𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈

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9 𝒂𝒏𝒔 𝒆𝒕 11 𝒎𝒐𝒊𝒔 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒕𝒂𝒓𝒅...

𝑬𝒏 𝑪𝒂𝒍𝒊𝒇𝒐𝒓𝒏𝒊𝒆...

HÉRA

— Arrête... Arrête... je lui répétais sans cesse la voix tremblante.

Je sentais ses mains se balader sur mon corps et soulever ma robe qui lui barrait la route, la chaleur de son souffle erratique contre mon cou, et sa voix grave contre mon oreille me répétant de me laisser faire. Sa main effleura mon intimité à travers le fin tissu de mon sous-vêtement et j'en eu le souffle coupé.

Je ne voulais pas, pas encore.

 S'il te plaît, arrête ! je le suppliais ce qui fit naître un sourire en coin sur ses lèvres.

Il ne comptait pas s'arrêter.

Mon souffle devint saccadé, ma respiration haletante, mes membres tremblants, et mes sanglots plus intenses.

Je ne voulais pas revivre ça.

J'essayais tant bien que mal de me débattre avec le peu de force qu'il me restait mais son corps surplombait largement le mien, je n'avais aucune chance.

J'étais condamné, condamné à revivre le même cauchemar encore et encore, condamné à revivre cette même soirée en boucle.

Jamais ils ne me laisseront tranquille.

Non.

Ils prennent trop de plaisir a hantés mes nuits.

 S'il te plait, lâche moi ! je l'implorais, les yeux larmoyant alors que ses caresses devenaient de plus en plus intenses.

Ses mains empoignaient ma chair avec une telle avidité.

 Laisse toi faire, poupée ! soufflait-il contre mon oreille.

Une poupée, un pantin, voila ce que j'étais, rien d'autre qu'une pauvre marionnette qui subissait sa propre vie. Je n'étais même plus maître de mon propre corps. C'était comme si j'étais déconnecté de la réalité, comme si mon propre corps ne m'appartenait plus.

Une poupée brisée par leurs fautes.

Son souffle chaud et alcoolisé venait chatouiller mes narines, l'odeur du rhum mélangée à celle de la vodka me donnait envie de vomir.

Je ne voulais pas.

Ses mains qui ont sali ma chair, resteront à jamais sur mon corps.

—  Héra ! Tu vas être en retard ! hurle la voix aigu de ma tante ce qui à le don de m'extirper immédiatement de cet horrible cauchemar.

Encore et toujours le même qui repasse en boucle.

Je passe une main dans mes cheveux et dans mon visage, quelques gouttes de sueurs parsèment ce dernier. Je tente de contrôler ma respiration précipitée et de calmer mes tremblements mais en vain.

Mes démons apparaissent la nuit et disparaissent le jour. Ils finissent toujours par me rattraper pour me tirer un peu plus vers les profondeurs. Toujours.

La rentrée en terminal, il ne me reste plus qu'un an a passé dans cette école merdique dirigée par ma sadique de tante, plus qu'un an à vivre dans cette foutu baraque, encore un jour où je vais afficher ce sourire faux comme si j'étais la où je devrais me trouver, dans ce lycée de bourge entourée d'hypocrites.

𝐃𝐄𝐀𝐃𝐋𝐘 𝐆𝐀𝐌𝐄𝐒 [ EN PAUSE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant