Une vie...

texte 16

2 mois. Aujourd'hui, cela fait exactement deux mois que tu es partie. On m'a dit qu'avec le temps, la douleur diminuerait, que ça irait mieux.

Pourtant, c'est toujours aussi difficile. Ma vie sans toi n'a plus aucune saveur.

Je dois avancer, accepter ton décès, mais je ne peux pas.

Je n'arrive pas à me dire que tu n'es plus, c'est inconcevable pour moi. Tu étais mon monde, ma raison de vivre, ma moitié.

Tu savais tout : mes ressentis, mes angoisses, mes peurs...

Tu me redonnais le sourire, je savais qu'avec toi, je pouvais tout surmonter. Tu étais comme un bouclier, une bulle de bonheur et d'insouciance. Tu étais le restant de mon innocence.

Aujourd'hui, deux mois après ton décès, je n'arrive pas à rentrer dans l'enclos sans pleurer. J'ai déménagé chez ma grand-mère pour ne pas voir l'enclos vide tous les jours. On m'a forcée à aller au cheval tous les jours alors que je n'étais pas prête.

Je n'y arrive pas sans toi...

Je mens...

Tous les jours, je dis que tout va bien, alors que j'ai juste envie de mourir.

On m'a caché la vérité sur la souffrance que tu as dû endurer avant de mourir. Ils ont voulu me préserver. Mais je sais aujourd'hui, et je m'en veux tellement.

J'aurais tellement dû me battre avec le vétérinaire pour qu'il vienne la veille. Je me déteste pour ça...

Je suis désolée, désolée que tu aies dû agoniser toute la nuit parce que j'ai fait confiance à ce vétérinaire.

Je suis tellement désolée de ne pas t'avoir accompagnée jusqu'au bout. Tu méritais que je sois là, pour te dire à quel point tu étais formidable, à quel point j'étais reconnaissante pour tout ce que tu m'as appris.

Alors merci, ma fille, merci pour ces 7 ans où tu m'as permis de souffler et de sourire. Merci pour tout, Vanille...

À jamais dans mon cœur...