SASHIMI

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y a une rumeur au collège depuis ce matin. basile aurait embrassé valentine, ce week-end à une soirée à laquelle j'ai pas voulu aller.

aussi, j'étais censé être à torcy, rappelons-le.

et même, qui s'attendait à ce que j'aille chez ewen ? personne. ce gros forceur a dû m'inviter pour renouer contact alors que j'enlève même les noeuds les mieux serrés s'il faut pour pas en avoir avec lui.

du coup, paul parle plus à basile. soi-disant, il lui aurait même pas lâché l'info avant et ça serait donc pas un type honnête. comme si on devait tout dire dans un délai imparti à ses potes, sérieusement. c'est pas pour autant qu'on leur fait pas confiance. juste, c'est normal de vouloir garder des choses pour soi, personne a rien à dire sur ça.

mais à les entendre, basile a jamais pécho valentine et c'est noémie qui aurait déformé l'histoire, c'est pour ça qu'il y avait aucune info à lâcher.

frère, heureusement que je suis loin de tout ça, moi. si le collège entier savait ce qu'il s'était passé avec lola en novembre dernier, il serait on-fire sur les ragots.

mais elle est archi discrète et je l'ai bien défendu d'en parler à quiconque. de toute façon, même si sur le moment elle était archi partante, je crois qu'elle veut pas non plus que ça se sache qu'elle ait fait ça.

une meuf qui fait des bails en troisième, c'est une pute selon les gens de mon bahut. peut-être selon moi aussi. j'en sais rien. mais en vrai, c'est pas une tepu pour autant lola alors elle mérite pas que l'histoire se sache et de prendre une vague d'insultes ou de jugements.

le jour où elle voudra réitérer par contre, je dirai pas non normalement. j'en garde bon souvenir, qu'on se le dise. même si c'était pas le meilleur cadre du monde.

... ni la meilleure personne du monde, d'ailleurs.

donc je me contente de la rumeur du jour en essayant d'écarter l'affaire lola de mon esprit. ça pourrait me redonner des idées et il faut pas. je sais même plus comment on en était arrivé là.

— ils se prennent la tête pour walou.

je me tourne vers mehdi en lui demandant pourquoi il dit ça. comme si c'était pas déjà assez évident.

— c'est avec moi qu'elle a passé la soirée, gros.

alors là, j'avais pas cette évidence. wesh, si j'avais su.

forcément, il me regarde en jouant avec ses sourcils. je l'avais dit que ce mec arrive à pécho qui il souhaite, c'est dingue.

même une meuf qui se laisse de base déconcentrer par aucun raclo. c'est fort.

pourtant, il était en bonne voie pour gérer la pote blonde de sasha, qu'on a capté chez steph y a genre trois jour. mais bon, il se contente pas d'un flirt, lui, c'est bien connu. ça va finir par se retourner contre lui si chaque meuf à qui il parle finit par le savoir.

— enfoiré ! vous avez fait quoi ? sous-entends-je

— rien de ouf. mais j'suis sûr que si on avait eu une chambre ou quoi, j'aurais pu lui demander de ken avec. t'aurais vu gros, pffiou.

tout ça. faut pas être si sûr. les raclis aiment bien se défiler en général. je parle pas encore par expérience, mais presque.

— t'es sûr de oit ? souhaite-je confirmation

je la regarde de loin, un peu dans son coin, entourée par ses copines, dont sasha. elle est pas hyper à l'aise des bruits de couloirs à son sujet, depuis que la bombe a été lâchée.