Une vie...

texte 14

À toi mon chien parti trop tôt,

Aujourd'hui j'ai grandi et je sais que tu as souffert, que tu as agonisé, que tu t'es battue.

Je n'imagine même pas comme ça a dû être dur pour toi.

Tu es mon plus gros regret, j'aimerais tellement remonter le temps, pour me réveiller et te sauver.

Tout serait tellement différent.

Cela s'appelle l'effet papillon, on se demande constamment ce qui se serait passé si on avait fait les choses autrement.

Encore une fois ce soir je pense à toi, je me remémore nos souvenirs ensemble et je me dis que ta vie a été beaucoup trop courte, tu méritais tellement de vivre. 

Tu étais mon tout, tu m'as appris à aimer et à respecter les animaux. Je ne serais pas celle que je suis si tu n'étais pas arrivée dans ma vie.

La mort ne m'effraie pas lorsqu'elle me concerne, mais lorsqu'elle touche ce qui m'est cher elle devient mon pire cauchemar.

Tous les soirs avant de dormir j'ai une pensée pour toi, mon fidèle compagnon qui même dans la mort vient me rendre visite de temps à autre, lorsque la vie devient trop étouffante.

J'ai peur, peur de ne pas me relever lorsque la faucheuse viendra m'enlever encore un être qui est important à mes yeux, je pense à Vanille en disant cela. J'ai l'impression qu'elle s'éteint à petit feu, je le sens.

On me dit que c'est une fatalité, que je dois m'y préparer. Mais comment se préparer à une perte?

Parfois, j'aimerais m'endormir et me réveiller à tes côtés, m'endormir dans ce sommeil sans fin, je serais de nouveau avec toi. Je rêve de te retrouver, mais la mort ne veut pas de moi..

Alors j'attends, j'attends le jour où enfin je monterais te rejoindre, ou je retrouverais mon pilier. Je surveillerais avec toi de là-haut les gens que j'aime.

C'est égoïste je le sais, je leur ferai subir la même chose que je ressens alors c'est pour ça que j'attends sagement mon heure, j'espère juste qu'elle arrivera tôt.

Un jour au travers d'une discussion dans un état plus ou moins éméché, j'ai sorti cette phrase qui est tellement vraie :"La vie, c'est comme une cigarette, le destin l'allume le jour de notre naissance. Après il la laisse se consumer, il met des obstacles en tirant une latte et au bout d'un certain temps elle s'éteint, où il l'éteint lui-même. Pour en allumer une autre, et une nouvelle vie commence. C'est un cercle sans fin. C'est sûrement le Destin le plus à plaindre, il doit regarder des milliers de gens souffrir en sachant que c'est lui qui a provoqué leur souffrance."

J'espère que tu es bien là-haut mon chien, je t'aime...