Chap 4

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8 janvier 2025

Pdv Apolline

On arriva à la maison après une heure de route infernale. Oui, car Xavier n'avait pas arrêté de parler sans s'arrêter. Je peux vous dire que ma tête est aussi grosse que la voiture. Rémi arrêta la voiture devant une porte de garage. C'était une maison assez banale. Les soi-disant « daddys » sortirent tous les deux de la voiture et vinrent nous ouvrir la porte. Thibault portait Xavier et Rémi me portait moi :

« - Daddy ! Attends ! Attends ! Mon doudou ! Tu as oublié mon doudou ! râla Xavier avec une voix enfantine. Rémi rigola doucement et déposa un baiser sur ma tempe. Je reculai vivement la tête.

- Ne fais plus jamais ça ! lui ordonnai-je très énervée. »

Il soupira mais ne força pas plus. Ils refermèrent chacun leur porte de leur côté et Rémi ferma la voiture à clé. On rentra ensuite tous dans la maison. Rémi me posa sur le canapé et m'enleva mes baskets vraiment abîmées. C'était une maison assez banale. Il y avait une grande pièce à vivre. La cuisine et la pièce à vivre n'étaient pas séparées ; la séparation entre les deux était faite par les plans de travail. Thibault déposa Xavier juste à côté de moi sur le canapé, il lui enleva aussi ses chaussures et, comme vous pouvez l'imaginer, il se remit à parler ! :
« - Apo ! Je peux t'appeler Apo ? Allez, dis oui ! Dis ouiiiiii ! m'harcela-t-il. Je fermai les yeux pour essayer de me calmer.

- Mais allez, réponds-moi ! râla-t-il. Rémi arriva derrière lui et lui remit sa tutute dans la bouche. Est-ce que ça veut dire tais-toi ?

- Daddy ! Elle veut pas épondre ! bouda-t-il dans son coin. La main de Rémi se posa sur sa tête.

- Comme je te l'ai déjà dit, elle n'est pas obligée de répondre, mais si je peux lui donner un conseil, des fois il vaut mieux lui répondre, car sinon il ne s'arrête jamais, annonça Rémi en douceur, puis il partit rejoindre son mari dans la cuisine.

- Du oup, tu vas me épondre aintenant ? me demanda-t-il avec beaucoup de motivation. Je tournai une nouvelle fois la tête de manière à ne plus le voir. Je l'entendis lâcher un râle d'énervement provenant de la petite chose agaçante.

- Mais allez ! Arle ! Tu es muette ? me demanda-t-il. Je soupirai d'énervement. Il se tapota la joue. Je ne le voyais pas, mais je pus l'entendre. Je me retournai vers lui pour voir ce qu'il préparait. Il attrapa son gros doudou. Il ne devait pas être si facile que ça à transporter. Il était transportable, oui ! Mais malgré tout, il était grand, pas trop gros, mais grand.

- Bon, comme tu veux, mais ze vais parler autant que ze veux ! Du coup, bah moi z'aime bien les chocolats et les daddies, ils sont gentils avec moi et puis en plus, ils me donnent du chocolat quand ze suis zage. Daddy Thibault fait des gâteaux au chocolat et ils sont trop bons ! commença à monologuer Xavier. Je fronçai les sourcils et hésitai à lui sauter dessus pour le taper, mais je me retins. Rémi passa à côté de nous.

- Il est l'heure du bain, les enfants ! Allez hop, la petite pipelette en premier, comme ça tu pourras expliquer les règles à la louloute ! annonça Rémi en attrapant Xavier dans ses bras.

- Bien sûr, chéri ! répondit Thibault. Merci Rémi, mes oreilles et moi on te dit merci. Thibault vint me voir. J'avais entendu que Thibault coupait des choses avec la planche à découper.

- Bon, louloute, comment tu vas ? Triste ? En colère ? Fatiguée ? me demanda-t-il en douceur. Je soupirai de fatigue, il ne s'arrête jamais de parler dans cette famille. Il sourit doucement.

- Vous êtes trop bruyants, dis-je, fatiguée de tout ce vacarme. Il soupira doucement.

- Je sais que Xavier parle beaucoup, mais tu sais, c'est sa manière à lui de nous exprimer sa peur. Il a peur qu'on ait moins de temps à lui accorder vu que tu es là maintenant. Quand il va bien, il parle moins, quand même. Tu verras, c'est un très gentil garçon quand il se tait un peu, dit-il calmement. Alors eux aussi ont mal aux oreilles.

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