Scène 18

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𝕊𝕔è𝕟𝕖 𝟙𝟠 : 𝕃𝕦𝕞𝕚è𝕣𝕖𝕤, 𝕔𝕒𝕞é𝕣𝕒, 𝕒𝕔𝕥𝕚𝕠𝕟 !

Levi
Après une promenade dans le quartier pour digérer un peu, ma mère a décidé que la plage sur laquelle donne notre maison serait un endroit approprié pour poursuivre la discussion avec Kenza.

Celle-ci est venue préparée puisqu'elle a sorti un maillot de bain ainsi que des sandales que j'ignorais qu'elle avait sur elle.

Sa manière de tout calculer est vraiment flippante.

— C'est bon, t'as fini ?

— Oui. T'en penses quoi ?

Je me tourne après avoir fixé le mur pendant que Kenza se changeait dans ma chambre d'enfance. Toutes les piques que je m'étais préparé à lui lancer s'envolent quand je la vois vêtue d'un maillot deux-pièces bleu et d'un paréo transparent, de même couleur noué autour de ses généreuses hanches. Des sandales blanches et sable complètent son look. Elle a attaché ses cheveux qu'elle avait lissés dans un chignon qui révèle le trait de son visage.

Je déglutis.

— Alors ?

— Hum... ça va...

— C'est tout ?

Elle fait quelques pas vers moi, jusqu'à venir planter sa poitrine à quelques centimètres de la mienne.

— Je sais que je ne te plais pas, mais il va vraiment falloir que tu joues mieux que ça.

Puis elle me toise avant de tourner sur ses talons, d'aller prendre son chapeau de paille géant et de sortir de ma chambre. Ce n'est que lorsqu'elle est hors de ma vue que le rythme de mon cœur ralentit.

Je reprends mes esprits et sors à mon tour. Kenza et moi rejoignons mes parents qui se prélassent sur deux des trois transats disponibles sur la berge.

Quand elle nous voit venir, maman retire ses lunettes de soleil et affiche un sourire complice. Remarque salace dans trois, deux, un...

— Oulala, ce qu'elle est bien gaulée ! Ils sont naturels ?

Kenza se met à rougir avant de répondre par l'affirmative. Mon père baisse également ses lunettes et l'observe. Quand il remarque que je l'ai vu la déshabiller des yeux, il remet des lunettes et se recouche.

Ok...

Je prends place sur le transat restant pendant que ma mère prend des photos de Kenza pour les montrer à son chirurgien. Je me garde de lui dire qu'elle pourra tout voir du corps de Kenza au moment où le film sortira.

Après avoir enduit mon corps de crème solaire, je mets également des lunettes de soleil et m'étends. Alors que j'espérais profiter de ce moment pour me détendre et peut-être même roupiller, j'ai le souffle coupé quand un poids affaisse mon ventre.

Je retire mes lunettes pour voir que Kenza a pris place sur moi. Je suis sur le point de jurer et de la pousser sur le sable quand je me rappelle qu'il n'y a que trois transats. Normalement, il n'y a que moi et mes parents.

Elle mime un « pardon » alors qu'elle s'installe, remuant les fesses sur mon bassin. J'écarte les jambes pour qu'elle se loge entre celles-ci et elle s'étend de manière à ce que son dos repose sur ma poitrine qui tambourine à cause de la proximité de nos corps. Un effluve de son parfum remonte jusqu'à moi, détend mes muscles raidis et me pousse à nouer mes bras autour d'elle.

— Ça va ? susurré-je dans le creux de son oreille.

Elle frissonne avant de hocher la tête. Son corps est raide, elle ne le montre pas, mais je sens qu'elle n'est pas à l'aise dans mes bras. C'était pareil avant-hier lors de notre faux rendez-vous.

Lights, Camera, Action!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant