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18 mai.

Maxime se réveilla dans les poils de Renard. Il avait passé la nuit à le câliner, profitant du temps perdu quand il était allé dormir chez Elian. La prochaine fois - en espérant qu'il y en aurait une, il l'emmènera avec lui. Renard s'y plaira bien.

Le mercredi commençait toujours par la spécialité hggsp aux premières heures, et quand Théodore lui fit signe, il comprit que ce serait sa place pour le restant de
l'année. Tant mieux. Ce fut bercés par les rires qu'ils sortirent tous les deux du lycée, s'installant sur le même banc que vendredi et Maxime sortit son briquet. C'était devenu plus silencieux, avec comme seul bruit les autres élèves qui étaient sortis et rigolaient entre eux. Alors qu'une flamme sorti de son briquet, Maxime pensa à quel point il aimait le feu. C'était comme un jeu, une danse : une harmonie. Maxime aimait l'harmonie. Il aimerait bien brûler comme ces flammes.

Théodore lui donna un tape dans le dos.
-" On y va Max ?"
Max, jamais Maxime. Avec lui, c'était mignon, appeleur.
Comme s'il les avait toujours connu, avait toujours fait parti de leur groupe. Comme s'il était des leurs. C'était agréable et en même temps il avait un nouveau sentiment coincé dans la gorge. Celui qui lui rappelais qu'il était sale. Qu'il ne méritait rien d'autre que son père. Son géniteur. S'il n'était pas entouré, il aurait vomi.

-" Tu fumais encore, Max ?" Sidjil. Il avait prononcé son prénom comme pour le faire sortir de ses pensées, et il l'en remerciait. Ses pensées, il les chassait comme le diable. Maxime se tourna vers Sidjil, toujours plus grand que lui. Il aimait quand il commençait la conversation. Il y avait tout son groupe autour, et pourtant ils étaient seuls à se regarder. Les regards, jamais les mots.

-" Ouais, pourquoi, tu veux te joindre à nous ?" Les autres parlaient et riaient autour, pourtant ils ne s'entendaient qu'eux. Maxime remarqua Elian et Manas rigoler ensemble, une main sur l'épaule de l'autre.
-" Nan, j'ai arrêté de fumer."
-" Oh, bravo." Maxime fumait parce qu'il aimait le feu. Ce n'était pas une addiction. C'était juste un passe temps pour traîner avec Mathis, et maintenant avec Théodore. Il n'avait pas besoin de parler, et c'était ce qu'il préférait.
-" Toi, t'y arrives pas ?"
-" J'essaye pas." Si on lui demandait, il le ferait. Son briquet irait ailleurs.
-" Meurs pas de ça." Il ne comptait pas. Lucas arriva vers eux, et c'était comme si leurs regards s'étaient fait oubliés.
-" Alors vous avez révisés vos textes ?" Sidjil fronça des sourcils.
-" Des textes ?"
Lucas se plia en deux, son rire aigu transperçant le hall. Maxime se joignit à lui.
-" Mais Sid ! Le projet théâtre !" Sidjil donna une tapette à Maxime.
-" Mais je sais ! Mais je suis cascadeur moi !"
-" Et parce que tu fais des roulades tu peux pas parler !" Lucas rit de plus belle.
-" Il est trop occupé à casser une table pour ouvrir la bouche carrément !" Maxime se joigna à la moquerie, trouvant cela drôle.
-" Mais arrêtez de me prendre pour un con avec vos calvities là !" Lucas se redressa, arrêtant d'un coup son rire.
-" Eh !" Il lui donna un coup de pieds. " C'était pas nécessaire ça !"
-" Je te jure que j'ai pas de texte !
-" Djilsi, je suis convaincu d'avoir donné un texte à tout le monde, même si c'est que trois phrases." La phrase de Lucas sonnait fatiguée, comme s'il devait s'occuper d'enfants irresponsables. Eh bien, peut-être était-ce le cas.
-" Bah on me l'a pas donné !"
-" Normal tu l'as reçu par mail !" Les yeux de Sidjil s'agrandissent pour qu'il baisse la tête, coupable. " On te l'a dit lundi mais t'étais trop occupé à faire les beaux yeux devant Max !" Ce dernier se senti rougir de l'attention qu'on lui portait. C'était juste une blague, rien de vrai. Sidjil n'était pas amoureux de lui, il ne pouvait pas l'être. Comment aurait-il pu ? Sidjil rougit aussi.
-" N'importe quoi, tu l'as juste jamais dit !"
-" Pour le coup, Luc a raison." Répondit Maxime. Les deux se tournèrent vers lui, surpris.
-" Luc ??" S'ecrièrent les deux en même temps. Le corse réalisa et rigola avec eux.
-" Oui allez Lucky Luke !"
Ils rigolèrent encore plus. C'était une ambiance chaleureuse comme Maxime en avait rarement vu. Il y avait beau les autres lycéens autour avec des messes basses qui semblaient le juger, il ne s'y prêtait pas. Il avait presque fini par les oublier.

Passion ecchymose [MaxBiaggiXDjilsi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant