Six reasons why || Hazbin Hôtel

Cassette #6

J'ai décidé de donner une dernière chance à la vie.

Angel commençait sa cassette comme ça. Il la commençait comme ça, surprenant ceux qui l'écoutait. Une dernière chance à la vie ? C'est-à-dire ? Comment avait-il pu donner une dernière chance quand il n'était actuellement pas là ? Cette dernière chance s'était donc avérée mauvaise.

J'me suis dit que tous les gens que j'avais rencontré depuis que j'avais rejoint cet hôtel méritaient que j'vive pour eux. Que j'vive pour vous. Alors j'ai décidé de laisser une toute dernière chance à la vie. J'ai décidé que, pour vous, j'irai faire ce que je m'étais juré de plus faire, j'ai demandé de l'aide. Bien sûr, si vous écoutez ça, c'est que ça a mené à rien, et j'suis mort quand même.

Ils se demandaient tous qui avait bien pu refuser d'aider Angel. Qui était cette dernière chance, tout du moins, qui l'avait été. Husk fronça les sourcils, et regarda Alastor. Leurs deux regards se croisèrent, et Husk remarqua une différence dans le sourire de son maître. Comme s'il savait ce que contiendrait cette cassette. Comme s'il faisait parti de la cassette.

Quand je t'ai rencontré, tout le monde semblait te connaître. Mais pas moi. J'étais pas trop penché politiques, alors pendant que les deux personnes autour de moi réfléchissaient à quoi faire pour te faire dégager, moi, je m'étais intéressé à toi. T'étais grand, classe, et bordel que tes oreilles, ou tes cheveux, aucune idée, m'excitaient. Je te voulais dans mon lit. Même si t'avais exactement l'apparence des riches que je détestais, bizarrement, j'te voulais dans mon lit. Et putain que tes cornes m'excitaient aussi. J'voulais les prendre en main et les tirer si fort qu'elles s'arracheraient de ta tête. On s'était à peine rencontrés, et je m'imaginais déjà te chevaucher.

Alastor plissa les yeux, utilisant ses oreilles pour cacher ses cornes. S'il savait l'effet que ça faisait à Angel, il les aurait caché depuis un moment. 

Puis on m'a dit qui t'étais. On m'a dit pourquoi tout le monde avait peur de toi. On m'a appris ton statut. Instantanément, j'me suis dit que si j'arrivais à t'avoir dans mon lit, alors Valentino serait fier de moi. Si j'arrivais à t'avoir dans mon lit, p'tête qu'il me laisserait tranquille quelques jours pour me féliciter. Alors je t'ai dragué. Mais si d'un côté, c'était pour plaire à Valentino, de l'autre, j'espérais faire parti de ta petite série. Au fond de moi, j'espérais que, ô grand démon sois-tu, tu puisses broadcaster mes cris comme tu l'avais fait avec d'autres. Ô grand Démon Radio, j'espérais que j'puisse être une de tes victimes.

« Oh, c'est la cassette d'Alastor ! Angel va peut-être dire du bien de toi, aussi !

- Peut-être, ma chère »

Charlie semblait oublier ce qu'Angel avait dit au début de la cassette. Elle semblait oublier que si cette cassette était pour Alastor, alors c'est qu'il était la fameuse dernière chance d'Angel.

Et j'ai continué de te draguer. Je t'ai proposé de tourner un porno avec moi, de me dominer et que j'puisse t'appeler "daddy". Mais t'as refusé. T'étais l'une des deux seules personnes à être insensibles à mon charme, mais j'ai continué. J'ai continué parce que je voulais hurler dans ton broadcast. J'pense que j'essayais même plus de rendre fier Valentino. Je voulais juste que tu m'butes. Puis j'me suis rapproché de Niff et Husk. Je suis devenu ami avec eux. Et cette envie d'être dans ton broadcast est devenue plus faible. J'ai arrêté d'te draguer, et j'suis allé faire chier le matou en échange. J'ai appris son histoire. J'ai appris qu'il était un overlord, comme toi.

« Quoi ?!

- Putain de merde... »

J'ai appris qu'il t'avait vendu son âme, qu'il était comme moi, et j'suis tombé amoureux. Je t'ai presque remercié mentalement de l'avoir mis dans une telle merde et d'nous avoir fait nous rencontrer.