✭ Chapitre 13 ✭

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Alma
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Estéban PRIEST

03:09

Une bonne vieille insomnie. Voilà ce qui me tient éveillé depuis 3 bonnes heures.
J'ai tout essayé, en vain.

Même la relaxation. L'eau de pluies m'a plus stressé qu'autre chose, et la voix m'a paru insupportable au bout de même pas 2 minutes. Alors j'ai abandonné.
Résigné à attendre bien sagement que le sommeil vienne m'enlacer.

Ce qui arrive que 3-4 heures par nuit. Autrement dit, pas du tout assez pour rester attentif et éveillé dans la vie de tous les jours.

Je ne sais même pas comment j'arrive encore à conduire sans faire d'accident.

J'hésite à monter sur le toit comme je fais d'habitude, mais la présence d'Aria la dernière fois m'a déstabilisée.
Que faisait-elle à cette heure-là sur son toit ?

T'as fait la même chose mon vieux.

Malgré la pénombre et la distance, j'arrivais quand même à comprendre que son esprit était ailleurs. Tout comme le mien.

Et même si j'ai indéniablement menti sur la raison de ma présence, ça m'a énervé qu'elle me mente en retour.

Aller comprendre pourquoi, mais cette fille m'intrigue.
Ses yeux paraissent vides. Mais ses pensées plus que remplis.

Malgré les maigres moments que l'on a passés ensemble, j'ai pu apercevoir des petits moments de faiblesses qui ne sont pas passé inaperçu. Enfin pas pour moi.

Sa manière de triturer la nourriture à la cantine et de la fixer le regard dans le vide, ses mains en mouvement constant, son regard fuyant dès que l'attention se porte sur elle...

Cette fille est un véritable mystère.

Et mon esprit torturer m'empêche de penser à autre chose dans ces insomnies régulières.

Pas que cela me déplaise. Ça change des autres jours.

Car ça va faire maintenant 1 an que ces insomnies ont commencé. Et qu'elles portent toujours sur la même personne. Et la même journée.

Toi.

Qui m'a élevé, aimé, fait rigolé, tant appris...

Tu as disparu à jamais. Et je pense que mon cœur ne s'en remettra jamais.

Que jamais je n'arriverai à faire taire ces pensées :

« Tu aurais pu être plus présent »

« Tu aurais dû profiter d'avantage »

« Tu aurais dû lui dire que tu l'aimais plus souvent »

Et pleins d'autres encore...

Chaque scène, cri, pleure, mouvement, tourne en boucle dans ma tête et m'empêche de dormir la nuit. Et la journée aussi d'ailleurs.

Bien que je passe la plupart de mes cours la tête entre les bras, pas une seule fois je n'ai réussi à fermer l'œil.

Trop occuper à me morfondre sur moi-même. Pathétique.

Mais bon, j'espère quand même que tu veilles sur moi, Mamà.

Et que depuis les étoiles, tu me pardonnes de ne pas avoir été là pour toi lorsque tu en avais besoin.

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