Because i love you

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Cela fait quelques semaines que je suis en arrêt de travail. Cette rupture est beaucoup trop douloureuse. Mon chagrin est immense, je n’ai pas la tête à travailler. Je n’arrive plus à créer, à dessiner. Retour à la case départ ! J’ai l’impression d’être revenue deux ans en arrière..
Il m’était impossible de faire une création. En perdant Carter, j’ai perdu mon imagination. C’est sans doute cliché ce que je vais dire, mais il est ma source d’inspiration… Sans lui, je ne suis rien. Sans lui, je ne peux rien faire.

Aujourd’hui, les filles ont décidé de m’emmener faire du shopping. Quand on a
un chagrin d’amour ou qu’on ne se sent pas bien, dépenser est le meilleur remède !
Après le shopping, le coiffeur, et le spa, direction Starbucks. Il fait très froid en ce moment, une boisson chaude nous fera du bien.
J’ai dépensé s’en compter. J’ai pris un peu de tout, je sais pertinemment que je ne porterai pas le quart de ce que j’ai acheté mais tant pis ! Cette journée m’a fait beaucoup de bien et me retrouver avec mes copines, c’est ce qu’il me fallait.

Depuis que nous sommes partis de chez moi, les filles ne m’ont pas posées une seule question. Pourtant, je le vois bien à leur comportement qu’elles meurent d’envie d’en parler.
Elles se regardent depuis tout à l’heure, comme pour dire à l’autre de commencer mais puisqu’elles ne le font pas, je prends les devant.
- Vous avez une question à me poser ?
Miranda tourne sa tête aussitôt vers moi et me dit.
- Tu vas bien ? Tu veux en parler ? On se pose la question avec Lia, fais-tu semblant d’aller bien ? Si tu es triste, tu peux pleurer. Tu sais qu’on te soutient, on est là pour toi !
- C’est gentil, mais je vais bien !
Elles n’ont pas l’air de me croire. Les deux grimacent, je me mordille la lèvre stressée à l’idée d’en parler. Je me redresse, et prends la parole.
- Bon, ok ! J’avoue que c’est très dur cette fois …
- C’est normal, c’est tout frais, me répond Miranda.
- Ça ne doit pas être facile pour lui également, rétorque Lia.

Le serveur apporte notre commande. Lia, continue de parler.
- Je l’ai vu avant qu’il parte en voyage d’affaires, et il n’était vraiment pas bien !
Elle pousse un cri venant du cœur.
- J’espère qu’il souffre !
- Tu es sérieuse ? Lui demande Lia.
- Oui ! C’est bien fait ! Il aurait dû lui laisser une chance de s’expliquer, il n’aurait pas dû la traiter comme ça !
Elles commencent à se chamailler. Pour Miranda, tout est de la faute de Carter,
mais pour Lia, il n’a rien fait de mal. Nous sommes en tords, c’est cinquante/cinquante !
Avant que la dispute ne dégénère, je mets fin à cette discussion.
- Stop ! On se calme !
Elles se taisent.
- Il est en tort, et je le suis aussi. Fin de la discussion !
- Ok, répond Miranda.
- Bref, si tu veux en parler Emma..
Je la coupe.
- C’est gentil, mais non. Je préfère parler d’autres choses.
On change de conversation parce qu’en parler me fait du mal. Et je vois bien que ça énerve les filles.

Je rentre dans la soirée. Il est presque minuit, je suis dans ma chambre, je fais du tri dans mes vêtements car je n’ai vraiment pas envie de dormir, lorsque je reçois un appel. Lorsque Carter appelle, c’est une sonnerie personnalisée et à cet instant, c’est cette sonnerie qui résonne dans la pièce.
Je ne sais pas quoi faire, répondre ou non ? Mon cœur bat très vite, comme la première fois qu’on s’est vu.
Une sonnerie, deux sonneries et l’appel coupe.
Je prends à peine le temps de reprendre mon souffle, qu’il appelle une seconde fois. Après une première, puis une seconde inspiration, je décroche le cœur battant.

Al… Allô ? Dis-je en bégayant.
- Salut, c’est moi. Je suis en bas, tu peux descendre ? Mon cœur se serre au son de sa voix, sa voix douce et sensuelle à la fois. Je n’arrive pas à lui répondre, je suis à la fois angoissée à l’idée de le revoir, mais je suis aussi contente car il m’a énormément manqué.
Voyant que je ne réponds pas, il me dit.
- Tu es occupée ?
- Non…
- Tu es avec quelqu’un ? Je te dérange peut-être ?
Je me lève et vais à la terrasse pour le voir. Il est debout, dans le froid.
- Ecoute, je vais te laisser quelques minutes pour réfléchir.
Il raccroche. Que faire ? J’y vais ou non ? Mais si j’y vais et qu’il me dit que c’est vraiment fini, qu’il ne m’aime plus ? Ou bien le contraire ? Je prends ma décision en quelques secondes, je mets une paire de basket à la vas vite, mon manteau et je sors le rejoindre.
Il est toujours là, les mains dans les poches. Ça doit faire au moins dix minutes qu’il est dans le froid. Bon, il est bien couvert, bonnet, écharpe, gros manteau mais quand même. Cela fait à peine quelques secondes que je suis dehors, et je gèle déjà. Je reste là où je suis, ni trop proche, ni trop près. Il sourit en me voyant, et s’approche.
- Je ne te dérange pas ?
- J’étais dans mon lit. Dis-je, évitant son regard. Tu voulais quelque chose ?
- On marche un peu ?
On avance en silence. Je grelotte tellement que j’ai froid. Je n’ai même pas pris le temps de me couvrir correctement. Je m’arrête, et sur un ton sec je lui demande.
- Pourquoi tu voulais me voir ?
- Ça ne va pas ?
- Non ! J’ai froid ! Je suis descendue rapidement, je n’ai pas eu le temps de me couvrir.

Mind Control - Lovers or Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant