Caput XIII

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Bonsoir tout le monde !

Je crois que je n'ai pas grand chose à dire à part : C'EST MON CHAPITRE PRÉFÉRÉ.

Vous commencez à me connaître, j'ai mis une musique pour accompagner la première scène. C'est celle que j'ai écouté en écrivant, j'aime beaucoup trop.

Bonne lecture :)



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L'orage gronde depuis que j'ai quitté les bancs de la Faculté. Une pluie lourde laisse s'écraser des gouttes énormes qui ressemblent plutôt à des flaques venues directement se former sur le sol.

Tout est morose : pas un brin de lumière n'arrive à se frayer un chemin à travers les nuages, si on exclut les éclairs qui fendent parfois l'étendue grise.

Archibald m'avait parlé de l'Ecosse, une fois. Je crois que ce pays faisait partie de ses destinations fétiches. Pas celles où il aurait aimé partir en vacances, mais celles où il aurait aimé vivre.

Peut-être qu'il y est, actuellement.

J'aimerais le chercher, vérifier s'il n'a pas tout simplement changé d'identité. Si ça se trouve, il est encore à Paris, mais je ne l'ai tout simplement jamais croisé. Ou alors, à défaut de flâner dans les châteaux d'Édimbourg, il est probable qu'il ait décidé de tout recommencer à New York. Il l'imaginait souvent. Cette idée ne me déplaît pas. J'adorerai pouvoir le rejoindre dans cette ville qui nous avait tant fait rêver.

De toute évidence, je n'étais jamais allé en Ecosse. Alors je ne pouvais pas comprendre son obsession. Je n'avais pas eu la moindre idée d'à quoi ses paysages pouvaient ressembler. Alors il m'avait montré quelques photos dans un magasine. Ma première réaction avait été une grimace assez spontanée : manifestation de mon incompréhension quant à son amour pour un endroit où il n'y avait pas un brin de soleil et où le ciel semblait toujours aussi triste que les façades pittoresques qu'il recouvrait.

Puis il m'avait parlé de mélancolie et d'inspiration. Quelque chose que je n'avais écouté qu'à moitié.

Mais c'est parfois en trouvant du réconfort dans les intempéries comme celles-ci que je comprends, un peu, ce qu'il avait voulu me dire.

Avant de prendre la direction vers le Jardin des serres d'Auteuil, j'avais fait un crochet à mon studio pour y récupérer mon parapluie. Détour bien inutile puisque j'avais passé une heure sur ma bicyclette à me prendre la rincée de ma vie.

L'Orateur | TaeKookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant