Caput III

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Hello tout le monde ! Comment allez-vous aujourd'hui ?

Un update assez rapproché pour vous faire plaisir (me faire plaisir aussi, c'est vrai). J'espère du fond du cœur qu'il vous plaira parce que SPOILER ALERT : je l'adore. Et je pense que vous allez bien l'aimer également.

Toujours un média facultatif à jouer en boucle durant le chapitre, pour ceux qui me connaissent vous avez l'habitude...

Bonne lecture, on se retrouve en bas !







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Quelques secondes passent où les froissements de papier et les grincements du bois résonnent à travers la Cour, au milieu d'un silence religieux.

— Nous débutons. Service d'ordre s'il vous plaît, veuillez amener l'accusé.

Les forces de police entrent, encerclées autour d'un inculpé aux deux mains menottées.

Sa taille est immense et son dos est courbé, il marche avec peine jusqu'au box des accusés en traînant des pieds. Les contours de sa barbe sont flous, victime d'un rasage imprécis. Son teint est blafard et le regard qu'il lance à chacun d'entre nous hurle à la frénésie. Le peu de cheveux châtains qui se dressent sur son crâne forment des paquets, humides d'une transpiration qui fait briller son front. Je reste un moment fixé sur sa mâchoire longue qui accentue sa mine dépitée semblant fondre sur le sol.

Je n'aime pas dire ça, mais il possède tous les préjugés qu'on peut avoir sur un criminel.

A défaut qu'ici, ce sont les mesures de sûreté prises à son encontre qui l'ont transformé en carcasse sans âme.

Le fond existe au préalable mais la forme est façonnée par la justice.

Il tient à peine debout.

Mort de l'intérieur, rongé par la culpabilité, sachant pertinemment qu'aucune issue n'existe pour lui.

Même si je ne connais pas les raisons de son jugement, je peux voir dans ce regard sans vie qu'il sait.

Il sait tout.

Il est déjà condamné.

— Bien, Monsieur, veuillez vous avancer. Merci d'indiquer à la Cour quels sont vos noms et prénoms.

Il fait quelques pas afin de coller ses genoux contre le garde-fou. Son corps tremble et ses pupilles agitées balayent le sol sans oser affronter celles du juge qui le fixent avec intensité.

— Henri Claude Muller, Monsieur le président.

Son timbre tremble, frissonne sous le coup de la peur.

L'Orateur | TaeKookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant