chapitre IV

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La jeune fille tremblait, ses vêtements déchirés révélant une fragilité qui me déchira le cœur. La honte s'affichait sur son visage, roué de bleus, et je ne pouvais m'empêcher de me projeter en elle, de revivre ma propre impuissance face à la cruauté. Elle incarnait l'innocence bafouée, une victime silencieuse d'un monde où les prédateurs rôdent.

Je détournai le regard vers le jeune homme, un sentiment de colère croissant en moi. Lui, imperturbable, affichait une indifférence inquiétante. Il semblait être dans un autre monde, ignorant tout de la souffrance qu'il infligeait. Il ne ressentait ni peur ni regret, comme si cette scène n'était qu'un divertissement banal.

Irène, face à ce manque de respect, ne tarda pas à réagir. Sa voix, ferme et autoritaire, résonna dans l'air, tranchante comme une lame. Elle s'approcha avec détermination, sa présence ajoutant une dimension de protection à notre tableau. Je la regardai, inspirée par son courage, tandis qu'elle s'adressait à lui avec une colère contenue.

_ Que se passe t'il ici ? Et où sont vos respect envers sa majesté !!? Dit Irène en furie

Il fut surpris et s'inclina aussitôt les mains sur la poitrine .

_ Que la lumière soit avec vous , je salue l'étoile de l'empire !!
_ Relève toi et dis moi ce qui se passe ici ? Lui questionnais-je
_ E..Et bien votre Altesse... cette fille.... était en train de voler je l'ai attrapé et je l'ai un peu corrigé hésitait-il .

ne "correction" ? Ce mot résonna dans mon esprit comme un poison. Ses habits en lambeaux, son corps marqué de bleus, son visage empreint de terreur... Comment pouvait-il oser qualifier cela ainsi ? Qui était-il pour se donner le droit de "corriger" les autres, comme s'il était un juge dans un tribunal cruel ? Chaque mot de sa justification creusait un peu plus la fureur en moi, alimentant une rage que je n'avais jamais connue.

Je ne pouvais plus rester silencieuse. La douleur et l'injustice m'envahirent, m'emplissant d'une détermination nouvelle. Je me tenais là, face à cet homme qui ne voyait qu'un jeu dans la souffrance d'une innocente. Ma voix, tremblante d'émotion, s'éleva alors avec force.

_ Vous appellez ceci une correction !? Déchiré les habits d'une femme revient à déchirer son honneur et vous parlez de correction ! Lui fisais-je remarquer .


Soudain, la jeune domestique, qui était restée silencieuse jusqu'à présent, s'agenouilla à mes pieds, son regard suppliant ancré dans le sol. Ses yeux, emplis de larmes, reflétaient une profonde détresse. Elle tremblait, comme si chaque mouvement était un effort titanesque. Dans un murmure brisé, elle me pria de l'écouter.

_ Votre Altesse ! Je... vous en prie.....punissez cet.... homme......il a .... Essayé......de me prendre......de...force..... par ce que ...... j'ai refusé ces avance...et....et comme je voulais pas me laisser.....me laisser faire.......il m'a frappé.....et déchiré.....mes habits.....pleurait-elle. Je vous en supplie....... punissez le ......

Son visage pâlit à ces paroles, révélant une panique grandissante. À la lueur de ses yeux, il était clair que la jeune fille ne mentait pas. Le regard du jeune homme trahissait une surprise mêlée de colère, comme s'il ne s'attendait pas à être pris la main dans le sac.

Son arrogance, qui semblait si assurée quelques instants auparavant, vacillait, laissant place à un semblant de peur. La tension dans l'air était palpable, et je pouvais presque entendre le battement de mon cœur s'accélérer face à cette confrontation. Comme énervé par ses propos , il donna une gifle à la domestique qui résonna autant dans le jardin que dans mes oreilles en lui balançant des injures . Elle perdit son équilibre et se retrouva sur le sol , ses lèvres s'étaient fendue et elle crachait du sang .

SOUMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant