Je me sentais exténuée alors que je marchais avec Aya vers l'arrêt de bus. Les immeubles en béton de la cité semblaient encore plus menaçants ce jour-là, comme si la ville elle-même partageait mon état d'esprit. Aya était silencieuse à mes côtés, son inquiétude marquée par les rides de son front.
« Laylah, tu es sûre de vouloir rentrer seule ? » demanda-t-elle, sa voix pleine d'appréhension.
Je la regardai et essayai de sourire. « Ne t'inquiète pas pour moi. J'ai juste besoin de rentrer chez moi. Tout ira bien. »
Nous montâmes dans le bus, un véhicule fatigué qui secouait à chaque arrêt. Je jetai un dernier regard inquiet à la rue, mon cœur battant la chamade.
À la maison, l'atmosphère était étrangement calme. Les rideaux laissaient passer une lumière faible, et l'absence de bruit semblait presque palpable. Je me dirigeai vers la cuisine pour préparer un sac avec quelques affaires essentielles, mais une présence derrière moi me fit sursauter.
Deux hommes en noir, leurs visages cachés sous des cagoules, apparurent soudainement. Avant que je ne puisse réagir, l'un d'eux me saisit par le bras avec une force brutale.
« Lâchez-moi ! » criai-je, ma voix se perdant dans l'écho de la maison.
Ils me traînèrent dehors et me poussèrent dans une voiture noire aux vitres teintées. L'intérieur était sombre, et je ne pouvais voir où nous allions. Les rues défilaient, floues et indistinctes.
La voiture s'arrêta devant un bâtiment abandonné en périphérie de la ville. Les murs étaient couverts de graffiti, et des planches de bois barraient les fenêtres. On me conduisit à l'intérieur, l'air humide et lourd me frappant dès que nous franchîmes la porte.
Je fus emmenée dans une pièce sombre, éclairée seulement par une lampe vacillante. Attachée à une chaise en métal, je tentai de rester calme. J'entendis des voix dans le couloir. La porte s'ouvrit, et deux hommes entrèrent, leurs visages sévères.
L'homme avec une cicatrice sur le visage s'approcha, son regard perçant. « Alors, on est enfin seules. Je suppose que tu te demandes pourquoi tu es ici. »
Je le regardai avec inquiétude. « Qui êtes-vous ? Pourquoi m'avez-vous enlevée ? »
Il esquissa un sourire froid. « Nous sommes des gens qui ont des comptes à régler avec Ilyes. Tu es notre moyen de lui faire comprendre que les choses ne se passent pas comme il le souhaite. »
Je frissonnai en entendant son nom. « Que voulez-vous de lui ? »
Il se pencha légèrement, le regard déterminé. « Ilyes a franchi la ligne. Il a voulu jouer avec nous, et maintenant, nous devons lui faire passer un message clair. Et toi, Laylah, tu es notre assurance pour que ce message soit bien reçu. »
Je me sentais trembler, mais je tentai de garder mon calme. « Vous ne pouvez pas faire ça. Vous devez me libérer. »
L'homme secoua la tête. « Il est trop tard pour ça. Ce que nous faisons ici est pour garantir que Ilyes comprenne bien la gravité de la situation. »
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Pendant ce temps, Ilyes était dans son bureau, plongé dans des papiers. Un appel urgent interrompit sa concentration. En consultant le message sur son téléphone, son visage se décomposa.
« Naim, on a un problème. Laylah a été enlevée par les calivados , On doit agir maintenant, On peux pas ce permet de la perdre... Pas maintenant.» dit-il, son ton grave.
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L'Ombre du Mensonge
Action"Elle pensait tout savoir sur son passé, mais la vérité pourrait tout détruire... même l'amour." Après la mort brutale de sa mère, Laylah se retrouve dans un tourbillon de secrets et de mensonges. Soutenue par Ilyes, un homme énigmatique et puissant...