𝖧𝗂𝗌 𝖫𝖺𝗌𝗍 & 𝖤𝗏𝖾𝗋

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À dos contre ce canapé, l’oméga se sentit atteindre la dernière extrémité tandis que la langue d’Aaròn continuait d’explorer sa cavité buccale avec une telle fougue qu’il ne pu lui-même expliquer. De l’intérieur à l’extérieur, ce baiser était tellement brutal, chaud, enivrant, vertigineux, pressant...ses pensées étaient à l’arrache.

Son esprit se détachait de la réalité, et au creux de son intimité, une pulsation montait, brûlante, si intense qu’un vague de spasmes le fit relâcher son auto lubrifiant sans retenue.

Dès que l’alpha jugea enfin judicieux de leur laisser à tous deux une chance de respirer avant de reprendre service, il se redressait et passa le pouce sur ses lèvres, récupérant leur salive qui constituait à la fois la sienne et celle de Mikaël. Il esquissa un rictus mais meme s’il avait adoré ce baiser déroutant, c’était cependant très loin de lui procurer satisfaction. L’envie de plonger à l’immédiat dans l’ancre du plus âgé lui frétilla l’esprit mais le faire aussi rapidement signifierait mettre fin à l’acte plus tôt que prévu. Or ils en avaient encore toute la nuit devant eux non ?  

Mikaël qui avait reprit ses repères à moitié garda l’œil sur celui qui le surplombait. Dans son superbe ensemble de nuit sombre à fines rayures, Aaròn Castillan était juste incroyable ! Et bien plus encore, s’avoua-t-il dans un vertige, et plus divinement beau que la première fois qu’il l’avait regardé autrement que comme un frère sans pour autant le laisser paraître. C’était juste dingue comme cet alpha incarnait le sex appeal, et il avait bien fait de se baser sur lui pour décrire ses protagonistes alphas...

Et si jamais Aaròn ou un autre Castillan l’apprenait, on serait certainement dégoûté de lui mais ce n’était en aucun cas de sa faute, il avait lutté autant qu’il pouvait pour réfracter ses pulsions sexuelles vis-à-vis d’Aaròn. Il l’avait détesté, évité, dénigré, et malgré tout cela ’il se retrouvait ce soir sur lui, une honteuse envie de lui hurler « fais-moi du bien ~».

Rougissant suite à cette pensée égrillarde qui lui procura une drôle de sensation dans le bas-ventre, Mikaël évita le contact visuel. Il ne pouvait plus supporter de le regarder, plus cette fois-ci.

— J’me demande bien d’où tu tires tes idées lorsque t’écris ces scènes érotiques, Mika ! Et j’te vois mal devant un ordi à mater un film de cul.

— ...

— Ou peut-être que si ? Purée. Rit-il ensuite de manière cynique. 

— ...

— Tu vas pas me répondre ?

  Il penchait à nouveau sur le concerné qui évitait toujours sde le regarder en face. Un poil ennuyé d’être ignoré, Aaròn attrapa sa mâchoire et l’obligea ainsi à le fixer.

— Qui te l’appris, mh Mika ?

— Qu’est-ce que tu fais...

Le regard assombri de l’alpha le troubla au plus haut point, ne comprenant pas les raisons de sa colère.

— C’est ce Gunter de mes deux ? Ça m’étonnerait que tu l’ai laissé te toucher.

— Qu’est-ce que t’en sais de ma vie privée ? S’offusqua-t-il.

— Que t’aurais pas pu le faire avec lui en m’imaginant à la place. À moins que je me trompe.

Suite à cette révélation, Mikaël s’enflamma. Non pas de colère, mais d’embarras.

— J’me demandais jusqu’où irait ce petit jeu mais on arrête de jouer compris Mika ? Désormais tu peux me toucher autant que tu voudras puisque c’est ce que t’as toujours désiré au fond.