★ Chapitre 14 ★

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PDV Calista :

     Ma tête... mon dieu j'ai mal à la tête. J'ai dû trop forcer sur l'alcool je crois... pourtant je n'ai bu que deux verres. Note pour moi-même, je ne toucherai plus jamais à l'alcool. Malgré cette migraine, mon corps repose sur quelque chose de moelleux et doux. C'est un matelas mais je me souviens que ceux qu'on a dans les dortoirs sont bien plus dur. J'ouvre les yeux et regarde la chambre en détail. Ce n'est pas la mienne. Mon regard parcours cette pièce si propre et tombe sur Livaï, en train de dormir sur une chaise.

     Je suis dans sa chambre ? Je me lève alors précipitamment, l'information enfin venue au cerveau, mais dans l'empressement je me prend les pieds dans les draps et tombe comme une merde sur le sol. Le bruit de ma chute retentit dans la pièce ce qui réveilla Livaï. Le pauvre a sursauté de sa chaise et s'est fracassé par terre... d'un côté c'était assez drôle comme chute...

     Je me précipite de me relever et je m'excuse plusieurs fois pour cette petite frayeur. Il n'a pas manqué de me lancer un regard assassin. Mais là, tout de suite, une question me taraude.

     — Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et qu'est-ce que je fais ici ?

     — Hier tu étais bourrée et tu voulais coucher avec moi.

     Je- QUOI ???!!! La gêne se faisant trop forte, je porte ma main à mon visage afin de me le cacher.

     — Je- je suis vraiment désolée... je-

     — T'en fais pas tu n'étais pas toi-même, déclare-t-il en soupirant.

     Des bruits de coups sur la porte retentissent soudainement. Hansi entre alors en trombe, un air sérieux collé au visage. C'est pas bon ça. Je n'aime pas quand elle fait cette tête.

     — Ah ! Calsita. Je me doutais bien que Shorty t'avais emmenée vu ton état.

     — Qu'est-ce qui se passe Hansi ? Demandai-je pas vraiment rassurée. Je vois bien dans son regard qu'elle est inquiète.

     — Erwin aimerait te parler. C'est important.

     Qu'est-ce qu'il voudrait me dire ? Du coin de l'œil, je vois Livaï froncer les sourcils. Lui aussi ne semble pas savoir ce que me veut le major. Nous nous dirigeons tous les trois vers son bureau, après m'être habillée en tenue de soldat, et nous arrivons devant sa porte. Hansi toque et nous entrons. Son air sérieux n'est pas aussi rassurant que celui d'Hansi. Le stress monte en moi.

     — Vous vouliez me voir major ? C'est par rapport à ma nomination en tant que caporal ?

     J'espère qu'il s'agit de ça. Parce que sinon je ne vois vraiment pas ce qu'il me veut.

     — Non ça n'a rien à voir, malheureusement.

     — Bon Erwin t'accouches ?  S'impatiente Livaï en voyant le major rester silencieux.

     — Je suis au courant pour l'emprisonnement de ton père mais je n'en connais pas la cause. Hansi m'a dit que c'était à toi de m'en parler, enfin si tu le voulais.

     Je tourne mon regard vers Hansi et la remercie. Elle n'a pas révélé mon passé à Erwin et je l'en remercie sincèrement. Mais pourquoi me parler de mon père ? Mon cœur commence à battre de plus en plus rapidement.

     — Il a réussi à s'enfuir. Et les brigades spéciales ont apparemment trouvé un mot où il aurait écrit " je suis venu pour achever ce que j'avais commencé ". Je ne sais pas de quoi cela pourrait s'agir mais mon intuition me dit que cela a un rapport avec toi. Je me trompe ?

     J'ai arrêté de l'écouter au moment où il a finit de décrire le message que ce porc a inscrit. Il s'est enfui. Et c'est moi qu'il cherche. Je- je ne me sens vraiment pas bien mais alors vraiment pas. J'ai l'impression d'entrer dans un état de transe. Je n'arrive plus à respirer correctement et les voix qui s'affolent autour de moi deviennent de plus en plus floues. Mes oreilles bourdonnes et ma tête me fait un mal de chien.

     Dans la panique, j'arrive à trouver le peu de force qu'il me reste et fonce hors du bureau du major, direction les écuries. Je me dépêche de monter sur Angus et il part au galop vers le lac. Il a dû comprendre que quelque chose clochait. J'avais besoin d'air, j'étais affolée.

     Une fois arrivés à destination, je descend de mon cheval et me dirige vers l'eau. Mes forces qui venaient de faire surface disparaissent d'un coup et je m'écroule à genou. Ma respiration est haletante et des souvenirs que j'aurais aimé enfouir reviennent dans mon esprit assez violemment. Des hauts le cœur montent soudainement en moi mais je ne peux pas les retenir et vomi toutes mes tripes. J'en ai marre bordel...

     Malgré mon état pitoyable, j'arrive à sentir que l'on venait de me prendre par les épaules qu'on m'avait relever la tête. Les larmes m'empêchent de voir correctement mais j'arrive à discerner le visage de Livaï. Ce dernier me regarde droit dans les yeux, son regard à la fois inquiet et rassurant.

     — Eh ! Calista ! M'appelle-t-il. Essaye de rester concentrée sur ma voix.

     J'essaie de faire ce qu'il me dit et y arrive au bout de plusieurs minutes.

     — Calme-toi. Tout ira bien je te le promet.

     — Comment peux-tu en être si sûr ? Demandai-je d'une voix si faible que je ne sais même pas si il m'a entendue.

     — Parce qu'on est là. Je suis là. Tu n'es plus toute seule maintenant. On va tout faire pour te protéger et ramener cet enfoiré là où il croupit le mieux.

     — Mais je-

     — Non tu te tais, me coupe-t-il en se relevant, s'étant accroupi pour me rassurer. Il faut qu'on rentre. Tu seras plus en sécurité avec tout le bataillon qu'ici.

     Je crois que je n'ai pas vraiment le choix. Je tente de me relever, avec la main que Livaï vient de me tendre, mais manque de trébucher. Il me rattrape juste à temps en me jugeant du regard – enfoiré – et nous partons tous les deux en direction du QG, avec nos chevaux évidemment.

My Hope Of Freedom  // ★ Livaï X Oc ★// Où les histoires vivent. Découvrez maintenant