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Maëla



Après s'être fait un bisous de « bonne nuit », je partis discrètement dans ma chambre et m'allongea un grand sourire aux lèvres; le sommeil ne mit pas longtemps à m'attraper.


Durant les trois soirs suivants on se retrouvait discrètement durant une dizaine de minutes en bas dans le salon afin de parler et s'embrasser. Personne n'était au courant alors il fallait être discret, le soir c'était notre moment rien qu'à nous ; ce moment où on a plus besoin de se cacher.


Mais ce soir, tout se passait bien, enfin jusqu'à ce que j'aperçoive ce qui me semblait être une silhouette par la fenêtre.

- Quesque t'as vu ? On dirait que ta vu un fantôme ?, dit-il en regardant dans la direction ou je regardais, donc au niveau de la fenêtre du salon.

- J'ai cru voir quelqu'un mais j'ai dû rêver, assurais-je pas très rassuré.


Il m'attira à lui dans un enlacement doux et apaisant.

- Cette histoire doit te faire beaucoup psychoter n'est ce pas ?

- Oui je crois, je le serrais encore plus contre moi, le sentiment de sécurité que je ressentais auprès de lui était un pilier sans lequel je ne tiendrais pas.

- Ça va se terminer tôt ou tard, dit-il en m'embrassant le front.

- Au plus tôt j'espère, chuchotais-je.


Au moment où il allait parler, quelque chose le coupa, une lumière dans notre direction, comme un flash.

- Putain on nous prend en photo, annonça t-il en haussant le ton.

Il me décala contre le mur afin qu'on ne nous voit plus et s'écarta de moi pour tirer le rideau d'un seul coup.


Il revint vers moi, tandis que je regardais dans le vide, un point fixe, ne supportant plus cette situation plus que pesante.

- Viens, il me prit la main et me guida jusqu'au canapé ; je pris place à côté de lui et plaça ma tête sur son épaule. Une cigarette à la bouche, son regard tourna vers moi.

- Peu importe ce qu'ils ont en tête en faisant ça, tu es en sécurité ici et tu n'as rien à craindre.

Je souris face à ses tendres mots qui me réconfortaient, mais il se leva subitement pour aller voir qui était là.

- Non, dis-je assez fort, reste avec moi s'il te plaît, ça ne sert à rien que tu y ailles.

Il hésita pendant quelques secondes et vint se rasseoir après avoir laché un joli « putain ».


- Et bah il en a vraiment après toi ton « frère », dit-il en mimant des guillemets avec ses doigts.

- Oui... pour pas grand-chose en plus, je ne lui ai jamais volé sa place comme il le dit.

- Il doit avoir un problème plus profond que ça, il sent prend aussi à des gens sans défense qui n'ont rien demandé.


Un moment de silence de quelques minutes suivis ou je me perdais un peu dans mes pensées pendant que lui terminait sa cigarette, c'était... apaisant, et je réalise alors à quel point notre relation a évolué, on est passé d'une terrible haine, à un amour protecteur et bienveillant.

De la peur au bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant