✭ Chapitre 7 ✭

482 25 35
                                    

Appel téléphonique
_______________________________

Aria GREEN

18 : 27

A peine ai-je enfourné le gâteau, que j'entends une voiture se garer sur les graviers devant la maison. Ma belle-mère.

Il est déjà 18 h 30?!

Merde, je n'ai pas vu le temps passer. J'ai passé l'après-midi à confectionner le dessert et à faire un concert privé sur toutes les chansons de ma playlist.

Je retire les maniques de mes mains, les range dans le tiroir et éteint la musique en entendant des clés s'insérant dans la serrure de la porte d'entrée.

J'essaie de me dépêcher pour ne pas avoir à affronter ce monstre mais il manque la vaisselle à laver.

Merde.

Je ne peux pas laisser l'évier dans cet état alors je me prépare mentalement à affronter cette pouffe.

Je viens à peine de commencer à laver que j'entends ses talons claque sur le sol de la cuisine.

Je ne me retourne pas et continue ce que je suis en train de faire sans prendre en compte qu'elle est juste derrière moi. Je sens son regard sur mon corps sans même me retourner.

J'entame le second récipient à laver lorsque j'entends sa voix aigu prononcer :

-          On ne dit pas bonjour ?

Je stoppe tous mes mouvements et éteint le robinet avant de me retourner.

Je me souviens de ma réplique d'hier face à sa reproche. C'est l'une des rares fois où je me sens pousser des ailes et que j'ai la force de l'affronter. Mais je sais que je vais le regretter.

-          Si, bien sûr, souffle-je en essayant de faire profil bas. Bonjour.

Elle examine ma tenue de la tête au pied, non sans cacher le dégoût que je lui fais ressentir.

Elle recoiffe ses cheveux cuivrés en arrière en passant d'un geste presque théâtrale ses mains dedans. Je la reluque à mon tour et remarque qu'elle porte une nouvelle bague.

Elle est argentée avec une pierre de la même couleur que ses yeux au centre.
Sûrement un cadeau de mon père.

Elle porte son éternelle jupe noire droite parfaitement repassé avec une veste de blazer assortie et un chemisier blanc rentré dans sa jupe.

Elle a pris quelques centimètres grâce à ses bottines noires à talons qui font un bruit monstre lorsqu'elle marche avec, mais ne me dépasse pas du tout.

15 bons centimètres doivent encore nous séparer alors je dois baisser les yeux pour la regarder. Et elle les lever.

Niveau intimidation on a fait mieux ma belle.

Je décide de reprendre mon travail. Je l'entends souffler et partir de la cuisine avec ses talons.

J'aimerai les lui faire bouffer.

Un soulagement s'installe alors et je me détends enfin. Après avoir tout lavé, je me sèche les mains et quitte cette pièce munis de mon téléphone.

Alors que je m'apprête à monter les escaliers jusqu'à ma chambre, j'entends sa voix remplis de dédain prononcer depuis le canapé :

-          Je vois que tu as tout de même réussi à rentrer dans la maison. Chapeau.

Feel aliveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant