Chap 7

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9 janvier 2025

Pdv Apolline

Au centre, les journées se passent ainsi : les cours débutent officiellement à huit heures trente du matin. Les daddies m'avaient expliqué qu'il fallait que tous les littles soient dans la classe au grand maximum à huit heures quinze. Ensuite, quinze minutes où on fait ce qu'on veut, puis les cours débutent. Ils se finissent à midi trente. On a quinze minutes de récré entre les quatre heures de la matinée. De midi trente à treize heures trente, on mange à la cantine, puis on va à la sieste de quatorze heures à seize heures, réveil pour tout le monde. Voilà une journée banale au centre. Actuellement, j'étais dans l'un des vingt berceaux de la pièce à sieste. Je n'avais pas dormi une seule seconde. En fait, je sentais qu'il me manquait quelque chose, un doudou. Je me sentais jalouse envers Xavier qui en avait un, mais attends, à quoi je pense là !?

À seize heures, tout le monde fut réveillé par Milla :

« - Les littles, il est l'heure de se réveiller. Je vous laisse vous asseoir dans vos berceaux. Moi et les autres surveillants allons passer vous récupérer pour ensuite vous amener dans la salle de changes pour vous rhabiller. Ensuite, ceux qui ont une activité extrascolaire iront la faire et les autres viendront en études. Vous aurez tous le droit à un goûter, » annonça Milla d'une voix claire mais douce. »


Fort mais pas trop, juste ce qu'il fallait pour réveiller tout le monde sans brusquer les plus endormis. Une fois que j'ai été rhabillée, on m'emmena en études. Pour le goûter, j'eus le droit à une brique de jus d'orange avec une compote de pomme en gourde et un petit gâteau aux pépites de chocolat. Une fois que j'eus fini mon goûter, Jordan vint me voir pour nettoyer ma table, puis il revint sûrement pour me parler. Il s'installa à ma table et je reconnus dans ses mains le test de ce matin. Alors là, il rêve :


« - Coucou toi, tu as bien dormi ? J'aimerais parler un peu avec toi, je ne te dérange pas ? » me demanda-t-il en douceur. Je soupirai en comprenant que je ne pouvais pas éviter cette discussion.

- Je n'ai pas le choix ? lui demandai-je, dépité. Il me sourit doucement et fit un non de la tête. Je soupirai de nouveau.

- Pourquoi tu ne veux pas faire ce test ? Est-il trop compliqué ? Pourtant, on a voulu t'aider tout à l'heure, mais tu n'as pas voulu de notre aide. Tout à l'heure, on n'a pas voulu t'embêter, mais cette fois-ci, je ne vais pas te laisser tranquille le temps que tu ne m'auras pas dit pourquoi, m'expliqua-t-il calmement.

- Je ne veux pas le faire, c'est tout. Je n'en ai pas envie, dis-je simplement. Il n'eut pas l'air convaincu de ma réponse.

- Une autre explication, car là, je ne suis pas du tout convaincu, me dit-il en croisant les jambes. Lui, il ne va pas me lâcher.

- Mais c'est la vérité ! Pis de toute façon, moi, je n'ai jamais voulu venir au centre ou ici, donc je ne vois pas pourquoi je devrais faire ça, dis-je, mécontente. Il hocha la tête doucement.

- Tu sais, Apolline, je n'ai jamais été dans ta situation, mais je me doute que ce n'est pas facile. Mais je pense que dans ton intérêt, ce serait de travailler pour pouvoir faire le travail que tu aimerais faire, essaya-t-il de me convaincre. Je soupirai ; lui, il ne va pas lâcher aussi facilement.

- Si je travaille un peu, tu me laisses tranquille ? lui demandai-je, désespérée. Il me fit un grand sourire.

- Oui, mais il va falloir me faire ce test. Si tu as besoin d'aide, je suis là. De toute façon, je vais rester avec toi à cette table, me dit-il en me tendant le test. »

Je soupirai et pris le test à contre cœur. J'aurais aimé qu'il abandonne, mais je crois que les adultes ne savent pas abandonner. Je me mis donc à feuilleter le test et décidai de commencer avec les maths. Je fis tous les exercices de maths et, une fois que j'eus fini, Rémi arriva. J'entendis sa voix et celle de Milla. Je me retournai et le vis. Je me levai et courus vers lui :

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