Scène ajoutée 1

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NDA

Dans le cadre de la réécriture de LCA j'ai écrit de nouvelles scènes inédites que je vais ajouter petit à petit au récit. Celle si est la première et elle va entre la scène 16 et 17 du premier jet.

Bonne lecture !

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Kenza

Levi n'a pas pu venir me chercher aujourd'hui.

Si j'en crois le message qu'il m'a envoyé, il a eu un empêchement de dernière minute et m'a dit qu'on se verrait sur le plateau pour la scène qu'on joue aujourd'hui.

Ça voulait dire deux heures en plus de libre puisque je ne serais pas obligé d'y aller à l'heure où les poules se lèvent comme il a l'habitude de venir me chercher.

Il ne comprend pas que je ne peux pas juste me présenter sur le plateau et attendre que la costumière et la maquilleuse finissent avec moi comme lui.

Moi, je dois me lisser les cheveux ici, parce que la coiffeuse a une fois commenté que me les lisser était un travail épuisant à cause de mon volume de cheveux « hors norme » et de mes boucles naturelles frisant l'afro. Apparemment, elle n'a pas été formée pour traiter mon type de cheveux.

Moi je dois me maquiller ici parce que la maquilleuse arrive toujours à se tromper de teinte, un jour trop pâle, un jour trop foncé. Sa technique tend à faire ressortir des traits de la beauté européenne, mais ça clash avec mon visage qui ne l'est pas. Elle m'affine toujours beaucoup le nez, ce que je comprends comme un message qu'elle n'apprécie pas mon nez nord-africain, elle abuse du fard à joues et m'a dit que mes sourcils étaient trop épais.

Je consacre pas moins de trois heures à me préparer avant chaque tournage pour que le carnage ne soit pas trop important une fois dans les loges.

Mais si j'expliquais ça à Levi, il trouverait un moyen de me rire au nez et de me rappeler que c'est parce que je n'ai pas ma place parmi eux, sur le plateau du tournage d'un film où le staff avait été engagé pour coiffer et maquiller une blonde aux yeux bleus à la peau tels des pétales de rose.

Alors je me fais violence. Je me lève trois heures trop tôt parce que je préfère la privation de sommeil à ses railleries et sa méchanceté et parce que je ne veux pas être un poids pour mon équipe.

Mais surtout parce qu'une part de moi a toujours l'impression que je n'ai pas encore mérité mon rôle, pas à leurs yeux en tout cas.

Je quitte donc mon appartement avec un petit retard sur le programme que je me suis fait à la dernière minute. J'arrive aux studios de ma production une petite heure plus tard à cause des lourds bouchons de Los Angeles.

Je salue tout le staff qui semble bientôt prêt à filmer la scène d'aujourd'hui. Quand je viens avec Levi, on les trouve en train de se commencer l'installation, certaines boites ne sont pas encore déchargées. Si on peut les aider sans risquer de nous blesser, on leur donne un coup de main.

C'est une habitude que j'ai prise auprès de Levi. Il donne toujours un coup de main quand il arrive. Ça fait qu'il est apprécié de beaucoup. Rien à avoir avec l'image du Levi dépeint par les paparazzi qu'il traite comme des chiens.

Rien à avoir avec son comportement avec moi.

Ce qui me laisse conclure que moi, il ne m'estime pas du tout. Ce n'était pas un mystère, il est si... vocal au sujet de son aversion pour moi et je la lui retourne volontiers. Moi non plus je ne l'aime pas du tout, mais j'aurais tout de même souhaité qu'il fasse preuve avec moi du même professionnalisme dont il fait preuve pour les autres.

Lights, Camera, Action!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant