Pdv Mitsuya (17)

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Je me suis rapidement endormi hier - pour une fois - habituellement, je fais des insomnies. Je pense trop. Ce sont des pensées nulles comme «Qui était le premier homme sur Terre ? Techniquement, on est tous frères et sœurs ?» mais elle m'envahissent l'esprit. Je me lève et je me prépare pour aller en cours. J'ai un poids qui me dit de rester ici, comme si j'étais en prison et qu'une boule de plomb m'empêchait de partir. Mais je la casse et, une demi-heure plus tard, je suis devant le collège. J'entre pour aller directement dans ma salle et j'installe mes affaires. La cloche retentit et je vois les garçons entrer. Mikey, Draken, Baji, Chifuyu. Ils ne s'approchent pas de moi, et tant mieux. Je n'aurai pas eu la force de leur parler. Je sens tout de même le regard persistant de Mikey sur moi. T/p a dû raconter que j'étais un beau connard.

Le prof entre dans la salle et commence son cours. Je sors une feuille, pour dessiner : pas pour noter.

♪♪♪ (LES TWS HARDS COMMENCENT)

La journée a été tellement chiante que je suis content de rentrer chez moi. Je monte dans ma chambre et je traîne sur mon téléphone jusqu'à ce que l'on m'appelle pour manger. Je descends environ 10 minutes et je remonte dans ma chambre pour prendre mon pyjama et une serviette. Je vais me doucher, je pose mes affaires sur la commode et j'allume l'eau le temps que je me déshabille. Une fois nu, je ne peux m'empêcher de regarder toutes mes imperfections dans le miroir. Mes mains se dirigent sur mes cuisses. Elles se touchent.

(NDA : Petit moment philosophique : Tous les corps sont incroyables, c'est pas parce que 1 mec.meuf vous aime pas que vous êtes moche, vous êtes juste pas à son goût. Tout le monde est parfait à sa manière, que vous soyez jugez trop maigre ou trop gros.se ne défini pas ce que vous êtes vraiment. C'est la société qui nous a mis en tête que c'était une mauvaise chose d'être "trop gros.se" ou "trop maigre".)

Je regarde toutes les parties de mon corps que je n'aime pas, c'est-à-dire tout. Quand je remarque que l'eau crée de la fumée, je pose un pied dans la cabine. L'eau brûlante parcourt mon corps mais j'ai l'impression qu'elle lave les mauvaises parties de moi, qu'elle me débarrasse de tout ce qui est moche. Ça me rappelle que demain, c'est le jour de la balance. J'ai pris pour habitude de me peser toute les semaines, à jeun. Je commence à stresser, je repense à tout ce que j'ai mangé cette semaine, j'ai fait 2 repas Lundi, j'ai dû prendre au moins 900 grammes. Ma respiration devient de plus en plus saccadée, mes voies respiratoires se rétrécissent, j'ai l'impression que l'on me strangule.

Je finis rapidement ma douche et je retourne dans ma chambre. Je m'allonge sur mon lit et je m'endors en quelques secondes, sans avoir fait mes devoirs.

♪♪♪

J'entends mon téléphone sonné, c'est mon alarme. Je m'habille comme tous les Jeudi, un gros pantalon, assez lourd, et un pull lourd également. Je me dis que je peux enlever au moins 300 grammes avec ça. Je me dirige dans la salle de bain et je sors mon instrument de torture. J'attends que la balance se mette à zéro et je monte dessus. Mais je ne regarde pas. Je reste les yeux en l'air 10 minutes avant d'oser regarder la balance. 37.8kg. J'ai pris 200 grammes. Je me déshabille rapidement, commençant à avoir peur. Je me retrouve en boxer sur ma balance. 37.4kg. J'ai perdu 200 grammes par rapport à la semaine dernière, finalement. Ce n'est pas assez. Il faut que je perde plus. Je me rhabille quand je vois l'heure et je vais simplement au collège. À la pause de midi, je n'ai pas faim. La psy m'a expliqué que mon cerveau s'était habitué et louper des repas, donc il pense qu'il n'a pas faim malgré le fait que mon corps ait besoin de ces calories. Je n'y peux rien, je ne veux pas prendre du poids.

Finalement, je n'ai pas mangé de la journée, il est 23 heures et je n'ai toujours pas faim. Tu mens, tu meurs de faim. Me rappelle ma conscience. Je m'endors en l'ignorant. Nous sommes vendredi, je n'ai que 3 heures de cours mais elles me paraissent insurmontables. Je me dirige dans la salle de bain, en boxer, et je monte sur la balance. 37.32kg. J'ai perdu 80 grammes depuis hier, je suis heureux. Je me précipite pour aller en cours et je me rappelle sur le chemin que demain, nous serons en vacances. Je n'aime pas les vacances, je n'ai jamais rien à faire pendant les vacances. Alors je pense, encore et encore.

♪♪♪ (TW MÈRE QUI PLEURE) (allez dire à vos mamans que vous les aimez.)

Je rentre chez moi à 11 heures, je n'avais que 2 heures de cours finalement. Je m'apprête à monter dans ma chambre mais j'entends ma mère m'appeler. D'une voix différente de d'habitude. Je pose mon sac devant les escaliers et je vais voir ma mère. Je la vois en pleurs dans la cuisine. Je m'approche d'elle et je pose ma main sur son dos, essayant de la rassurer :

- Maman..? Que se passe-t-il, tu as reçu une mauvaise nouvelle ?

Ma mère me tend une enveloppe et je la reconnais immédiatement. C'est l'enveloppe dans laquelle j'ai mis ma lettre. Je joue la carte du mensonge :

- C'était une blague avec les garçons, ne t'en fais pas !

Elle commence à me rendre autre chose, mon calendrier. Calendrier qui s'est miraculeusement arrêté au 7 novembre. Ma mère prend enfin la parole :

- C'est de ma faute ?

Je ne réponds pas, je baisse juste les yeux. Elle me prend le bras et elle me crie :

- J'ai tout fais pour que vous ayez une vie confortable ! Pourquoi ça n'a pas marché ?! Mitsuya ! Dis moi que tu ne voulais pas vraiment te tuer..! Dis moi que tu vas rester en vie... Je t'aime mitsuya ! Je t'en supplie...ne meurt pas...ne me laisse pas toute seule..!

Sa voix s'était un peu calmée vers la fin. Elle recommence de parler mais je craque, je fais une crise d'angoisse devant ma mère. Je n'arrive plus à respirer, je sais qu'elle sent que j'ai perdu du poids au niveau du poignet. Elle voit toujours quand je vais mal, mais pas là. Elle est aveuglée par la tristesse et elle ne se rend pas compte que ça me fait peur, que toutes mes émotions se chamboulent. Je ressens de la tristesse, de la peur, de l'anxiété, de la folie, un peu de joie, mais surtout, beaucoup beaucoup beaucoup de stress.

- Maman ! Arrête !

J'arrive à me libérer de sa main. Je fonds en larmes devant ma mère. Ça fait tellement mal que je pleure devant ma mère. Je me retourne et je m'enfuis de chez moi, je cours jusqu'au lac où j'allais avec Saneko. Je fond en larmes sur le sol, la tête dans les genoux.

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J'AI MÊME PAS PRIS DE PAUSE 🥹 mais j'ai les larmes aux yeux. Ceux qui ont reconnu la ref, je vous loves fort. Désolé pour les larmes que je vous ai fait verser pour ce chapitre et tous les autres. Prenez soin de vous et de vos proches.

Mitsuya x reader maleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant