CHAPITRE 21: Tumulte d'émotions

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Miguel



Les lourds rideaux en velours masquaient à peine la fumée épaisse de cigare qui flottait dans la pièce. J'observais avec agacement Ramirez qui voulait nous voir d'urgence, son regard perçant, évoquait l'urgence lorsqu'il exposait son plan d'action. Ramirez Santiago est un trafiquant d'armes et mon fournisseur, il a travaillé longtemps avec mon paternel comme la plupart des hommes assis autour de cette table.

Les cargaisons volées semblaient avoir allumé une étincelle dans ses yeux déterminés.Les autres collaborateurs écoutaient attentivement, leurs visages exprimant une inquiétude grandissante.Je manquais de lacher un rire face à la tête que faisait Leon un policier corrompu qui travaillait pour Ramirez.

Assis à l'extrémité de la longue table de réunion, je sentais la tension monter en moi.Diego, le frère de Sierra, était la cible de soupçons et de représailles.Une rage sourde montait en moi à l'énonciation du prénom de ce pendejo, mais je gardais mon calme, échangeant des regards entendus avec Raphael. Nous comprenons la complexité de la situation.

Tout le monde se mit à parler en même temps, le ton ne cessait de monter alors que mon agacement était à son summum.

     - Es ese bastardo! ( c'est ce bâtard !) Diego Reyes, cria Leon.


     - Il a saccagé mon dépôt ou mes hommes produisent la Methe ! ajouta Marquinez, la moitier de son visage cacher derrière  son gros chapeau noir.


Les insultes et menaces fusaient dans la salle et je sentais déjà le mal de crâne arriver.

      - Señores! (Messieurs !) intervient Ramirez.  Nous sommes tous d'accord sur le fait que l'on doit l'arrêter avant qu'il ne nuise à nos intérêts communs.  Mais je doute qu'il agisse seul. Ce petit merdeux ne peut pas avoir tant d'influence en si peu de temps.


J'étais totalement d'accord avec Ramirez sur ce point là, il y a moins d'un an Diego n'était qu'un simple soldat qui se donnait tant de mal pour jouer dans la cour des grands

     - Diego paiera pour les vols. Nous devons lui faire passer un message, déclara Ramirez, sa voix tranchante comme une lame.

Son regard rencontra le mien, je savais ce qu'il allait dire et ça ne me plaisait pas du tout. A ma droite, je sens Raphael se redresser. 

      - Sierra sera notre moyen de pression. Il est temps qu'il comprenne notre pouvoir. Nous devons lui faire passer un message clair, Miguel. Les pertes sont inacceptables, répéta Ramirez d'une voix grave, ses yeux scrutant les miens. Un éclat de colère s'embrasa en moi. Un murmure d'approbation circula parmi les hommes.

      - Personne ne touchera à Sierra. C'est ma décision.

     - Et pourquoi Miguel? En mettant cette puta dans mon réseau, vous verrez que ce pendejo réagira en voyant sa petite sœur se faire baiser par tout Santa Marta.


Mes poings serrés  alors que la colère gronde en moi comme un volcan sur le point d'entrer en éruption, je me retiens. Je sais que céder à cette impulsion serait une erreur fatale. Tuer mes propres hommes ne ferait que semer le chaos et la désolation dans mes rangs déjà affaiblis. Mais je refuse de laisser quiconque toucher à Sierra. Elle est devenue ma captive, mon fardeau, mais aussi quelque chose de plus. Malgré moi, je me sens attiré par elle, par sa force et sa vulnérabilité mêlées. Et je ne permettrai à personne de lui faire du mal.

Sierra: La captiva de Santa MartaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant