perdre définitivement. J'aime cette femme plus que tout.

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Do Ra :

Le travail reste envahissant dans ma vie. Mais ces derniers jours, il m'a aidé à évacuer mon stress. J'imagine que pour Félix tout va bien pendant que moi je renonce à une histoire amoureuse pour lui. Je suis consciente de ma faiblesse. Ce qui me chagrine, c'est le fait de ne plus pouvoir en aimer un autre que lui. C'est pénible. Je me réserve pour lui, et, au final, il ne voudra peut-être plus de moi.  Si l'on pouvait m'arracher le cœur pour que je ne ressente plus rien pour lui.

Je reçois encore de messages de Pierre Lavoie. Il n'a pas abandonné. Cette situation est également ma faute. Je pose mes mains sur mon visage, et, je sanglote. Je me déteste être ainsi. Parfois, un regain de raison me laisse penser que Félix et moi, nous ne sommes pas destinés à être ensemble. Mais cela ne dure que quelques minutes.

Concentrée depuis le matin à confectionner les broderies, j'entends un brouhaha dans le couloir. Chi Yi rentre précipitamment dans mon bureau.

"- Pierre Lavoie est ici !" Elle me dit complètement affolée.

"- Hein ?!"

"- Mais...." Je ne trouve pas les mots, la surprise me paralyse.

"- Pour l'instant le Directeur est avec lui. Il l'a conduit dans son bureau !" Elle poursuit.

Mon téléphone vibre dans la poche de ma veste. Je le retire et découvre le nom du Directeur. Je dois répondre. Il me demande de le rejoindre.

Je frappe à la porte, il autorise mon entrée. Pierre Lavoie se lève dès qu'il m'aperçoit. Le Directeur me confronte à lui, je lui expliquerais plus tard la situation. Je m'assois près de mon client. Il est représenté ainsi dans mon esprit. Il me salue. Nous discutons du travail, puis le Directeur nous interrompt.

"- Je dois me rendre à une réunion de travail. Je vous laisse poursuivre ensemble !" Il propose.

Je panique. Mon voisin attrape mes mains, et me force à lui faire face.

"- Je suis venu parce que tu ne répondais pas à mes messages !" Il commence.

"- Je n'avais aucune raison d'y répondre !" Je suis ferme.

"- Pourquoi ? Je me suis libéré de mon engagement pour toi !" Il se défend.

"- Tu n'avais pas à agir ainsi ! Nous nous étions quittés !" Je le sermonne.

Il écarquille les yeux devant ma réaction. Puis, il serre mes mains dans les siennes.

"- Je ne pense qu'à toi !" Il enchaine.