My Hope Of Freedom // ★ Livaï X Oc ★//

★ Chapitre 11 ★

PDV Livaï :

     Je me précipite vers la fenêtre et vois le cheval de Calista venir au galop. Je me précipite vers elle et la porte sur mon dos. C'est pas vrai elle s'est encore évanouie. Ce n'est pas très étonnant vu sa blessure.

     J'ouvre la porte et me dirige vers son cheval qui, en me voyant s'approcher de lui commence à avoir peur. Je m'approche doucement de lui et il semble se calmer en remarquant sa maîtresse. Heureusement que la lune éclaire bien la forêt. J'espère juste que nous ne tomberons pas sur des titans. Angus se penche vers moi, m'incitant à monter dessus, ce que je fais donc.

     M'assurant que Calista est bien positionnée derrière moi, je donne un coup de pied sur le flanc d'Angus et il commence à galoper. Avec un peu de chance, si on ne croise pas de titans nous arriverons au mur plus vite que prévu. Il le faut, Calista ne va pas tenir longtemps si on n'arrive pas à temps.

     Sur la route, nous croisons plusieurs titans mais ils sont endormis. J'en profite pour accélérer. Plusieurs minutes plus tard, j'arrive à apercevoir le mur. J'accélère plus vite mais avant que je hurle à la garnison d'ouvrir les portes, je vois des chevaux se précipiter vers nous. Arrivés à leur hauteur, Hansi se précipite vers nous. Il y a aussi Mikasa et Sacha qui courent vers Calista.

     — Livaï ! Calista ! On allait partir à votre recherche.

     — Ferme-la ! Il faut que tu aides Calista ! Elle a perdu connaissance après avoir été gravement blessée au dos. Je te raconterai plus tard ce qu'il s'est passé mais il faut que tu la soigne de toute urgence !
  
     Sous la demande d'Hansi, je dépose Calista dans un chariot quand je sens quelque chose se poser sur mon dos.

     — Tiens mets cette cape, m'ordonne Erwin.

     — On retourne au QG ! Crit Hansi. Je ne peut pas la soigner comme il faut ici.

     Ils se précipitent vers leurs chevaux tandis que moi je me dirige dans le chariot où se trouve Calista. Nous nous dirigeons ensuite vers l'intérieur. Pendant tout le trajet, je reste à ses côtés en ne la lâchant pas des yeux.

Fin du PDV.

PDV Calista :

     Ma tête... qu'est-ce que j'ai mal à la tête... et encore la douleur qui me lance dans le dos est tellement pire. Je sens que je suis dans les vapes. J'entends des voix autour de moi. Ça commence à devenir insupportable. Malgré ma souffrance, je perçois une douce chaleur caresser mon visage. C'est assez agréable. Mes yeux commencent à papillonner jusqu'à s'ouvrir complètement. Les rayons du soleil me brûle les rétines mais j'en fait abstraction en les faisant parcourir la pièce dans laquelle je me trouve.

     Je remarque deux silhouettes que je connais très bien. Il s'agit d'Hansi et Livaï. En voyant ce dernier, je me remémore ce qu'il s'est passé. Il est venu me sauver et a trouvé une cabane où il a pu me porter les premiers secours. Je me souviens aussi lui avoir révélé le détail que j'avais caché de mon passé. Et après c'est le trou noir.

     — Comment te sens-tu Calista ? Me demande Hansi.

     — Je- j'ai super mal au dos. J'ai l'impression qu'on me l'a piétiné.

     — Je t'ai retrouvée au pied d'un arbre avec le dos en sang, me dit Livaï.

     — Certains de tes os se sont brisés. Ce n'est pas très étonnant, tu as dû être projetée par le titan et ton dos a dû percuter l'arbre de plein fouet.

     Le titan ? Des flashs de l'expédition apparaissent soudainement, me procurant un mal de tête bien plus fort. Je pose ma main sur mon front, lâchant un petit grognement au passage suivi d'une grimace. Je me souviens de la mort de mes compagnons... de celle de Petra. Dans un accord commun entre Hansi et Livaï, la brune sort de la pièce en posant sa main sur l'épaule de son ami. Livaï prend une chaise et vient s'asseoir en face de moi. Des larmes se mettent à couler le long de mon visage jusqu'à venir s'écraser contre les draps de mon lit. Sans que je m'y attende, Livaï prend ma tête entre ses mains et essuie mes larmes à l'aide de ses pouces, son visage toujours aussi neutre.

     — Je suis vraiment désolée Livaï, m'excusai-je en baissant mon visage, honteuse. Je n'ai pas réussi à les sauver...

     — Ne t'excuse pas pour ça. Tu n'as pas besoin de t'excuser, tu n'y est pour rien.

     — Mais j'aurai pu les sauver...

     Je vois bien qu'il ne sait pas quoi faire alors d'un geste incertain, il me prend dans ses bras. Je me sens tellement bien, je ne veux pas qu'il me lâche. Et pourtant c'est ce qu'il fait au bout de plusieurs minutes, mes larmes ayant cessé de couler.

     — Tu sais, en ce qui concerne ce que tu m'as révélé dans la cabane ?

     — Oui ?

     — Je te promets de ne rien dire. Je sais que si tu ne nous a pas dit ça l'autre fois c'est pour une bonne raison.

     — Merci d'être aussi compréhensif...

     — Je n'ai pas oublié la promesse que je t'ai faite quand je t'ai convaincue.

     — Ah oui... tu m'as dit que tu allais me révéler ton passé.

     Il semble hésiter quelques instants. Je le regarde et pose ma main sur la sienne pour le réconforter. Je sais que ce n'est pas facile. C'est alors qu'il se lance dans son récit.

     Il commence par me raconter que sa mère vivait dans les bas-fonds et qu'elle n'avait pas d'autre choix que de se prostituer pour survivre. Un jour, elle est tombée enceinte et a accouché de Livaï. Il me dit aussi qu'elle était tombée malade et qu'elle a finit par mourir à cause de la maladie. Livaï n'était âgé que de 6 ans. Je resserre un peu plus ma main sur la sienne, l'aidant à continuer. Parler de sa mère ne le met vraiment pas bien.

     Il m'explique ensuite qu'il était mal en point à cause du manque de nourriture et qu'à ce moment il a été recueilli par un homme, Kenny, qui lui a appris tout ce qu'il sait aujourd'hui. Il lui a appris comment bien se battre. Mais cet homme l'a abandonné du jour au lendemain. Livaï me dit qu'après cet épisode, il a rencontré un garçon, Furlan, et plusieurs années plus tard une fille, Isabelle. Je remarque qu'une larme commence à se former au coins de son œil. Je le rassure alors et il me jette un regard qui veut dire " merci ".

     Il me raconte ensuite que le major Erwin était venu le chercher lui et ses deux meilleurs amis dans les bas-fonds afin de les remonter à la surface. Durant leur première expédition, ses deux amis ont été bouffés par un déviant et ça l'a complètement détruit. Ça ne m'étonne pas, toutes les personnes qu'il aime finissent par mourir.

     Hansi arrive soudainement dans l'infirmerie. Je retire brusquement ma main de celle de Livaï et ce dernier essuie sa larme du revers de la manche.

     — Oups ! Je dois déranger, déclare-t-elle en se grattant la nuque. Mais c'est pas grave ! Il faut que je t'examine Calista.

     C'est alors que Livaï sort de la pièce pour nous laisser toutes les deux, me lançant un dernier regard avant de sortir.