8 janvier 2025
Pdv extérieur
La criminalité et la délinquance juvénile ayant fortement augmenté en France, du plus petit crime, un vol à l'étalage, en passant par des outrages à agents pour finir par des combats de rues, il y avait un grand nombre d'absentéisme dans les classes. Pas trop en primaire et encore moins à la maternelle, mais dès le collège, il y avait des absents et beaucoup de lâchage scolaire. Les notes étaient de plus en plus catastrophiques, surtout dans les quartiers défavorisés, mais tous les milieux de vie étaient touchés, du plus pauvre au plus riche. Le gouvernement, comme d'autres gouvernements d'autres pays qui étaient en train de vivre la même crise qu'en France, avait décidé d'ouvrir des centres de rééducation adaptés aux problèmes.
La plupart des délinquants vivaient dans des milieux peu favorables à l'éducation ou à l'affection, dans la plupart des cas, ou alors c'étaient des enfants pourris gâtés dans certains cas, et d'autres avaient juste mal tourné à cause de mauvaises fréquentations. Ces centres étaient entièrement pris en charge par l'État ; c'étaient eux qui choisissaient qui y travaillait, de la femme de ménage aux familles d'accueil, en passant par les professionnels de la santé. Les centres étaient là pour accueillir ces jeunes en difficulté. Ils étaient attrapés, puis ils étaient jugés et enfin placés dans des familles d'accueil pour être éduqués, obtenir leur diplôme et pour qu'ils soient remis sur le bon chemin.
Les familles d'accueil devaient être composées de deux adultes majeurs avec un travail et le bac, ainsi que d'au moins des diplômes supérieurs au bac. Ils devaient ensuite passer de la théorie ainsi que de la pratique, puis ils passaient leur diplôme pour être "daddy" ou "mommy". Les daddies et mommys seuls pouvaient habiter dans les centres mais pas « adopter » des "littles". Les littles sont les jeunes délinquants arrêtés et placés en familles d'accueil. Les daddies et mommys pouvaient avoir le métier qu'ils voulaient tant qu'ils étaient légaux.
Dans tous ces daddies et mommys, il y avait un jeune couple de daddies : Rémi Vallois, policier spécialisé dans la capture de jeunes délinquants, et Thibault Vallois, qui est nutritionniste. Beaucoup de nouveaux littles dans les centres avaient des problèmes de nutrition : sous-poids, surpoids, mauvaises habitudes alimentaires, malnutrition, anorexie, boulimie, TCA, et j'en passe. Thibault n'aurait jamais cru avoir autant de travail dans les centres. Rémi avait trente-cinq ans, il était dans la police depuis dix ans, dans la brigade des mineurs. Il avait eu son concours de gardien de la paix haut la main. Il était assez grand, mesurant un mètre quatre-vingt-quinze, avec une belle paire d'yeux noirs, une petite barbe noire et des cheveux bouclés noirs. Il était vraiment musclé, on pourrait le confondre avec une armoire. Il était marié à Thibault.
Thibault avait trente-trois ans, il était un peu plus petit que son mari, mesurant un mètre quatre-vingt. Il était musclé, mais c'était beaucoup moins voyant que son mari. Il avait les yeux bleus et les cheveux bruns, pas de barbe mais un tatouage sur l'avant-bras : deux rubans noirs avec leur date de mariage entre les deux lignes. Ça faisait treize ans qu'ils étaient en couple et cinq ans qu'ils étaient mariés. Ils avaient un petit little de quinze ans, qui s'appelait Xavier. Lors de leur séjour au centre, les littles prenaient le nom de famille de leur famille d'accueil. Xavier avait lui aussi des cheveux noirs, des yeux verts. Il n'était pas très grand, mesurant un mètre soixante, pas musclé. Il était arrivé il y a quatre mois et commençait doucement à reprendre du poids.
Rémi était dans son bureau, en face d'un tableau en liège. Il y avait pas mal de choses accrochées dessus, dont une photo d'une jeune fille. C'était Apolline, avec de longs cheveux blonds et des yeux gris, assez mince. La photo avait été prise juste avant sa fugue, il y a un peu plus de deux mois. Rémi se gratta doucement le menton. Cela faisait maintenant deux mois pile qu'ils étaient à sa recherche avec son équipe. C'était une grande fugueuse, elle n'était pas à son premier coup d'essai. Il fronça les sourcils ; elle avait beaucoup volé lors de ses fugues. Ses parents, qui étaient divorcés, ne supportaient plus l'inquiétude entre chaque fugue. Rémi se tourna vers le tableau et regarda son collègue qui était dans la même pièce que lui.
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Just this is life
General FictionDans un monde qui sombre de plus en plus dans la criminalité, des centres de redressement naissent un peu partout dans le monde. Ces centres accueillent des jeunes de 13 à 18 ans. Là-haut, ils sont placés dans des familles d'accueil jusqu'à l'obtent...