9| Arisa

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— Arisa, dépêche toi, les autres sont déjà tous dans la Grande Salle.

A l'entrée de ma chambre de préfet-en-chef, Lily m'observe, les bras croisés, attendant impatiemment que je retrouve la lettre que je devais envoyer à mes parents.

— Arisa Élisabeth Daphné Servius.

— Depuis quand tu connais mon prénom en entier ?

— Parce que je te coltine à mes côtés depuis six ans.

Je hausse les sourcils en hochant brièvement de la tête, pour lui donner raison.

— Peu importe, tu te dépêches.

— Oui !

Mon bureau est recouvert de parchemin, vide, imbibé d'encre ou encore déchiré. Tous ces débuts de devoirs, de lettres et autre choses inutiles que j'ai commencé, traînent ici depuis des semaines, et s'accumulent au fur et à mesure des jours, pour au final me faire perdre les parchemins les plus importants.

— Tu ne peux pas chercher après ?

— Lily, c'est super important.

— Ta maman sait que tu vas bien.

Je ne prends pas la peine de lui répondre. Cela fait deux jours que je suis sortie de l'infirmerie, après avoir forcé la main de Madame Pomfresh, qui voulait me garder encore quelques jours. Ma mère attend que je lui envoie une lettre pour lui assurer que tout va bien depuis déjà une semaine. En fait elle l'attend depuis qu'elle a apprit ce qu'il m'est arrivé.

Elle était tellement folle d'inquiétude à propos de cette histoire que, quand je suis rentrée dans le dortoir après être sortie de l'infirmerie, j'ai retrouvé des lettres sur mon oreiller. Des lettres. Elle m'en avait envoyé trois en moins d'une semaine pour voir comment j'allais, si je n'avais pas trop mal, s'il fallait qu'on vienne me chercher, si j'avais besoin de quelqu'un à mes côtés pour me protéger.

Et en plus de tout ça, elle souhaitait une réponse immédiate de ma part.

— Je l'ai !

— Pas trop tôt.

Lily m'amène Idris, sa chouette aux plumes grises tachetées de perles noires. A sa patte, j'accroche mon parchemin fermé grâce à un cachet en cire. Aussitôt, mon amie ouvre la fenêtre et laisse son animal s'envoler en direction de la destination voulu.

Ma lettre est brève. Je lui dit que tout va bien. Que je me suis remis sur pied rapidement et que je n'ai pas besoin d'aide et qu'elle n'a pas besoin de s'inquiéter pour moi.

Je n'ai pas précisé le fait que j'ignorais totalement ce qu'il m'était arrivé, et que je n'ai aucun souvenir. Ça ne ferait que l'angoisser encore plus.

Mon crâne n'a presque plus rien, grâce au soin de Madame Pomfresh. Quand on me voit comme ça, on ne devnirait même pas que je me suis retrouvée avec le crâne en sang quelques jours plus tôt.

— Aller, maintenant on y va.

Elle m'attrape par le bras et nous sortons de ma chambre. Puis nous courons vers la Grande Salle, là où tous les autres élèves y sont déjà réunis. Un énorme brouhaha résonne dans la pièce, quand nous entrons.

Tous les élèves sont agglutiner sur les tables, discutant entre eux. Chacun semblent excités à l'approche de cette soirée. Tout le monde se demande qui vont être les trois grands élus du tournois des trois sorciers. Moi même je suis curieuse de savoir, même si je n'ai aucune chance d'y participer, maintenant que Dumbledore m'a volontairement supprimer de la liste.

Shameless (Sirius Black)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant