13 mai.
Un vendredi. Cela signifiait dernier jour de cours avant le week-end. Maxime n'aimait pas aller en cours, mais il préférait cela au week-end.
Quand il alluma son téléphone, il réalisa qu'il avait reçu un message de son grand frère. C'était rare.
Flo
Je suis passé voir Scoobi-doo
Je lui ai dit que tu le saluais et que tu lui souhaitais le meilleur et j'ai posé des tournesols sur sa tombe. Je crois que tu lui manques, mais il te souhaite quand même le meilleur
🌻Maxime avait envie de pleurer. Il avait compris que ce n'était à propos de Scoobi-doo. Les tournesols étaient les préférés de Maxime, pas de lui. Scoobi-doo préférait manger les pissenlits.
Il avait beau regarder le message une centaine de fois, il ne trouvait rien à répondre. Il y avait beaucoup de chose que Maxime souhaitait dire à Florient. Dans celles là, il y avait trois mots qu'il acceptait de réellement lui dire. " Tu me manques ". Il n'osa pas l'écrire. Il ne répondit pas, laissant cela pour plus tard.Etre à distance, cela ne voulait pas dire plus de contact. Ils pourraient s'appeler toutes les semaines, ou s'envoyer quotidiennement des messages. Ils n'ont fait aucun des deux. Il avait du mal à croire qu'il manquait à Floriant.
Renard, comme à chaque fois posé sur son lit, miaula. Il avait l'air affamé. Maxime se rappela de passer dans un magasin après les cours. Il se mit un rappel sur son téléphone.
*
Maxime arriva en retard lors de sa spécialité hggsp. Le professeur le laissa quand même rentrer. Il l'avait à peine remarqué. Le corse regarda les places vide, à la recherche d'un endroit où s'installer. Au fond, contre les fenêtres, il vit Théodore. Ce dernier lui fit un signe de la main, alors Maxime alla s'installer à côté. Il sorti ses affaires.
-" J'ai beaucoup manqué ?" Demanda-t-il.
-" Juste le prof qui nous engueulé à cause des nouvelles notes. La moyenne est à huit."
-" C'est peut-être à lui de s'engueuler dans ce cas."
Théodore rigola légèrement, pas trop fort pour ne pas que le professeur l'engueule. Ce dernier était de toute façon prit en train d'engueuler une fille.Maxime appréciait Théodore. Malgré ses blagues et son humour enfantin, il était plus mâture que la plupart. Il était en réalité calme et ses yeux le trahissait. Il ne s'attendait pas à ce que les autres parlent, et leur créait une bulle de confort. C'était agréable.
-" Tu fumes ?" Maxime se tourna vers l'autre, surpris de sa question.
-" Tu me stalkes ?"
Théodore rigola légèrement.
-" Nan, c'est juste Jordan, un gars de terminale, qui m'a dit qu'il te voyait toujours fumer avec un autre gars.
-" Plus flippant tu t'es renseigné sur moi carrément."
-" T'es dans ma ligne de mire."
Ce fut au tour de Maxime de rigoler.
-" Je dis pas non."
Théodore s'accrocha à lui, le prenant des épaules. C'était facile de voir à quel point il était friant du contact physique.
-" Tout ça juste pour te dire que je fume aussi. Tu veux faire une pause clope à la recré ?"
Maxime haussa des épaules.
-" Ouais, chaud."Et c'est ce qu'ils firent une fois le cours finit. Ils sortirent du lycée, s'assirent sur un banc et Théodore lui passa une cigarette. Ils étaient juste deux et silencieux : ils n'avaient pas besoin de plus.
Au bout de trois cigarettes, l'autre se leva.
-" Allez on va pas rester là tout le temps. On va voir les autres."
Maxime se sentit inclus. C'était un sentiment étrange.Ils étaient tous posés sur un banc. Parmi la plupart, il y en avait qu'il avait rencontré hier lors des auditions, et d'autres qu'ils avaient seulement croisés. Ils étaient nombreux, c'était étrange.
-" Bon, les seuls que tu connais pas c'est Léna, la copine de Seb, et Nicolas." Lui expliqua-t-il alors que Maxime hocha la tête.
" je suis pote avec d'autres, mais c'est des terminales. Jordan, Theo, Thomas, Arnaud et Simon. On s'appelle le loat."
Maxime n'était pas sûr de se rappeler de tous les noms, mais hocha une nouvelle fois la tête.
Parmi toutes ces têtes, il reconnu Lucas, Corentin, Sébastien, Billy, Barbara - qu'il connaissait déjà- Hugo, et enfin Sidjil. Ce dernier était assis sur le dossier du banc et le regardait, bien qu'il parlait à un autre que le corse supposa être Nicolas.
Il fut comme attiré par eux et alla leur parler.
-" Tu fumais avec Théo ?" Maxime fronça des sourcils. Cela avait l'air mal vu.
-" Ouais. Pourquoi, on dirait pas ?"
Sidjil haussa des épaules. Il semblait imperturbable.
-" C'est pas ça. Juste te bouffe pas la santé." Comme si ce n'était pas trop tard.
-" Donc t'es le fameux Maxime ?" Parla l'autre. "Moi c'est Nicolas. Appelle moi Manas, je préfère."
-" Je pensais pas être célèbre... Mais okay Manas."
-" C'est juste Sid qui m'a-"
Aussitôt dit-il cela que le concerné lui donna un coup de coude dans les côtes. Il avait l'air moins gentil que ceux de Maxime à Mathis.
-" Aie !" S'écria Manas, qui eut le don de faire rigoler Sidjil. Ce dernier se tourna vers Maxime, toujours debout en face de lui.
-" Au fait j'ai pas eu le temps de te demander la dernière fois, mais t'as insta ?"
-" J'ai pas le centenaire non plus."
-" Donne le tien alors." Maxime ne demandait pas pourquoi car il savait la raison. C'était clair en voyant le regard dans ses yeux. Il lui tendit simplement son téléphone, allumé sur l'application. Sidjil sorti le sien pour le noter.
-" Voilà. Parce que te croise jamais dans les couloirs."
-" J'suis un vampire, je traverse les murs."
-" Toujours sur ça. T'as une nouvelle blessure là, d'ailleurs." Il lui pointa sa clavicule alors qu'il frola sa peau. Toujours aussi chaud.
-" T'es brûlant. T'as encore de la fièvre ?" Comme de trop, Manas alla ailleurs. Maxime haussa les épaules.
-" Je sais pas. Je pense pas."
Sidjil se leva, approchant sa main du front du corse. Pendant un instant, il crut qu'il allait le frapper. L'habitude. A la place, il déposa doucement sa main sur son front, comme on ferait sur un animal effrayé. C'était ce qu'il était ? Effrayé. La main de Sidjil était chaude. C'était mauvais, Maxime commençait à s'y habituer. Sa main était tellement grande qu'il finissait par croire qu'elle pouvait attraper sa douleur.
-" T'es quand même un peu fiévreux. Pourquoi t'es venu ?" Maxime, comme un enfant trop susceptible, voulu pleurer.
-"J'ai déjà manqué assez de cours." Il est venu parce qu'il n'y a pas un seul jour sans qu'il se sente ainsi. Si il ne venait pas aujourd'hui, pourquoi viendrait-il lundi ? Ou mardi ? Pourquoi prendrait-il même la peine de venir ? Il est venu parce que s'il ne le faisait pas, il n'y avait pas de retour en arrière.
Sidjil se rassit sur le banc.
-" Et tu fais quoi après les cours ?" Maxime fronça des sourcils.
-" Je dois aller acheter des croquettes pour chat, pourquoi ?" Une idée fusa dans son esprit. "Oh t'as pas vu Ana d'ailleurs ?" Il allait lui demander de l'aide pour le choix des aliments. Vu comment elle aimait Renard, c'était sûr qu'elle accepterait. Les yeux de Sidjil s'assombrirent et Maxime se demanda pourquoi.
-" Non." Sa réponse était brute, sèche.
-" Ah..."
La sonnerie sonna et Maxime se revit devant la machine à café, se disant seulement leur prénom. Cela faisait trois jours, et une longue étape pourtant. Le temps était étrange.
-" Tu finis à quelle heure ?" Demanda Sidjil en se relevant du banc.
-" Euh... seize heures trente. Et toi ?"
-" Peu importe. Je te dépose en scooter au magasin si tu veux."
-" Ah mais t'inquiètes pas pour moi-"
-" T'es malade, je vais pas te laisser rentrer seul." Maxime aurait dû apprécier l'attention. Il aurait dû. Seulement, il revoyait son père au coin de sa porte. Un frisson le parcouru. Faire semblant, encore.
-" Je vais prendre le bus, t'as pas à t'inquiéter. Et puis y aura sûrement Ana ou Mathis-"
-" C'est pas négociable. Tu me rejoins à la sortie du lycée."
Maxime le regarda dans les yeux et decela une véritable obstination. Était-ce de l'inquiétude ?
-" ... Okay..." Il allait juste revenir avec de nouvelles morsures de vampire. Ce n'était pas bien grave. " A plus tard Sidjil."
-" 'Plus tard."
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Passion ecchymose [MaxBiaggiXDjilsi]
FanfictionMaxime lisait facilement les autres. Il n'avait qu'à regarder les autres, leurs yeux, et tout se disait. eh bien, tout le monde sauf lui. C'était un fléau. Sidjil entendait tout le monde, écoutait leur voix et les comprenait. Leurs histoires se des...