Chapitre 5 - Trevor Holmes

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L'hiver est déjà bien installé, un petit brouillard apparait quand j'expire après ma course effrénée à vélo pour ne pas arriver en retard chez Taylor. Je le dépose dans l'allé de la maison au volet rouge et j'appuie sur la sonnette, j'entend Taylor descendre les escaliers à tout vitesse et beugler j'arrive à travers la porte quand il me fait face il a encore les cheveux en bataille signe qu'il était avachie dans son lit à jouer avec sa nintendo DS comme à son habitude.

— J'espère que t'as perdu ta course sur Mario kart.
— Moi perdre ? Jamais de la vie, tu m'as prit pour qui Sherlock ?

    Je me sens chez moi dans cette fameuse maison au volet rouge et à la façade usée, la déco n'est pas toute jeune mais elle sent la convivialité et la bienveillance contrairement à ce qui devrait être mon réel cocon qui n'est que minimalisme et tristesse depuis que mon père est décédé dans une intervention sur le feu d'une usine désinfecté et que ma mère s'est remise avec un avocat.

    Une odeur de gâteau émane de la cuisine, je sais que madame Winchester nous prépare un goûté sans doute son fameux brownie, du moins j'espère je l'adore. Taylor m'a dit qu'on serait seuls ses parents sont partis au gala de danse de sa soeur avec son frère.

— J'ai pensé à racheter un câble pour la deuxième manette on pourra se faire quelque partie de NHL si tu veux.
— Uniquement si tu me laisse les Canadiens !

    Je vois Taylor en plein dilemme c'est vrai que c'est son équipe de coeur mais je voudrais les jouer aussi de temps en temps et son excuse de c'est la ville d'origine de ma mère à bon dos à force, ça fait 10 ans qu'il me la sort. Je le regarde avec toute la misère du monde et il finit par capituler.
— Bon bah je prendrais les Rangers alors.

Je branche la console pendant qu'il est parti chercher de quoi grignoter pendant nos parties. Je finit par aller ouvrir la porte arrière pour faire rentrer l'énorme chien de la famille Winchester qui n'arrêter pas d'aboyer dans le vide, un dogue allemand aussi noir que les abysses qui répond au doux nom de Pablo. Je n'ai jamais vu un animal aussi gentil, sont seul défaut c'est la quantité astronomique de bave qu'il génère. Il s'allonge à nos pieds pendant qu'on prend place dans le canapé pour lancer notre première partie.

— Heureusement que tu joues mieux en vrai que sur écran parce que la vedette de l'équipe elle est pas bien brillante. Dis-je en rigolant et en enfournant une part de brownie dans la bouche.
—Tu peux parler ta cage c'est une vrai passoire j'espère que tu joueras mieux que ça pour les prochains match sinon la final du championnat se sera sous le nez.

Notre amitié a toujours était composé de je t'aime moi non plus et ce qui est vraiment très drôle avec Taylor c'et qu'il n'a pas forcément tout les codes du second degré et il se vexe pour des petit détails insignifiant. Je commence à en avoir marre de la console et je sens que Taylor ressent la même chose, après tout on préfère jouer dehors habituellement. Le seul endroit enfermé où l'ont accepte de rester des heures sans problème c'est la patinoire, la concentration sur la glace et l'amusement nous font perdre cette notion d'intérieur.

— On va se faire des passes dehors mon père a regonflé le ballon de foot.
— J'attendais que tu me le propose Watson !

    On se dépêche d'enfiler nos chaussures sous le regard mollasson de Pablo qui ne compte pas nous accompagner dans le froid. Bonnet, écharpe et manteau enfilé direction le jardin où Taylor va récupérer le ballon ovale de football américain.
    Pendant nos échange on se lance dans notre jeu favoris : un lancé égal une question, ce jeu n'a plus aucun sens on se connait par coeur mais il m'a beaucoup aidé après le décès de mon père alors que j'avais commencé à me murer dans le silence, la question « A-t-on avis quel gout ça a des crottes de nez ? » sortant de nulle pars m'a arracher un sourire et même un rire elle prenait à revers toute les question qu'on me posait avec hypocrisie. Je ne pourrais jamais le remercier suffisamment pour ce qu'il m'a apporté pendant cette période, les Winchester ont été comme ma famille relais pendant que ma mère essayer de faire face à sa propre peine.

Dégagement interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant