– le cuir est blanc. belek aux trous de boulette, toi.
mécaniquement, je me redresse du canapé dans lequel j'étais jusque là affalé, pour atteindre le cendar. j'avoue, j'avais pas fait gaffe en phasant, que le bout de mon joint commençait à accumuler autant de cendres. encore un peu et j'aurais en effet pu niquer par inadvertance le cuir du big sofa du studio.
... il est loin, le début de semaine où je m'impatientais de pas encore avoir touché à une clope. j'arrête pas depuis que je les ai rejoint.
– le culot. toi c'est pas des trous, c'est des cratères que tu fais quand tu cendres mal mon kho, ricane alpha
franchement, vu comment doums effrite son shit, je prends grave phaal au mot. je l'ai vu faire tout à l'heure, il divise sa cons' en cinq graviers au lieu d'une dizaine de gravillons.
ses joints sont tellement géchar, jamais j'y touche. avec ma consommation de débutant, je serais khabat en 2-2. flemme d'un bad trip. ça m'est jamais arrivé et bizarrement, je passe mon tour aujourd'hui encore.
celui qu'avait fait bilal l'été dernier hante encore mes pensées.
donc je l'affirme aussi, les boulettes de doums seraient bien plus agressives que les miennes. de ce fait, c'était voué à être préventif mais ça s'avère quand même bien plus culotté.
de toute façon, je le connais pas depuis longtemps doums, mais je commence déjà à cerner le personnage. ça passe ou ça casse.
pour l'instant, ça passe grave.
– tout de suite ... t'extrapoles tout, s'insurge-t-il ironiquement, t'oublies trop la fois où t'as carrément troué le siège du camping-car que zeuja avait loué à cause d'une de tes boulettes, hein.
les oreilles sifflantes, le concerné s'ajoute d'ailleurs à la discussion pour alimenter la sauce.
– de fou, tu m'avais fait pété ma caution en plus, sale chien.
ils ont toujours un tas d'anecdotes hilarantes à raconter. j'espère qu'avec mes gars plus tard, on aura aussi des histoires à se remémorer continuellement comme eux. je kiffe être nostalgique, c'est traitre mais dans certains moments, c'est aussi confort que le canapé dans lequel je suis enfoncé.
c'est trop essentiel de s'entourer des bonnes personnes. eux, ils se sont trop bien trouvés et ça se ressent grave dans leur quotidien et encore plus dans leur rap.
1995, l'entourage, ça tue sa mère. ils déchirent tout, leur connexion est dingue, ils se poussent vers le haut, ça se voit que c'est plus que musical. c'est humain aussi. avec les lots de positif et négatif, forcément.
moi je veux la même. quand ils me font venir avec eux au studio ou à la mjc, l'herbe est jamais plus verte ailleurs. je me sens trop bien, ces fois-là. ils m'impliquent grave, bien que je préfère la plupart du temps rester en retrait pour observer leur créativité d'un peu plus loin.
je suis un tipeu comparé à eux. que ça soit dans le peura ou dans l'âge.
mais surtout dans le peura.
quasi personne me connaît. y a que mes gars de confiance du quartier, ceux de l'eure, mon trio de potes au bahut, oz, hugo et marcel–un type qui m'a découvert sur skyblog–qui savent que je rappe ou qui m'ont déjà entendu freestyler.
et puis, forcément, quelques gars du L.
quand j'énumère, on dirait que ça fait déjà du monde, mais c'est rien à côté de ce que je veux vraiment. moi je veux qu'on m'écoute de paname jusqu'à bethléem. pas seulement de paname jusqu'au hauts-de-seine, en passant par la seine-saint-denis.
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SASHIMI
FanfictionPLK je pourrais t'offrir le meilleur si je parviens à contrôler mes états d'âmes. faut qu'on s'aide sashimi, toi aussi t'as la vague à l'âme. (promis c'est la der des der)