Pat Patrouille - Tome 5 ⚓️ : Zuma au Temps des Pirates

Chapitre 59 : L'intervention du fantôme d'Ulysse

Zuma tournait, tournait et tournait dans le fond de son lit, il faisait un cauchemar et ne parvenait pas à se réveiller, de la sueur commençait même à couler long de son front, signe qu'il était en panique total, mais il n'y avait personne pour l'aider, personne pour lui venir le délivrer de ce tout petit espace qui lui faisait affreusement peur.

Pour son jeune âge (Zuma n'a que six mois à ce moment-là), le futur chiot sauveteur en mer n'avait peur de rien, à l'exception d'une chose : les endroits étroits. Il souffrait de claustrophobie depuis peu, depuis qu'il s'était malencontreusement retrouvé enfermé par accident dans la petite remise du bateau de pêche de son maitre de l'époque, là ou ce dernier avait pour habitude de ranger son matériel de pêche. Zuma avait glissé et était partie en rouler-boulet sur le sol, avant d'atterrir tête la première dans la remise et son maitre, sans se rendre compte qu'il était là, avait refermé les portes à double tour sur le pauvre chiot.

Zuma avait passé six heures d'affilé enfermé dans cette toute petite remise et il avait beau hurler et taper sur les portes avec ses pattes, personne ne l'entendit. Ce ne fut qu'au bout de six heures que son père ouvrit les portes, simplement pour prendre du matériel, qu'il trouva son fils recroquevillé dans le fond, en larmes et en pleine crise d'angoisse.

Depuis, Zuma était devenu claustrophobe, une phobie qui ne le quitta plus jamais et il était régulier qu'il rêve être encore enfermé dans cette remise, sans possibilité de pouvoir s'échapper, voyant les murs se rapprocher de plus en plus de lui et l'écraser...

-Papa... ! PAPA AU SECOURS !!! Hurla soudain le petit chiot, complétement paniqué.

Zuma s'agita tellement qu'il bascula de son lit et tomba à terre, dans un bruit moue, juste au moment ou Ulysse ouvrit tout grand la porte de la pièce, pour voir son fils lutter et chercher son air, sous la couverture de son lit, dont il galéré à sortir.

-Zuma ! Calme-toi, je suis là ! Le rassura aussitôt le vieux Labrador, en retirant la couverture de la tête de son fils.

En reconnaissant son père, le petit chiot se jeta contre lui et se mit à pleurer de plus belle, soulagé d'être enfin blotti dans ses pattes.

-Encore le même cauchemar ? Lui demanda tendrement Ulysse, tout en caressant le dos de son chiot d'une patte.

-Ou... oui ! Bégaya Zuma. Je... je pouvais pas... sortir... tu... tu n'étais pas... là ! Je... j'avais... trop... peur !

-Calme-toi mon chéri, calme-toi !

Ulysse se mit à bercer son fils contre son cœur, afin de le calmer et de le rassurer, il lui caressa tendrement le dos et les oreilles, tout en fredonnant une chanson de marin que son propre père lui chantait lorsqu'il était enfant. Lorsque Zuma fut enfin calmé et cessa de pleurer, le vieux Labrador le décolla doucement de lui, avant d'essuyer ses larmes avec sa patte.

-Ecoute-moi bien Zuma, peut importe ce qui pourra t'arriver à l'avenir, je veux que tu retiennes une chose !

Le petit chiot renifla et s'essuya le museau d'une patte, avant de regarder son père, avec un drôle d'air.

-Que... quelle genre de chose ?

Ulysse sourit face à sa question, avant de lui répondre :

-Que je serai toujours là pour toi, peu importe les circonstances, peu importe la distance qui pourra nous séparer, je serai toujours auprès de toi, toujours !