✭ Chapitre 20 ✭

499 29 10
                                    

Ressemblance
_______________________________

Aria GREEN

18:54

À peine ai-je posé un pied dans la maison, que la grand-mère d'Estéban arrive à grandes enjambées de ce que je présume être la cuisine.

C'est une petite mamie, les cheveux grisonnant attachés avec une pince dans un chignon bas. Ses traits son ridés par la vieillesse mais son sourire qu'elle me dédie est aussi éclatant qu'une jeune femme.

Plus elle se rapproche de nous et plus je peux apercevoir d'où Estéban tient la couleur unique de ses yeux.
Ils sont légèrement différents des siens, plus vert, mais possèdent la même lueur.

Lorsqu'elle arrive à notre hauteur, elle ordonne d'un anglais approximatif :

- Rentrez vite, vous allez attraper froid. Oh la la, vous êtes tout mouillé !

Nous exécutons sa demande tout en essayant de ne pas trop mettre d'eau dans son entrée. Elle m'observe pendant quelques temps le sourire aux lèvres et échange un coup d'œuf complice avec mon voisin.

Je suis vraiment gênée... Que suis-je sensé dire ? Bonjour ? Merci ? Comment allez-vous ?
Je n'en sais rien.

Alors je me contente de plaquer un sourire sur mon visage. L'eau gorgé dans mes cheveux dégoulinent sur le paillasson et j'essaye maladroitement de les tenir afin de faire le moins de dégâts possible.

Ils me voient batailler avec mes habits qui me collent à la peau et je me décide enfin à prendre la parole :

- Je suis vraiment désolée de débarquer chez vous comme ça, j'espère que je ne vous dérange pas, ce n'était pas du tout prévu.

- Ne t'inquiète pas ma chérie, tu ne nous dérange pas du tout. Au contraire, je commençais à m'ennuyer, seule avec lui, ironise-t-elle en désignant d'un geste de la tête son petit-fils.

Je rie légèrement et elle aussi, tandis qu'Estéban nous regarde nous liguer contre lui.

Un bruit d'orage à l'extérieur nous fait reprendre conscience de notre état et la grand-mère nous intime d'aller dans la chambre d'amis.

- Vous y trouverez sûrement de quoi vous changer et vous sécher.

Je suis alors le brun à travers la maison après l'avoir remercier. Nous passons par un petit salon lumineux malgré le ciel gris, composé d'un petit meuble télé devant 3 fauteuils qui ont l'air drôlement confortable et de nombreuses plantes et fleurs de toutes les couleurs.

La salle à manger est ouverte sur la cuisine et le salon, ce qui agrandit nettement la pièce et donne l'impression que la maison est plus grande de l'intérieur que de l'extérieur.

Une table carrée trône au milieu et une délicieuse odeur s'émane de la cuisine. Nous arrivons dans un petit couloir composé de 4 portes.

J'essaye de marcher sur la pointe des pieds afin de limiter les dégâts, mais je crois que c'est raté. Mes chaussures couinent sur le parquet et l'on entend des plocs de gouttes d'eau tomber de mes cheveux.

Estéban est dans le même état que moi, vu qu'il a fait l'aller-retour pour venir me chercher. Je n'y crois toujours pas.

Et surtout, je ne comprends pas pourquoi il a fait ça. Il aurait très bien pu me laisser dehors sous la pluie et rester au chaud chez sa grand-mère, mais il a préférait affronter la pluie 2 fois, plutôt que j'attende le retour de nos parents.

Feel aliveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant