Chapitre 40: "Il sont là ! "

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"Si dans la nuit, les bêtes sont de sorties, au matin, de sang les rues seront serties. "
                                     De Popelys.

Pdv de Sénaeris.

Cette dégénérée de Thora venait tout juste de me contacter.
Elle détenait Yami.
Enfin, je pourrais faire prospérer mon peuple, il ne me restait qu'à supprimer ces bâtards et fonder ma lignée avec elle.
La dernière pierre. Bien cachée par sa génitrice, toutefois.
Cette garce de reine Nearis était futée ; cacher son enfant au sein du continent vampire, dans l'antre du Roi Sanguinaire.
Risqué mais intelligent.

-Thora, ma chère vampire coupée du monde! Ou devrais-je dire exilée.

PDV de Thora.

Ce sale individu venait d'arriver et son ton moqueur m'exasperait déjà.
Cependant, je le sentais, je n'aurais aucune chance de retrouver ma dignité devant lui.
Alors autant, s'en servir à mon avantage.
Il était puissant, voulait quelque chose sont je voulais m'en débarasser et en plus pour clôturer le tout, il allait expulser de ma route deux obstacles gênant.
Plus d'Empereurs.
Une nouvelle dirigeante sur le trône :moi et moi seule.

-Votre Grâce, la fille est en bas, je vous y conduit.

Il me suivit jusqu'au sous-sol où la chère Yami semblait souffrante, affalée au sol, ses deux enfants enroulés autour d'elle. Instinctivement je me m'y à repenser à ce que j'avais perdu.

Le Nérev s'approcha d'elle, affolé.

-Que lui avez-vous fait ?

Il se retourna vers moi, les yeux luisant de colère.

-Je n'ai rien fait votre Grâce, elle n'a pas été touchée.

Un tremblement instinctif me prit et je peinais à le maîtriser.

-Thora, ma chère Thora, si... Si elle meurt, nous n'avons plus de promesse qui nous lient. Vous le savez n'est ce pas ?

-Oui... Je le conçois. Je vais l'examiner.

PDV de Yami.

Mon corps semblait vidé de toute énergie, et la faim me rangeait. Une faim saisissante, je ne voulais qu'une chose, un de mes amours.

Cela me rappelait ma première grossesse, les envies de sang, les discussions avec mes enfants encore embryons.

Je me mis à pleurer.
Je me sentais faible, mes enfants avaient besoin de moi, mais je ne pouvais rien faire.

Aren renforça sa prise sur moi, Aesir se tenait debout devant nous, tel un pilier, je voyais son père en lui.

Ce n'était plus seulement mon bébé, c'était l'héritier, la suite de la lignée vampirique impériale.

Sénearis eut un rictus effrayant.

-Yami, rappelle ton bâtard avant que je m'en débarasse devant tes yeux effarés.

-Je ne comprends pas vos intentions, Monsieur Ris. Je ne souhaite rien du peuple Nérev.

Je me mis debout difficilement, ma chevelure décoiffé traînait au sol.

-Je veux votre matrice. J'ai besoin d'une lignée, le peuple Nérev se meurt. Vous êtes la dernière Nérée.

Ce malade voulait me transformer en poule pondeuse pour son peuple.

-Je suis mariée Monsieur Ris, je ne peux pas devenir votre femme.

Il leva les yeux au ciel.

-Ne vous inquiétez pas pour l'éthique moral, vous serez bientôt doublement veuve.

Aren, qui jusque là restait silencieux, glissa des paroles déchirantes.

-Père va t'il mourrir ? Vas-tu nous abandonner maman ?

Ses yeux larmoyants, me fendait le coeur.

-Aren, mon frère, personne ne mourra aujourd'hui et mère sera toujours avec nous. Je vous protegerai, tous. Ils arrivent, ils sont là, tu as juste à tenir mère aussi fort que tu le peux.

Mes fils, ma fille à naitre.
Je vous protégerais.

-Bon! ÇA SUFFIT ! Je n'en ai plus la patience.
Je vais vous prendre quoi qu'il arrive, je tuerai vos gosses, et les vampires et ce sera réglé, alors le môme , tu vas gentiment t'assoir pendant que je récupére ta mère.

Sénearis avança rapidement vers moi, quand Aesir s'élança dans sa direction.
Il envoya une sorte d'onde qui projeta Aesir contre le mur derrière moi. Il ne se releva pas.

-Mon bébé.

Je voyais noir, mon enfant, mon sang, il l'avait blessé.
Je me mis à crier, tout sortait.
Haine. Peur. Anxiété.

Et quand Sénearis me prit par le bras, une force incontrôlable le fit s'éloigner violemment de moi.
Et je profitais pour m'élancer vers Aesir.

Je le pris dans mes bras. Ses yeux scellés ruissellaient de sang que j'essayais d'arrêter avec mon vêtement.

-Aesir, mon bébé réveille toi. Mon bébé... Maman est là, tout ira bien.

Il marmonna , je me penchais afin de l'écouter.

-Mère, je ne vois rien.

-Ouvre les yeux, tu me verras.

Et c'est à ce moment que je me rendis compte.
Ses yeux étaient grand ouvert, et leurs anciennes robes rouges écarlate, identiques à ceux de son père, n'étaient plus que blanches.

Je le serrais dans mes bras plus fort.

-Ça ira, mon amour. Je te tiens.

Il était faible, ses yeux s'ouvrant et se fermant inlassablement.

-Père est à nos côtés ? Ainsi qu'Aren ?

Mes yeux n'étaient plus qu'un torrent de larmes brûlantes qui m'éraflaient les joues déjà rougies.

-Oui Papa est là, il te tiens, Aren aussi est là.

Aren prit son frère entre ses bras, il paraissait ailleurs, perdu et triste.

-Mère, je ne sens pas la présence de Père .

J'espérais qu'ils arrivent vite.

Dévorée par le ciel  (Tome 1) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant