Queen of Narnia {Peter Pevensie}

Chapitre 10

- Alors, où as-tu cru voir Aslan, précisément ? Demande Peter.

- J'aimerais que vous arrêtiez de parler et de vous comporter comme des grandes personnes, lance Lucy. Je ne crois pas l'avoir vu, je l'ai vu.

- Je suis une grande personne, marmonne Trompillon.

Mary et Edmund échangent un regard en riant silencieusement. Lucy passe devant eux pour longer le bord.

- Il était exactement...

La jeune fille pousse un cri de peur lorsque le sol s'effondre sous ses pieds.

- Lucy !

Tous se ruent vers l'endroit où elle a disparut et la retrouve un mètre plus bas, sur une butte de terre. Il semblerait qu'ils aient trouvé un passage pour traverser.

- Ici, fait la rouquine.

Ils descendent tour à tour et longent petit à petit la falaise pour arriver en amont au fleuve. L'eau y est moins présente et le courant, totalement absent. Les pieds dans l'eau, Mary marche sur une pierre qui bouge sous son poids. Chancelant, Peter qui est derrière elle la rattrape par la taille. Elle le remercie, lui souriant et se remet droite en reprenant sa marche. Retrouver la complicité qu'elle avait un an auparavant, est ce qu'elle souhaitait le plus. Mary espérait que les Pevensie ne l'avait pas oublié et qu'ils se reverraient tôt ou tard.
Après avoir réussit à traverser, la petite troupe entre à nouveau dans les bois. La nuit tombe petit à petit et ils montent un camp. Mary s'occupe d'aller chercher du bois pour faire un feu qu'allume Peter. Ils n'ont pas grand chose à manger donc leur ventre devra se contenter de fruits sauvages.
Mary porte toujours les vêtements de leur monde. Une longue jupe avec une chemise blanche qu'elle a nouée sur le devant ainsi qu'un fin gilet gris qu'elle a attachée autour de sa taille. Elle a fait sécher ses bottines près du feu et les remets pour ne pas attraper froid aux pieds. Ensuite, elle s'allonge à côté de Peter qui se tourne vers elle.

- Comment ça ce passe, chez ton grand-père ?

- Ça va. Madame McCreedy n'a pas changé et je parle souvent de Narnia avec mon grand-père. Mais vous me manquiez. Surtout toi.

- Surtout moi ? Sourit-il.

- Tu pensais que je ne ressentais plus rien pour toi ?

- Je ne sais pas, ça fait un an qu'on ne s'est pas vu. Tu aurais put trouver mieux à Londres.

Mary se relève sur un coude et se penche vers son visage pour l'embrasser. Le jeune homme sourit contre sa bouche, glissant une main sur sa nuque.

- Est-ce que ça répond à ta question ? Murmure t-elle.

- Recommence pour voir.

Elle glousse et lie à nouveau ses lèvres aux siennes. La châtaine appuie ensuite sa tête contre l'épaule du blond et les deux jeunes s'endorment.
Le jour est déjà levé lorsque Mary, Edmund, Susan et Trompillon sont réveillés en sursaut par des cris et fracas d'épées. Ils récupèrent leurs armes pour courir en direction des bruits et découvre des narniens, très bien armés.

- Peter ! S'exclame Susan.

Le blond est face à un jeune homme qui tient son épée dans sa main. Mary se poste derrière Peter, tirant sa manche. L'inconnu baisse les yeux vers l'arme qu'il tient avant de relever la tête.

- Grand roi Peter ?

- Je crois que vous nous avez appelé.

- Oui mais, je vous imaginais plus âgés.