Feel alive

✭ Chapitre 17 ✭

Estrella
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Aria GREEN

Le lendemain
18:49

- ... Et donc, tu vois on était en classe, et il s'est retourné et notre eye contact à durée au moins 10 minutes ! Enfin sûrement moins mais tu vois, quoi. Aria ? Tu m'écoutes ?

- Mmh...

- Je vais te noyer dans la piscine.

- Cool.

Attends, quoi ? Je lève les yeux de mon livre et tombe directement sur le regard furieux de ma sœur, Judy. Je ne sais pas du tout de quoi elle parlait. Enfin, si. Je crois qu'elle me parle de son futur mari, Isaac.

- Tu m'énerve. Tu ne m'écoute jamais. Râle-t-elle.

- C'est pas contre toi ma chère sœur, mais je m'en fou un peu.

Autant être directe et ne pas tourner autour du pot. Elle le sait déjà de toute façon, mais elle s'obstine à me raconter chaque détail de sa vie.

- Si c'est comme ça, moi je retourne dans ma chambre, dit-elle en se levant de mon lit, où elle était assise.

- Pas de soucis.

Je replonge dans mon livre juste après qu'elle est claquée la porte.

Judy est arrivée hier soir tard et on a passé toute la journée ensemble à la plage.
Mon père nous y a autorisés. Enfin.

Et sans vouloir cracher sur son dos, elle tourne vraiment en rond sur ce mec. Un disque rayé.

J'entends de la musique dans la salle à manger, ce qui signifie que les adultes sont rentrés de leur balade.

Je n'ai pas vu Estéban de la journée, mais je suppose qu'il est allé voir sa grand-mère. J'ai l'impression qu'il y est beaucoup attaché.

Mais je ne lui ai pas demandé.
Pas que j'en ai quelque chose à faire, mais se sera toujours plus intéressant que les histoires de ma sœur.

Leur musique résonnant dans la maison tout entière, je me munis de mes écouteurs et les enfonces dans mes oreilles, afin de pouvoir écouter de la bonne musique.
Et je me laisse aspirer dans l'univers de mon livre.

I'm going back to 505, if it's a seven-hour flight or a 45-minute drive...♫

Une main me touche. Je sursaute et me tourne brusquement. Des yeux verts me font face. Il est debout, au bord de mon lit où je suis allongé. Mon rythme cardiaque ralenti et j'enlève un écouteur de mon oreille.

- Oui ?

Estéban me regarde dans les yeux et dit :

- Ton père m'a dit de te dire qu'on partait au resto dans 20 minutes.

- Ah. Hum, merci.

Je lui souris. Il me sourit, et c'est soudain très bizarre. Ces yeux me fixent intensément dans l'obscurité de la pièce et je ne peux qu'admirer leur beauté. On n'a pas toute cette chance.

Il fait demi-tour et je ferme mon livre après l'avoir marqué avec le premier truc que j'avais sous la main. Un paquet de mouchoir.

Je le dépose sur la table de chevet en bois et décide de me lever.

Je ne sais pas combien de temps j'ai lu, mais le soleil est en train de se coucher et de magnifiques couleurs prennent place dans le ciel.

J'ouvre l'armoire dans laquelle j'ai rangé mes affaires pour la semaine, et choisi un pantalon en lin noir, accompagné d'un top de même couleur.