Thomas et les couches

Chapitre 17 - Dans la voiture

La semaine est passée rapidement, et Thomas a hâte de faire la soirée pyjama chez la fille qu'il aime bien : Pénélope.

Thomas, André, Pénélope et Henri sortent de la classe tous ensemble et rejoignent leurs parents respectifs.

Christian (le père de Pénélope) : « Bon, écoutez, (Pénélope se jette sur son papa). Oui, coucou ma grande. Ta journée s'est bien passée ? »

Pénélope : « Oui ! Et ce soir y a la soirée py-ja-ma ! » Son regard témoigne sa hâte d'y être

Christian (s'adresse aux enfants) : « Et bien justement, on se retrouve à la maison, vers 18h30. Ça va être super, vous allez vous amuser comme des petits fous ! »

Antoine : « Avant que vous arriviez, Christian nous a déroulé le programme ! Ça promet ! Mais on doit y aller maintenant si on veut arriver à l'heure ! »

Thomas : « D'accord papa ! Aller vient Laura, on y va. A tout à l'heure ! »

Pénélope, André, et Henri : « A tout à l'heure Thomas ! »

Laura prend la main de son frère tandis que Thomas prend son sac dans son autre main. Ils montent dans la voiture et se dirigent vers la maison.

Dans la voiture, Thomas se sent un peu stressé, cette soirée pyjama avec deux autres enfants, 2 amis certes... mais ils n'ont pas le même problème. Il reste silencieux et regarde par la fenêtre.

Antoine : « Ça va mon grand ? Je te sens pensif ? Tu es toujours content d'aller chez Pénélope ce soir... surtout que j'ai bien vu qu'elle ne te laisse pas indifférente ».

Thomas rougit et regarde son père dans le rétroviseur intérieur de la voiture.

Thomas : « Euh, quoi, hein, si je suis toujours content... pourquoi tu me poses cette question ? » Il sourit et regarde ses chaussures puis regarde son père

Antoine : « Je ne sais pas... disons qu'elle te regarde beaucoup, tu la regardes beaucoup, vous parlez beaucoup, vous êtes proches... »

Thomas : « Bon, j'avoue, j'aime peut-être bien Pénélope » il sourit et cache sa bouche dans son polo blanc

Antoine : « Tiens, je le savais, sacré petit gars ! Ça c'est mon fils ! » dit-il en souriant, fier de lui.

Thomas, : « Mais ça me stresse aussi pour ce soir. Imagine, j'aimerais trop l'impressionner... imagine si elle voit ma couche sous mon pyjama, qu'est-ce qu'elle va dire quand elle va me voir. ''Thomas t'es trop un bébé ? T'es trop nul, moi j'aime pas les bébés''.

Laura : « Moi, je fais pipi au lit et je suis pas un bébé ! Je suis une grande moi. T'es pas un bébé, t'es mon grand frère et je t'aime. Elle sert son frère, qui en retour lui passe la main dans les cheveux.

Antoine : « Thomas, je suis conscient que tu grandis, que tu culpabilises sur ce problème. Tu sais, on en a discuté il y a quelques jours, je me souviens de tout ce que tu as dit. Je te le redis : c'est pas grave. C'est un problème : oui. C'est gênant : oui. Mais est-ce que tu peux le contrôler : non. Non Thomas. Et est-ce que tu dois t'inquiéter d'être différent des autres : non. Tu es toi même Thomas. Ton problème, dans notre famille, ne nous dérange pas. Et on veut faire tout ce qu'on peut pour pouvoir t'aider. On est avec toi Thomas : Maman, Laura et moi. »

Thomas : « Merci papa, c'est vrai que je ne vois pas les choses comme ça. Mais si j'ai honte de faire pipi au lit... c'est que je ne suis pas comme les autres ».

Antoine : « Thomas... regarde, il y a André. Thomas fait oui de la tête. Tu as honte parce que tu penses que tu es le seul, et que tu es anormal. Tous les enfants se développent à une vitesse différente des autres. D'autres enfants font pipi au lit, et ces mêmes enfants culpabilisent et pensent être les seuls. Certains parents sont aussi très durs avec ces enfants pensant que c'est contre nature... ils ne cherchent pas à comprendre le problème, ils ignorent les causes, et se battent contre l'enfant. Un enfant ne demande pas à faire pipi au lit Thomas. Tu ne dois pas avoir honte. Tu dois te dire que tu grandis, que ton corps se développe et qu'un jour, tu arrêteras de faire pipi au lit la nuit. Ça vaut aussi pour toi Laura ce que je dis. On ne sait pas quand... mais ça s'arrêtera un jours et nous serons toujours, avec votre mère, de votre côté les enfants.

Thomas et Laura sont silencieux, Antoine arrive à la maison et gare la voiture.

Antoine : « Aller hop, tout le monde dehors, Thomas, tu prépares ton sac pour tout à l'heure ».