Chapitre 9

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Aujourd'hui marque le début d'une nouvelle semaine depuis la conversation cruciale que j'ai eue vendredi soir avec Ilyes. Cette discussion ne cesse de tourner dans ma tête, et la décision que j'ai prise est désormais une réalité que je dois assumer. Pour l'instant, je préfère ne pas en parler à Aya ; elle n'approuverait certainement pas ce choix et je n'ai pas besoin de leçons de morale en ce moment.

Nous arrivons au lycée, Aya et moi, et nous nous dirigeons vers notre salle de cours en traversant les couloirs bondés. Youssef nous rejoint avec son habituel enthousiasme et nous salue chaleureusement. Je lui réponds, puis nous nous installons en classe lorsque le professeur entre et le cours commence.

Les cours se terminent enfin, et Aya et moi descendons les grands escaliers du lycée, nous dirigeant vers la sortie. La foule est dense et bruyante, mais nous parvenons à sortir de l'établissement. Nous nous rendons ensuite à l'épicerie située à deux minutes du lycée pour acheter un goûter. Alors que nous sortons de l'épicerie, je reçois un appel et décroche.

C'est Ilyes au bout du fil. Il me demande de le rejoindre derrière l'école. Je lui réponds brièvement et raccroche.

Aya, inquiète, me demande : « C'était qui ? »

Je lui explique que je dois y aller car quelqu'un m'attend. Aya ne pose pas plus de questions, je lui dis à plus tard et je m'éloigne.

Le moteur de la voiture d'Ilyes ronronne doucement tandis qu'il traverse la ville. Je regarde par la fenêtre, observant le paysage qui défile comme dans un rêve, mais mon esprit est ailleurs.

Ilyes, remarquant mon état distrait, me demande : « Tu sembles préoccupée. Est-ce que quelque chose ne va pas ? »

Je réponds distraitement : « Non, je réfléchis juste. »

En réalité, mon esprit est envahi par des pensées que je peine à clarifier. Entre l'inspectrice, les mensonges, ma mère et cette nouvelle vie qui semble m'engloutir, je me sens complètement perdue.

Ilyes poursuit : « Il est crucial que tu restes concentrée sur ton rôle maintenant. Aujourd'hui, je vais te montrer comment je fonctionne au bureau. Observe attentivement, car dès demain, je veux que tu sois pleinement opérationnelle. »

Je hoche la tête sans grande conviction. Devenir son assistante personnelle me paraît si éloigné de ma réalité, comme si je vivais dans un film que je n'ai pas choisi. Je demande : « Un bureau, donc ? Vous ne travaillez pas plutôt dans des lieux plus discrets, des endroits secrets ? »

Ilyes éclate de rire : « Ha ha ! Peut-être dans les films. Mais moi, j'ai une entreprise. »

Il semble amusé par ma naïveté et ajoute : « Mon activité est bien plus complexe que ce que l'on voit dans les films de gangsters. »

Lorsque nous arrivons devant l'édifice, je suis éblouie par son ampleur, sa modernité et son élégance intemporelle.

Je demande avec admiration : « C'est impressionnant. Cet endroit vous appartient ? »

Ilyes répond avec fierté : « En effet, tout cet édifice est à moi. »

Je ne peux m'empêcher d'être impressionnée par le bâtiment, mais Ilyes semble déjà s'éloigner sans se soucier de ma réaction. Quel personnage !

Il me dit : « Attends-moi ici, je reviendrai bientôt. »

Je décide de flâner un peu dans ce grand bâtiment. Après tout, pourquoi ne pas en profiter ?

Je me perds dans les vastes couloirs de ce grand édifice. En cherchant le hall d'entrée, je demande à un employé : « Excusez-moi, savez-vous où se trouve le hall d'entrée ? »

L'Ombre du MensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant