Brooklyn.
Chapitre trois : La ville des pouvoirs.
Le rap anglais, me donne instantanément le mal de tête que je redoutais il y a quelques heures de cela.
Assise à ma gauche, elle dépose son baume à lèvre dans son sac gesticulant au rythme de la musique et comme si je n'étais pas assez incomfortable, ses jambes dénudées se posent sur les miennes.
Je lui lance un regard du coin de l'œil avant de reporter mon attention sur la route.
Sa main qui masse doucement mon épaule, m'ennuie et je l'enlève d'une traite avec ma main gauche.
— Calm down dude! ma cousine prononce, toujours en train de dancer.
Liz vit à Monte-Carlo depuis au moin cinq ans maintenant, je lui avais promis qu'on dinerai ensemble quand je viendrais à Monaco et maintenant je dois assumer mes promesses.
Elle est ma personne préférée, très souvent chiante, mais on fait avec.
Je ne réponds pas et accélère l'engin sa tête fait un bond en avant de quoi la faire taire un minimum, les nombreux restaurants sont tous bourrés de personnes.
Les monégasques ont la définition pure de s'amuser, des filles presque pas habillées se posent sur des voitures de luxe, filmant avec leurs téléphones qui ne sont même pas encore sortis dans certains pays. , je ne peux m'empêcher de regarder un peu partout comme un gamin qui découvre le monde. Les matchos jouent de la musique dans la rue pendant, tout ce que je vois c'est des gens couverts d'argent qui se baladent dans les rues, c'est plus animé que là d'où je viens, tout est différent de Morrisania.
Les plus pauvres ont au moins une maison qu'ils ont construient , et de quoi subvenirs au besoin de leur famille, là où j'ai grandi le seule moyen de se trouver un toit où dormir était soit de vendre son corps au grand dealer du quartier , ou devenir dealer soit même.
J'ouvre la porte de ma Mercedes et entre dans le restaurant, ma cousine, n'a pas une seconde à perdre elle commence déjà à faire des photos.
Je l'ignore et nous nous asseyons à la table d'en haut où je remarque de nombreux touristes, tous sur leur trente-et-un.
— Homard et huîtres. Elle déclare souriante, au serveur.
Je n'aime pas ce genre d'endroit, dans ce type de resto tu peux dépenser des centaines de dollars, pour ne recevoir qu'une huître servie avec de la purée de pommes de terre mais bien présenter. Bullshit.
mais vu comment à insisté , je n'ai pas pu refuser de dîner ici.De toute façon je lui dois bien ça: Son petit ami est le fils du directeur de l'ACE et grâce à elle je n'ai pas eu à chercher du travail.
Être profeseur... Ça aussi parlons en.
C'est un travail nulle à chier.
Passer des heures à réciter des leçons à des gosses qui n'en n'ont strictement rien à foutre et qui a la fin du cours te demandent de répéter la même chose pour la centième fois.
En à peine une semaine de cours que je me retrouve grippé, avec un mal de dos atroce je crois même que j'ai développé un trouble bipolaire, à force de changer mon attitude entre strict et détendu avec mes collègues est mes élèves.