✭ Chapitre 21 ✭

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Coïncidence
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Aria GREEN

11:57
Le lendemain

- Il faut peut-être que quelqu'un aille la réveiller ?

- Non c'est bon, elle a juste dut se coucher tard, hier soir.

J'arrive à distinguer les voix d'Estéban et de Judith à travers la porte de ma chambre.

Entendre sa voix aiguë dès le matin me provoque un mal de tête instantané. J'entends leur pas s'éloignés, j'imagine ses cheveux roux parfaitement lissée ainsi que ses yeux bleus percent et ça m'hérisse le poil.

J'espère vraiment que mon père va s'en débarrasser dans pas longtemps. Je sais bien que je ne devrais pas parler d'une femme comme ça, mais malgré la solidarité féminine je ne peux m'empêcher de m'mépriser cette femme du plus profond de mon être.

Elle est tout ce que je déteste chez un être humain. Égoïste, vicieuse, faux-cul, méchante... De toutes les belles mères que j'ai eues je pense que celle-ci fait partie de mon top 3 des pires.

Au cours de ma vie, mon père a eu un nombre incalculable de conquêtes après ma mère, et il nous les a quasiment toutes présentées. Allez dire à une enfant de 4 ans que cette femme est sa nouvelle « deuxième maman ».

Certaines restent floues dans ma mémoire mais on s'amusait avec ma sœur, lorsqu'on était plus jeune, à les classer de la plus gentille à la pire. Nous n'étions que des enfants, mais même en ayant appris des choses sur la vie, je reste persuadé que certaines âmes sont corrompues.

Certes, ce que nous fait enduré la vie, nous forges, nous construit et fait de nous qui on est, mais je ne peux accepter que des personnes deviennent aussi méchantes.

La plupart, sont les clichés ambulants des belles mères dans les dessins animé, celles qui font tout pour nuire au personnage principale.
Et je pense que mon père a un don pour les repérer.

Dans un demi-sommeil, je grogne face à mes pensées négatives dès le matin et à la lumière du soleil qui s'est enfin décidé à revenir.

Je plonge la tête dans mon oreiller et découvre l'heure.
Et merde.

J'ai encore lu jusqu'à trop tard hier soir, et j'en paye les conséquences ce matin. Après être rentré avec Estéban, je me suis directement dirigé vers ma chambre et je me suis enfermée, ma batterie sociale totalement épuisée.

Je n'ai vu ni ma sœur ni mon père et ce n'est pas pour me déplaire. J'ai encore en travers de la gorge la situation d'hier.

Ce n'est qu'en m'assaillant sur le bord du lit, que je découvre que je suis encore habillée avec les habits d'Estéban. Ils sont tellement confortables que je les avais oubliés.

Je me prends la tête entre les mains et me donne des petites claques afin de réveiller mon corps encore endormi. Je me lève et manque de tomber, je vois des petites paillettes et des taches noirs. Je papillonne des yeux et retrouve enfin ma vision.

Cela m'arrive souvent lorsque je me lève trop brusquement. Je crois que c'est un signe de mon corps pour que j'aille me recoucher. Mais au lieu de ça, je sors de la pièce, les cheveux en pagailles, mes petits yeux du matin, des affaires trop grandes pour moi et sûrement de la bave séchée sur les coins de ma bouche.

Au summum de la classe.

Je marche tout en me frottant encore les yeux à travers le couloir, et arrive dans la salle à manger. Tout le monde est là.

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