✭ Chapitre 25 ✭

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( Pré NDA : petit conseil pour vous mettre complètement dans l'ambiance : écouter Revenge de XXXtentacion suivit par Apocalypse de Cigarettes after sex )

Reconnaissance éternelle
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Aria GREEN

Le lendemain
17:26

Plus qu'une heure et 4 minutes et nous pourrons enfin sortir de cet enfer. Le soleil est déjà en train de se coucher et le ciel étoilé ne va pas tarder à arriver.

Les journées se raccourcissent de plus en plus et les températures chutent, signe que nous nous éloignons de l'été.

Le silence du couloir dans lequel nous nous trouvons, me met mal à l'aise et je sais que ma sœur aurait flippé face à ce genre de situation. Seules les lumières clignotantes de temps à autres nous éclairent et la plus part des professeurs sont déjà partie.

Il ne doit rester que le personnel d'entretien, que nous aidons par obligation, et le principal qui, d'après les rumeurs, reste le plus tard possible dans l'établissement, afin de faire l'aveugle sur les tromperies répétées de sa femme.

Malgré sa grande taille allongée et son début de calvitie, monsieur Harrison n'est pas le plus insupportable de ce lycée.
Je dirai même que l'on ne voit que son ombre.

Le peu de fois où je l'ai aperçu, il gardait ses yeux rivées sur ses chaussures, la tête baissée, et son regard charbon, souligné de grandes cernes, témoignait de sa fatigue.

Revenge de XXXTENTACION dans les oreilles, je passe la serpillière mollement sur le sol du couloir, salit par les traces de chaussures pleines de boues des élèves.

Mes écouteurs enfoncé dans mes oreilles et le son à fond, je n'entends pas Estéban arriver par derrière, et je sursaute légèrement lorsque je sens son index tapoter mon épaule. J'arrache les fils blancs qui pendent, emmêlés avec mes cheveux afin de couper ma musique, et me retourne.

Je tombe nez à nez avec les yeux éclatants mais si vide du brun. Les lumières tamisées les rendent encore plus pénétrants mais ses cernes encore plus foncées que d'habitudes, me font part de son manque de sommeil.
Je me demande sincèrement s'il dort des fois.

- Je viens de finir ce couloir-là, dit-il en me pointant du doigt celui derrière lui.

Sa serpillère à la main et ses petits chaussons en papier que nous on donner le personnel de ménage, rende cette scène plutôt drôle. Je n'aurai jamais imaginé le voir un jour comme ça.
Je réprime un léger sourire et opine du chef.

- Il ne reste que celui-là, alors, et les toilettes, déduis-je. Après ça, on aura plus qu'à attendre jusqu'à ce qu'ils daignent nous ouvrir.

Notre devoir déjà réalisé, nous n'avons donc pas à le faire, mais madame Wilson nous a bien fait comprendre que l'on n'avait pas intérêt à partir avant 18:30.

Ça fait déjà une bonne heure que l'on nettoie chaque recoin du bâtiment, et je ne peux que dire que l'on aura bien mériter notre petite sortie au bar.

Une femme de ménage passe à côté de nous et s'arrête en voyant notre jeune âge.

- Encore cette satané madame Wilson, je parie. Cette femme est un vrai démon.

Ses cheveux d'un blond grisonnant sont attachés dans une pince derrière sa tête, et ses yeux bleu tellement clair qu'ils virent sur le gris, scan nos tenue.

Feel aliveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant