Je ne savais plus quoi faire, j'étais terrorisée à l'idée d'être aux prises une nouvelle fois avec les griffes des services sociaux.
La seule action qui pouvait mettre au jour leurs fautes, mais je n'en avais aucune certitude à ce moment-là, c'était de les court-circuiter. J'ai de nouveau écrit une lettre au juge des enfants. Mais pour avoir déjà été broyée par cette monstrueuse machine, conduite par des employés sociaux sans scrupules, j'avais peur.
J'étais toujours décidée à ne rien lâcher, parce qu'au fond de moi, il était inconcevable que nous restions séparés encore. Quoi qu'il dût m'en coûter, je n'allais pas les laisser faire.
Brouillon de la dernière lettre adressée à Monsieur le juge des enfants en 2020 :
Monsieur... Juge des enfants.
Je me permets ce courrier, suite à la dernière ordonnance, afin d'être bien certaine que tous les acteurs et protagonistes de cette procédure, dont mes enfants et moi sommes victimes, maîtrisent bel et bien l'ensemble des éléments... ce qui semble, à l'évidence, ne pas être du tout le cas !
Pour preuve : les récents courriers qui sont adressés, à moi-même, mais également à Monsieur... (le père des enfants), à mon domicile alors que ce dernier a totalement disparu depuis des années sans laisser de trace ni d'adresse.
Pas plus en participant, de quelque manière que ce soit, à l'éducation et à l'entretien de nos enfants. Récapitulation des faits et de la procédure, en précisant que tous les points que je vais évoquer figurent au dossier (même si, d'après mon conseil, certains éléments ont tout simplement disparu !) :
En 2014, en Normandie où nous habitions tous, le juge qui s'occupe du divorce décide de me confier la garde principale avec un droit de visite pour le père et l'autorité parentale conjointe.
En 2015 : le père saisit la juge du département où les enfants et moi avons déménagé, pour demander la garde principale et un simple droit de visite à mon profit. La juge refuse, mais décide de certaines obligations que je dois désormais respecter. Pas de problème à ce sujet. Par exemple, informer le père des évolutions de la maladie de l'aîné de la fratrie, ainsi que des visites chez les praticiens. Ou encore de l'appeler tous les vendredis avec les enfants, etc.
Par ailleurs, le père m'accuse « d'enlèvement », lors de cette procédure, au motif que les enfants et moi sommes partis de la Normandie vers les Hautes-Alpes alors que tout le monde est informé puisque je bénéficie même d'une aide de l'ADMR pour préparer le déménagement, sans oublier que j'ai la garde principale.
Copie de l'attribution de l'aide-ménagère ci-jointe :
(Recopiée mot à mot, sans corrections ni modifications, sauf les identités des personnes concernées)
Neufchâtel-en-Bray, le 26 novembre 2014
Madame,
Afin de vous accompagner, je vous confirme que j'ai chargé, avec votre accord, l'association ADMR de vous apporter l'aide d'une Technicienne d'Intervention sociale et familiale.
Cette aide aura une durée de six mois, à compter du 28 novembre 2014 jusqu'au 27 mai 2015, et pour une fréquence de quatre heures hebdomadaire.
Votre participation financière est fixée à 0,10 € par heure d'intervention.
À l'échéance de cette mesure, et sur proposition du service d'intervention ; je pourrais être amenée à la prolonger à votre demande.
Puis le père écrit encore au juge et porte plainte pour non présentation du plus jeune des trois. Pourtant, le père est informé par le médecin de l'enfant, ainsi que par les services sociaux que ce dernier ne doit pas faire le voyage. Attestation dans le dossier.
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N'oublie pas de sourire tome 2 - La descente aux enfers
Non-FictionAprès une rude bataille, Céline récupère ses enfants sous les visites de nouveaux travailleurs sociaux. De manipulations psychologique, en faux témoignages des services sociaux, elle garde espoir. Accablée, elle va puiser sa force dans l'amour de se...