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Retour dans le présent.

Je regarde la photo de Nour enceinte d'Alya.

Moi: Et après on est partie dans le sud. Car Paris regorgeait plein de mauvais souvenirs. Mais à Marseille c'était pas comme ici. On a dû tout recommencer de 0. Alors, il n'y avait qu'être escorte qui a pu nous faire tenir. C'était difficile mais on y est arrivé malgré tout ça.

Moi: Mais Tu sais ce qui me fait rire et de la peine Ayden.

Il ne me regarde pas et je poursuis, comme depuis mon récit.

Moi: C'est que quand ils m'ont pris mon innocence je n'ai pas arrêté d'appeler mes frères. Je croyais dur comme fer qu'ils vont arrêter d'une minute à l'autre et qu'ils vont les tuer. Mais non ça ne s'est jamais arrivé. J'ai enduré en les appelant tellement fort que ça m'a épuisé et je me suis laissée aller. J'ai plus bougé, je les ai laissé utiliser mon corps à leur guise.

Moi: Ils n'ont pas eu de mal à rigoler avec mon père, de parler avec ma mère comme si c'était la leur et de considérer mes frères comme leur frère alors qu'ils ont abusé de moi. Ils n'avaient  vraiment pas du mal à tout oublier alors que moi à chaque fois que je les voyais ou que j'étais seule. Je m'en souviens de tout. J'arrivais pas à oublier ce qu'ils m'ont fait.

J'essuie mes yeux en se souvenant de tout ce qui s'est passé.

Moi: Mais je me suis dit que ce n'était rien comparé à ce que beaucoup de femmes subissaient tous les jours. Une partie de moi pensait que Si elles, elles peuvent se taire pourquoi moi je ne pourra pas. Que si je ne disais rien ça va pas me causer de problèmes. Qu'ils vont toujours me croire quoi et qu'ils ne vont jamais croire à ses rumeurs. C'est ma famille, ils vont toujours me croire. Mais quelques photos, paroles et messages qu'ils m'ont mis la misère. Mais j'ai espéré qu'ils reviennent sur leur décision quoi.

Moi: et quand ils m'ont jeté de la maison, je me suis dit que c'était le mieux à faire pour tout le monde. Je ne voulais pas que mon enfant grandisse avec des gens qui vont le mépriser. Alors je suis parti. Et je m'accrochais à ce gosse. Je me suis dit que s'il était là c'est qu'il sera ma lumière dans toute cette obscurité. Mais..

Je ris amèrement. Alors que mes larmes n'arrêtent pas de couler. Putain ça fait mal tout ça et le dire à Ayden est tellement dur comparé aux filles ou bien à sa mère. Car je sais qu'il va faire une dinguerie.

Moi: il n'a pas survécu Ayden. Il est mort et je peux te dire que tout ce que j'ai enduré n'est rien comparé au fait que mon bébé est mort. Je l'ai porté durant 8 mois même si le début n'était pas trop joyeux. Plus le temps passait et plus je l'aimais. Je ne le voyais pas qu'il était issu d'un viol mais comme mon fils. Car c'est mon fils, c'est mon premier bébé. C'est mon bébé. Mais non il est mort et c'est horrible d'accoucher d'un bébé mort.  Ça fait trop mal, c'est horrible. Tu t'attends à le voir pousser un cri et tout ce qui en suis mais non ils ont déposé un bébé mort sur ma poitrine. Ça fait mal aux corps, morale et au coeur. Ça m'a détruit.

Je me stoppe pour faire des pauses car ça fait encore mal d'en parler. Les autres diront que j'exagère mais cette époque de ma vie m'a tellement marquée et détruite.

Moi: Je m'en souviens de son petit corps. Ses petits mains, il était.. il était.. je l'aimais Ayden. Je ne souhaite ce douleur à personne. Et tu sais quoi. Et j'ai cette putain de pensée, pourquoi je suis restée pourquoi il est parti tout seul sans moi. On appelle les personnes qui ont perdu ses parents : orphelins et ceux qui ont perdu leur partenaire : veuf ou veuve. Mais il n'y a aucun mot pour décrire les personnes qui ont perdu leur enfant. Car ça ne devrait pas arrivé, ce sont les enfants qui enterrent leurs parents pas l'inverse. C'est pas juste, Je suis sa mère, c'est à moi de m'en aller avant lui. Et parfois j'ai toujours cette petite voix qui surgit dans les pires moments.

Moi: Je pense que s'il y avait pas Alya et les filles. J'aurai sombré. J'ai perdu Zaïm, mon bébé et Noor. Ça a été trop Ayden. Je pouvais pas géré ça, j'étais tellement en colère, anéantie. C'est pour ça que je me suis fâchée contre toi à propos de vos trucs là. Car Zaïm est mort lors d'un règlement de compte. Ils l'ont abattu alors qu'il n'avait que 19 ans Ayden. C'était un gamin.

Je rigole en voyant une photo de lui et moi, assis sur un parc et comme toujours il avait une main sur mon ventre.

Moi: Il était un vrai clown. Il adorait faire des blagues. Il respirait la joie de vivre, malgré qu'il avait des problèmes il ne le partageait jamais avec les autres. De même que pour sa soeur. Elle était vraiment une lumière cette fille, comme son nom l'indiquait. Elle adorait m'appeler ma vie car c'est le surnom que me donner son frère. Ils ont bavé Ayden et j'aurai vraiment aimé qu'ils ont eu la chance de rencontrer Alya. Car elle ressemble tellement à Nour et Zaïm. Ils ont vraiment la même tête. La gêne maternelle est tellement forte.

Je regarde les autres photos et tombent sur la photo de mon bébé.

Moi: Il s'appelait Yanis car c'était le deuxième prénom de Zaïm. De plus il n'arrêtait pas de me saouler qu'il veut que mon fils ait son nom même si c'est son deuxième prénom.

Je souris en me souvenant de nos conversations, nos moments à nous deux, à nous trois.

Moi: Et c'est comme ça qu'a été ma vie  Ayden. Une vraie vie de merde. Tu comprends pourquoi je ne veux pas de ce bébé.

Il se tourne vers moi, le regard rempli de tristesse qui me fait énormément de la peine.

Moi: Je ne veux plus jamais enterrer mon bébé alors que j'ai souffert pour l'accoucher. Car crois moi Ayden, si ça arrive encore, personne ne pourra me relever. Je sais que c'est dur mais quoi que tu feras, je souffrirais encore plus. Ne me fais pas espérer des choses que tu ne pourras pas tenir. Car si jamais ce bébé ne survivra pas, je mourrais de chagrin et je vais t'en vouloir. Alors ne me force pas et Alya me suffit largement.

Je me lève et sors de la salle de bain mais je me retrouve nez à nez avec Saïd et Rachid. Je ne sais même pas comment ils sont arrivés là, mais je m'en fou. Rachid a les larmes aux yeux et Saïd a la tête baissée et poings serrés. Je leur contourne pour sortir de la chambre. Je ne vois personne dans le salon et tant mieux. Je ne suis pas trop d'humeur à parler là. J'ai juste envie de dormir avec Alya dans mes bras.

Je sens des petites mains m'entourer la jambe. Je m'abaisse et vois ma rayon de soleil. Je m'accroupie et l'enlace.

Moi: Ça va bébé?

Alya: Oui Maman. On était avec la maman de tonton Faress et on a mangé pleins de desserts.

Moi: Tu n'as pas oublié de dire merci hein.

Alya: Mais oui maman.

Elle sourit et mon coeur se réchauffe en la regardant.

Alya: Elle a même dit que j'étais une très jolie et gentille fille. Et je lui ai dit que ma maman aussi est comme ça.

Je lui souris et on part s'asseoir sur le canapé pour regarder un de ses dessins animés.

Moi: Et qui t'as ramené ma puce.

Alya: C'est tonton Faress mais il est parti avec tonton Hakim et Didi et 2 monsieurs.

Elle se concentre sur la télé et je fais de même. Malgré que mes pensées divaguent. Je regarde mon ventre et souffle. Putain, j'ai pas envie d'avoir un gosse et surtout je ne veux plus jamais souffrir. Ça va faire de la peine à Ayden, mais je suis catégorique en ce moment, j'en veux pas. Je sais que c'est grave égoïste mais ça fait mal de perdre un enfant.

J'entends des pas provenant des escaliers, je ne lève pas la tête et me concentre sur la télé. J'ai pas trop envie de rencontrer leur regard et d'avoir la fameuse conversation. Je veux juste être toute seule avec Alya sans me préoccuper d'eux.

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Je vous remercie pour vos vus. Et surtout n'hésitez pas à voter et commenter, ça me motive de continuer la chronique.

Avez vous des idées pour les sorts de Kamel et de Nassim? Je suis un peu à court d'idée.

Mais On se voit à la semaine prochaine pour un nouveau chapitre. À pluuuuuus 😁😊😊

En Devenant Sa Pute Il A Fait De Moi Sa FEMMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant