15. So Long, Farewell C.

164 6 1
                                    

"Je n'oublierai jamais ton doux parfum

Ou

Tes lèvres rosées par le froid, ton corps mielleux.





Tout comme je suis venu,

Tout comme on s'est rencontrés :

Hasard, pure chance

Je dois te laisser un moment afin de me retrouver.





Et si on se retrouve,

Et si nos lèvres se touchent,

Et si le destin le voudra,

Notre histoire reprendra.








Until then,

So long, farewell Chan."





_





Couloir après couloir, je me retrouve à l'ouverture de ma boutique à Londres. Cette ville me redonne goût à la vie. Être dans l'action me remplit d'une joie que je pensais avoir perdu : Doucement ces cartons contiennent mes porcelaines !

Les déménageurs transpiraient sous la chaleur exceptionnelle de ce mois d'avril. Ils posent ces cartons sur le canapé. Je m'empresse de voir l'état de mes porcelaines : Tout va bien, rien de cassé. Une porcelaine retient mon attention. Cela fait longtemps que je ne l'avais pas prise entre mes mains : Une statuette de deux amants s'embrassant. Colen me l'avait offerte pour mon anniversaire et je n'arrive pas à m'en débarrasser, quelque chose me retient. Pourtant, tout le reste, je me suis débarrassé... pas cette statuette.

Je ferme la porte de ma boutique et je me dirige vers mon café préféré dans Queen Street Mayfair. Depuis que je suis arrivé à Londres, j'ai pris l'habitude de prendre le thé, très cliché, mais j'ai été converti.

Installé contre la fenêtre, je peux admirer les passants tout en lisant un petit bouquin et buvant mon thé, bien sûr. Rien d'anormal, rien de spécial dans ma routine et j'apprécie chaque seconde, c'est vrai.

Il était 18 heures quand je me décide de rentrer. Je paye mon thé et je me dirige vers la porte, comme d'habitude. Pourtant aujourd'hui n'est pas comme d'habitude, car une fois que je me retrouve en face de la porte, quelqu'un de familier se tient devant : Colen.

Ses traits sont plus marqués, sa beauté perdure, ses yeux semblent pétillants et sa bouche semble nouvelle. Il porte un cardigan et des lunettes un peu rondes, nouveau chez lui. Auparavant il ne mettait presque que des costards et cravate, ce qui le rendait dur. Aujourd'hui il me parait léger.

Colen : C'est bien toi.

Il me regarde avec chaleur et semble apprécier regarder chaque recoin. Ses mains hésitent, il veut me toucher ?


Moi : C'est bien moi.

Et si on se touche ? Mon corps réagit comme le sien, mes mains tremblantes veulent toucher les siennes. Personne n'ose pourtant.


Colen : Un café ?


J'hésite un moment avant de répondre simplement : oui. On s'installe, cette fois-ci au fond du café. Le serveur brise le silence, mais une fois parti, il revient. Nos jambes s'évitent, mais inévitablement se touchent.


Colen : Désolé...

Ses joues brulent, ma salive se durcit.


Moi : C'est pas grave...

J'avale nerveusement ma salive et il se redresse.


Colen : Je suis surpris de te voir après tout ce temps... (il hésite) comment tu vas ?


Je me gratte la tête, cette question me dérange : Bien, la routine... et toi ?


Colen : Plutôt... bien aussi (il boit un peu de café) tu fais quoi à Londres ?


Je l'imite : J'ai ouvert une boutique et toi.


Colen : Une boutique ? Trop bien, pourquoi à Londres ?


Moi : J'habite ici.


Il semble étonné.


Colen : Je viens d'acheter une maison d'édition (je le regarde surpris, il boit) Je pars demain matin pour New York.


Sans même le remarquer, le temps passe et nos jambes s'entrelacent, mais depuis combien de temps ?


Moi : Pourquoi une maison d'édition ?

Je me penche légèrement en avant.


Colen : Je me suis mis à lire depuis... (il regarde la tasse) un moment, puis j'ai rencontré plusieurs auteurs passionnants ayant un message, un point de vue qui m'a mené à les faire signer (il pousse un soupir) Le monde a besoin de changement, d'évolution.

Je ne connaissais pas ce côté de lui. Il a mûri ?


Moi : Je suis d'accord (je souris légèrement).


Serveur : Désolé messieurs, le café va fermer.

On hoche la tête.


Il était 20 heures sur mon portable, le soleil vient de se coucher.


Colen : Tu veux que je te ramène ? Il risque de pleuvoir.


En effet, la chaleur de ce matin a appelé la tempête : les nuages couvrent le ciel londonien. J'hésite à accepter son offre : Je peux prendre un taxi, t'inquiète.


Colen : Ok alors (il sourit légèrement) rentre bien.

Il se retourne.


Quelque chose me perturbe. Je ne veux pas qu'il parte, qu'est-ce qui me prend.


Moi : Colen ? (il se retourne vers moi) Vu que tu pars demain... je veux bien que tu m'accompagnes.

MON DADDY 5 (2 SUR 2) (boy X boy)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant