1| CAMILA

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Camilla.






Chapitre un : le retour du diable.








Jour de la rentrée, ACE.

La voix aiguë de ma mère, me tire hors de mes pensées, ça doit être la énième fois qu'elle me demande de me dépêcher .

Après avoir rapidement appliqué mon blush, histoire de couvrir mes cernes je me presse de boutonner ma chemise blanche, ma génitrice entre et ouvre grand ses yeux quand elle voit que ce n'est que maintenant que j'enfile mon cardigan.

Heureusement que j'ai rangée mes affaires hier soir.

C'EST SEULEMENT MAINTENANT QUE TU T'HABILLES ? elle crit assez fort pour que mon père puisse entendre chaque mot qu'elle sort.

JE SUIS PRÊTE ! je crie, après avoir entendu la critique de ma mère.

Je n'ai pas envie de me disputer aujourd'hui, en fait je n'ai envie de ne rien faire, j'aurais aimé pouvoir retourner sous ma couette un bon chocolat chaud à côté de moi pendant que je texte mes amies ,mais ce jour n'arrivera ni aujourd'hui ni demain.

Je devrais être contente d'avoir été admise été inscrite à L'ACE, au moin je n'aurais pas à m'asseoir avec des gamins dégoûtants qui se croient "cool", ça me semble être un bon justificatif pour aller en cours.

J'ouvre la porte grandiosement, et ai le plaisir de voir un regard dégouté dans ses yeux,  juste devant la porte elle croise les mains et s'appuie contre la cage d'escalier.

Qu'est-ce que c'est cette fois ?

"trop de blush tu ressembles à une poupée, ça ne te vas pas"

Ou encore...

"tu as lavé tes cheveux ? Ils sont affreux"

Mais au lieu de sortir sa critique qui lui brûle tant les lèvre elle tourne, ses talons rouges qui se fondent dans le tapis d'escalier de la même couleur. Je m'appuie sur les rambardes et observe mon père tout aussi bien habillé , prêt pour le travail, cela va faire maintenant deux jours que l'on ne s'est pas adressé la parole, il y a encore deux jours, ma sœur se tenait à ça place, organisant son départ.

Mes Mary janes noires cliquetissent contre le carreau froid de la maison, cette fois ci encore, il m'ignore et embrasse sa femme, qui nous devance et va vers sa voiture.

Regardants ma mère partir, le silence s'abat dans l'entrée.

Je triture mes doigt et regarde, le gigantesque homme à gauche, et il fait de même, cependant il ne trouve rien à me dire et lui aussi s'éclipse dans l'entrée sans rien me dire.

𖣂

Donc laissez moi bien résumer la situation.

MOI Camilla Ramirez, suis en train de supplier la surveillante de me laisser entrer.

Sur le chemin de l'école je me suis rendue compte que j'avais oublié mon sac, je devrais être heureuse que mon père est accepté de refaire vingt minutes de trajet, pour moi, cela doit être la première fois qu'il me prête tant d'attention.

Quand on est arrivé tout le monde était déjà rentré, et mon géniteur n'a pas pu supplier avec moi madame Isabelle.

Le temps est morose, aucun chat dans la rue, et le vent en a contre moi apparemment car, ça doit faire au moins cinq minutes que je suis menacé de m'envoler.

Je grince quand le vent sec me fait bousculer pour la millième fois,j'implore une dernière fois madame Isabelle, qui après des années de réflexion me laisse finalement entrer.

Si je devais choisir la personne qui selon moi me déteste le plus au sein de l'ACE, ça serait cette surveillante aigrie.

Dès mes premiers jours dans l'établissement, elle m'a fait vivre un enfer, et je vois que cette année aussi ça fait parti de sa résolution.

Déjà que marcher en talon est compliqué, vous vous imaginez courir avec ? Eh bien c'est ce que je fais.

Prenant le deuxième escalier, je cherche la salle d'anglais, seule le bruit de ma respiration saccadé se fait entendre dans les couloirs, et quelques profs curieux me zieute à travers les petites fenêtre des porte.

Dans les couloirs désertés, je regarde l'une des horloges scotchée dans l'hallée, celle ci indique, huit heures et trente deux minutes, je dégluti.

Posant les pieds devant la porte que je cherchais Il y a cinq minutes, je toque à celle ci, et elle s'ouvre immédiatement.

Mon cœur battant la chamade, ma respiration irrégulière et la transpiration dans les cheveux, je suis déçue de m'apercevoir qu'il ne s'agit pas de mademoiselle Lyah, mais d'un grand homme posté devant la porte.

Ma profffeseur, ne s'est jamais absentée ne serait-ce qu'un jour de cours, c'est pour ça que je commence à douter que ce soit la bonne salle,mes yeux le toisent de haut en bas, ce qu'il fait aussi, en mettant sa main dans la poche de son pantalon noir.

Il ressemble à mon père, et contre toutes vos attentes, non je ne le trouve pas mignon, le contraire serait bizarre.

Nom et prénom ? il reporte son attention sur la feuille qu'il tient dans la main gauche,sa voix grave et son ton ferme, imposent son autorité.

Camilla, Ramirez, j'essaie de prononcer, toujours à cours d'air, ma poitrine s'élève et s'affaisse, épuisée d'avoir autant couru.

Ses sourciles épais, se froncent et il analyse mon visage une deuxième fois avant de me laisser, entrer.

Malheureusement , le seul siège disponible, est celui en face de lui, et double mauvaise nouvelle, je dois m'asseoir à côté d'Alba.

𖣂

L'air frais qui circulait Il y a quelques minutes, s'est transformé en chaleur dès que la cloche retentit, mes nouveaux camarades de classes s'empressent de ramasser leur affaires ,ce que je fais aussi.

L'envie d'une cigarette me prend soudainement.

C'est bien ma rentrée.

Je me sens un peu mieux, j'ai eu le temps de retrouver tout l'air que j'avais perdu dans ma course, et ma meilleure amie, s'est retrouvée assise juste à ma droite, quant à cette pouffiasse elle est toujours en train de ramasser ses affaires.

Sans attendre ma meilleure amie, je bouscule les élèves qui sortent chacun de leur classe respectives et me fraie un chemin parmi le monde dans les escaliers, manquant de m'étouffer.

Un peu plus loin, ma cible, les toilettes du troisième étage, presque personne n'y va, surtout pas après le suicide d'une élève en deuxième année,les gens préfèrent suffoquer coincé dans les toilettes deux étages plus bas que d'affronter son fantôme.

C'est vraiment drôle, parce qu'on a tous joué notre rôle dans sa disparition.

J'ouvre, la fenêtre de la pièce, et me lave le visage dans l'évier de marble blanc, cherchant ma cigarette dans mon sac.

Le reflet d'Alba apparaît dans le miroir ornée de fleurs en ors ainsi que celui de deux autres filles, qui celles-ci referme la porte derrière nous.

— Le Diable est de retour à ce que je vois... Son sourire s'élargit, sa voix d'ange écho dans les toilettes.

To be continued.

THE QUEEN DOWFALL (18+) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant