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  Après avoir fait ses adieux à la famille et informé son chauffeur qu’il allait se faire accompagner par Aaròn, Mikaël attira l’inquiétude autour de lui. Lui, se tenir dans le même champ d’oxygène avec cet alpha imbu de sa personne ? En tout cas, un miracle avait bel et bien opéré en cette nuit d’heureuse célébration.

Ayant donc pris la route depuis un bon bout de temps, Aaròn qui était concentré sur le volant ajusta le volume de la musique, Supermodel du groupe Maneskin, un groupe assez réputé pour son jeu de rock ou de métal. Mikaël qui était juste assis au siège passager et qui pouvait voir l’alpha s’exalter sur les paroles de cette musique tout en lui jetant des regards sentit une pointe d’embarras l’envahir. Pour commencer, quelle mouche l’avait piquée pour qu’il empiète sur le territoire chaotique d’Aaròn Castillan, sachant bien que traîner avec ce casanova invétéré apportait tout sauf la paix du cœur ? Dans tous les cas, il lâcha furtivement un soupir avant d’éviter son regard pour sa stabilité mentale. Quoique inconsciemment, il lui jeta des regards à son tour et pu constater d’à quel point tous les deux étaient incroyablement opposés. Il enviait cet alpha car lui au moins, sachant qu’on a qu’une seule vie, la vivait à mille à l’heure sans se soucier de son statut ni des représailles. Il était le parfait exemple de «vivre pour soi-même» et ça changeait tout.

Voyant que la musique semblait ennuyer son aîné, Aaròn réduit le volume avant de briser la tension électrisante qui survoltait dans l’air.

— T’as jamais écouté du rock’n roll ou quoi ?

Surpris, Mikaël lui adressa un regard pincé. À croire que c’en serait la fin du monde si tel était le cas.

— Et toi donc ? Rétorquait-il au vif. Y’a que ça que t’aimes écouter ? Tout ce qui est attrait à la sauvagerie et l’agressivité ?

— Pardon de ne pas avoir du Mozart ou du Beethoven en réserve mon cher Shakespeare ! Lançait-il sur un ton ironique.

Mikaël esquissa un sourire presque forcé.

— Que c’est très drôle.

— Je le suis toujours. Renchérit le noiraud. Tu devras le supporter, on en a encore pour deux heures et demi de route avant d’arriver à Londres.

— Comme je regrette de t’avoir suivi... Marmonnait-il à présent, mais pour lui-même.

***


   Si la honte pouvait être un être humain, ce serait définitivement Cody en ce moment même. Surprendre Xander avec son sous-vêtement ne l’aurait pas gêné plus que ça mais cela dépendait bien de quel sous-vêtement il s’agissait ! Se précipitant affolement vers le plus grand, il vint lui arracher la lingerie de la main avant de ramasser les bars en dentelle qui allaient avec et qui étaient encore posés sur le lit.

Il avait tout vu, jamais Cody n’eût aussi honte de toute sa vie, il voulait s’enterrer.

— P-Pourquoi t’as touché ça ? Paniqua-t-il férocement. Oh non...

À présent la surprise était gâchée, cela lui donna une envie de pleurer. N’y avait-il donc rien qu’il puisse faire correctement ?  

— J’ai crû que ça faisait partie de la déco. Avançait Xander pour sa défense, enfonçant encore plus son époux dans le gouffre de la honte.

Cody virevolta brutalement vers lui :

— T’es sérieux ? Fais chier...

  Pouffant furtivement de rire face à la bouille à la fois mignonne et désorientée qu’affichait son Cody à l’instant, l’alpha ne pu se résoudre à laisser durer la mascarade. Il était temps de passer aux choses sérieuses.

𝖧𝗂𝗌 𝖫𝖺𝗌𝗍 & 𝖤𝗏𝖾𝗋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant