Un ciel sombre

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« Je t'aime »

C'est tout ce qu'il y avait marqué sur la lettre que Neuvillette avait reçu de Wriothesley. Ces simples mots étaient situés au milieu de la feuille entouré de gribouillis, et de ratures, ainsi que des phrases que son amant avait tenté d'écrire pour lui rappeler combien il tenait à lui.

Ces simples mots eurent un effet indéniable sur lui.
Même si Wriothesley lui avait dit de pleurer, il préférait laisser le ciel le faire à sa place. Ses pensées étaient devenues sombres, mais il laissa son couteau à lettres tranquille. Wriothesley n'aurait pas voulu qu'il se blesse. Leur amour avait été si unique et pourtant aussi éphémère que le printemps.

Comment ai-je pu être aussi bête ? Il sera la lettre, qu'on pouvait qualifier de chiffon à ce stade, contre sa poitrine. Ma justice a bel et bien été erronée.

Furina débarqua en trombe dans son bureau, un grand sourire sur les lèvres. Elle tendit un carton au plus grand et ne put s'empêcher de remarquer que malgré sa jeunesse éternelle, il avait pris un coup de vieux.

- Les funérailles de votre "amant" auront lieu ce soir. Je veux absolument l'enterrer au plus vite ! Je n'avais vraiment pas songer aux conséquences, vous vous rendez compte ? J'ai lu dans un livre que-

- Partez, Lady Furina. J'y serai. Neuvillette répondit simplement, ayant perdu toute motivation de se battre.

- Eh bien ! Lui répondit une Furina légèrement offusquée, à-ce-soireuuuuuuuh !

Elle partit en sautillant. Sauf que cette fois, sa joie de vivre n'avait pas déteint sur le blanc. Il soupira pour la énième fois sur son bureau.

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Le soir arriva plus vite que le blanc l'aurait voulu. Le soleil se couchait couvrant la ville de son drap rouge, Neuvillette sourit. Oui, cet astre était comme la personnalité de son amoureux : étincelante.

La tombe était comme devenue une attraction de Fontaine, les Mélusines furent forcées de le présenter comme "Le traître de Fontaine", "L'infâme loup de la Forteresse de Méropide", ou "Le représentant des bas-fonds". Que des appellations barbares qui arrachaient le coeur de Neuvillette.

Et, comme si on ne l'avait pas assez tourmenté, la même personne qui l'avait exécuté concluait ses funérailles.

- Bienvenue aux funérailles de ce voyou, un homme a qui on ne devrait même pas faire de funérailles au final...

Plusieurs personnes dans la foule approuvèrent.

- Bah donc c'est fini quoi. Je me taille. Toute mes condoléances aux personnes qui le connaissaient hein !

Et l'homme repartit, parlant dans sa barbe de l'inutilité de le faire se déplacer si la victime ne mérite pas de funérailles.
Le temps devenait de plus en plus sombre, le ciel se couvrait, et la nuit approchait.

Ça recommençait.

Il se laissait aller encore, les larmes coulaient seules sur sa peau aussi claire et fragile que de la porcelaine. Il pleuvait aussi mais ce n'était qu'une simple coïncidence.
Depuis peu, Neuvillette ne ressentait aucune connexion avec l'élément Hydro. Au début, il n'y faisait que très peu attention mais maintenant il se sentait misérable.

Tout Les Flots Mènent À VousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant