Chapitre 13

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Le soleil se couchait lentement sur la cité, baignant les immeubles d'une lumière dorée qui contrastait avec les ombres menaçantes de notre réalité. Aujourd'hui, c'était un jour particulier : mon 18e anniversaire. Malgré les circonstances, je voulais profiter de ce moment, ne serait-ce que pour un soir, pour oublier les dangers qui planent sur ma famille et moi. Aya, ma meilleure amie, était là pour rendre cette journée un peu plus supportable.

Nous avions décidé de célébrer dans un café branché en ville, loin des soucis quotidiens. La musique douce et l'éclairage tamisé créaient une atmosphère presque chaleureuse. Pourtant, malgré le décor, mon esprit était constamment en alerte, toujours prêt à réagir au moindre signe de danger.

Aya était déjà arrivée avant moi. En entrant dans le café, je la trouvai assise à une table en terrasse, entourée de ballons et de décorations que nous avions préparés ensemble. Elle arborait un grand sourire, et ses yeux brillaient de joie sincère.

« Joyeux anniversaire, Laylah ! » s'exclama-t-elle en se levant pour me faire la bise. « J'espère que tu es prête à passer une soirée agréable, même avec toutes les embrouilles de ces derniers temps. »

Je lui rendis son sourire, malgré la fatigue qui pesait sur mes épaules. « Merci, Aya. J'ai vraiment besoin de ça. C'est bon de pouvoir oublier, ne serait-ce qu'un instant. »

Nous nous installâmes, les boissons et les petits plats commencèrent à arriver, et nous discutâmes de tout et de rien, essayant de nous divertir comme avant. J'avais pris l'habitude de garder mon arme dissimulée sous ma veste, un réflexe devenu presque automatique à force de vivre dans la peur constante.

Au fil de la soirée, je m'efforçai de me détendre, de profiter de chaque rire et de chaque conversation. Aya était une véritable bouffée d'air frais dans ma vie tumultueuse, et sa présence était un réconfort dans cet océan de troubles.

Environ une heure après notre arrivée, je reçus un appel sur mon téléphone. La voix au bout du fil était celle de ma mère, chargée d'une inquiétude palpable.

« Laylah, il faut que tu rentres à la maison maintenant. Il y a quelque chose que nous devons discuter. »

Le ton sérieux de sa voix me fit immédiatement basculer dans une zone de vigilance. « Maman, qu'est-ce qui se passe ? »

« Je ne peux pas expliquer maintenant. C'est important. Je suis désolée de te déranger pendant ton anniversaire, mais c'est une urgence. »

Je regardai Aya, la mine préoccupée. « Je dois rentrer, Aya. Apparemment, il y a une urgence à la maison. »

Aya hocha la tête, son regard compréhensif. « D'accord, Laylah. Je vais ranger les choses ici et te rejoindre plus tard. Assure-toi que tout va bien. »

Je lui adressai un sourire reconnaissant avant de quitter le café. L'air frais de la nuit me frappa alors que je me dirigeais vers l'immeuble où ma famille vivait. Chaque pas semblait résonner dans le silence nocturne, et je ne pouvais m'empêcher de sentir que quelque chose de grave se préparait.

En arrivant à l'appartement, je trouvai ma mère et mes deux petits frères, Mostafa et Nourane, dans le salon, leurs visages marqués par la tension. Ma mère était assise sur le canapé, ses yeux fixés sur moi avec une inquiétude accrue. Mostafa, 8 ans, jouait distraitement avec un jouet, tandis que Nourane, 13 ans, regardait la télévision sans vraiment y prêter attention.

« Que se passe-t-il ? » demandai-je en entrant.

Ma mère se leva, l'air grave. « Laylah, je viens de recevoir des nouvelles préoccupantes. Les Serpents Noirs ont intensifié leurs recherches et se rapprochent de notre emplacement. Ils semblent avoir découvert que tu es la. »

L'Ombre du MensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant